L´ONU appelle à l´action : le renforcement des bonnes pratiques environnementales et agricoles est indispensable pour le développement d´Haïti

4 juin 2016

L´ONU appelle à l´action : le renforcement des bonnes pratiques environnementales et agricoles est indispensable pour le développement d´Haïti

Photo: Logan Abassi - UN/MINUSTAHPhoto: Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

L´ONU appelle à l´action : le renforcement des bonnes pratiques environnementales et agricoles est indispensable pour le développement d´Haïti

 

-Les Nations Unies célèbrent la Journée mondiale de l´environnement en reconnaissant les efforts des institutions haïtiennes visant à augmenter les zones protégées et appellent à la recherche d’alternatives durables permettant d´arrêter les pratiques qui favorisent la désertification et la sécheresse telles que l´abattage des arbres. L´ONU encourage aussi les actions pour freiner l`urbanisation sans contrôle qui augmente la vulnérabilité de la population face aux désastres naturels. Par ailleurs, les Nations Unies soulignent que les femmes sont encore une fois les plus affectées par la détérioration de l´environnement et par ses conséquences en Haïti.

-À l´occasion de la journée du 5 Juin, l´ONU soutiendra plusieurs activités de sensibilisation dans le Sud-Sud-Est et à Port-au-Prince. 

 

Port-au-Prince, le 4 juin 2016- À l´occasion de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin, les Nations Unies en Haïti réitèrent leur soutien au pays dans ses engagements visant à augmenter les bonnes pratiques environnementales et agricoles capables de freiner la dégradation accélérée de l’environnement, à travers les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l´Horizon 2030 et à l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Selon l´ONU, ces objectifs sont cruciaux pour renforcer la résilience des Haïtiens par une meilleure gestion des ressources et l´adaptation aux phénomènes naturels.

Les experts des Nations Unies en Haïti mettent l’accent sur le fait qu’une gestion et une protection responsable de l´environnement au niveau institutionnel et communautaire, ainsi que l´aménagement du territoire, sont indispensables pour le développement économique et social d´Haïti. En effet, la pollution et l´exploitation non durable des écosystèmes terrestres et marins affaiblissent les alternatives économiques (notamment le tourisme, l´agriculture, la pêche et l´énergie) aggravent les risques de pauvreté extrême. Ces facteurs sont interdépendants avec les déficiences des systèmes d’accès à l´eau, d´assainissement et de gestion des déchets, et ont aussi un impact sur le risque de maladies hydriques, la pauvreté énergétique et la vulnérabilité de la population face aux désastres naturels.

La biodiversité est aussi affectée par la dégradation de l´environnement en Haïti, où 19% de l´ensemble des espèces sont menacées d´extinction. Cette année, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon,  a voulu justement attirer l’attention sur la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages, avec le thème mondial pour la journée  « Luttons pour la vie sauvage ».   

Cette conjonction de facteurs s´ajoute aussi à l´urbanisation massive et sans contrôle dans des espaces à risques (notamment sur la côte) qui ne respectent pas les normes de construction et sans accès aux services de base. Selon le rapport du PNUD sur les Objectifs du Millénaire en Haïti, la population habitant dans des maisons ne remplissant pas les conditions minimums (taudis) a presque doublé au cours des deux dernières décennies en Haïti et au moins 74% des ménages vivent dans ces espaces en zone rurale et urbaine.  

La déforestation est l’un des problèmes qui préoccupent le plus les experts des Nations Unies, puisqu´elle accélère l´érosion du sol et la baisse de la pluviométrie, facteurs liés aux 3 années de sécheresse exacerbées par le phénomène El Niño et par le changement climatique. Cette situation a entrainé la perte de jusqu´à 70% des récoltes, l´augmentation des prix des produits alimentaires de base et le manque d’opportunités de travail dans le secteur agricole, ainsi que l´augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire en Haïti (3,6 millions dont 1,5 million souffrant d’insécurité alimentaire sévère). Cette dégradation réduit aussi l´accès à l´eau dans un pays où 42% de la population haïtienne n´a toujours pas un accès sûr à l´eau potable et 72% ne disposent pas d´assainissement adéquat.

La couverture végétale est très faible, même si le manque de données actualisées ne permet pas d’en déterminer avec exactitude le taux. L’un des facteurs qui contribuent à la déforestation est l´abattage d´arbres pour la production de charbon, qui en 2012 était utilisé dans 92% des ménages haïtiens pour la cuisson. Selon la FAO, 10.000 sacs de charbon sont consommés par jour dans le pays. De plus, l´érosion des sols augmente singulièrement la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles, notamment aux cyclones, aux intempéries et aux séismes. 

Encore une fois, les études des Nations Unies alertent sur le fait que les femmes et les ménages les plus pauvres sont affectés de manière disproportionnée par la dégradation de l´environnement, notamment les ménages en milieu rural ayant une femme comme chef de ménage, puisqu´ils souffrent en priorité de la baisse des rendements agricoles causés par les conséquences de la déforestation.

En réponse, les Nations Unies encouragent les efforts nationaux vers l´efficience des moyens production, la  conservation des ressources naturelles et la restauration des terres dégradées à travers de meilleures pratiques agroforestières, environnementales et agro-écologiques, ainsi que la conservation des variétés locales. Ces pratiques permettraient la réduction des pertes post-récoltes des produits agricoles (actuellement de l'ordre de 30-40 %, selon le Ministère de l´Agriculture).

Face à la gravité de la situation, les Nations Unies saluent le fait que, depuis plusieurs années, l´Etat Haïtien, avec l’appui de ses partenaires, a mené des actions pour protéger l’environnement et mitiger les risques qui découlent de sa dégradation, telles que:  

  • La signature des conventions des Nations Unies comme le Corridor Biologique dans la Caraïbe (CBC), la  Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUC)
  • La création de nouvelles zones protégées dont les premières zones marines dans le Sud et dans le Nord
  • La délimitation des Parcs Nationaux de Macaya, La Visite et la Forêt des Pins
  • La création de la Reserve de Biosphère La Selle
  • La mise en place des structures de gestion des Aires Protégées comme l´Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) et le déploiement du Corps de Surveillance dans les Aires Protégées.

Activités des Nations Unies pour marquer la journée dans le Sud, le Sud-Est et à Port-au-Prince

Pour marquer la Journée Mondiale de l’Environnement de 2016, la famille des Nations Unies a prévu des activités diverses. Ainsi, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l´Environnement), appuyé par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l´Alimentation et l´Agriculture), accompagnera le Ministère de l’Environnement dans la mise en œuvre d’activités d’information et de sensibilisation dans l’aire protégée de Port Salut dans le département du Sud. Pour cette année le thème mondial « Luttons pour la vie sauvage » a été réadapté dans le Sud en :   «Chak espès konte, pwoteje yo se pwoteje tèt nou : Ann pote kole».  Les principales actions de sensibilisation prévues sont la plantation symbolique de mangliers à l’embouchure de la rivière Trouiac, des expositions sur la faune et la flore du Parc National Naturel Macaya, les richesses de la forêt sèche d’Aquin et aussi sur le milieu marin, un concours de dessin avec des écoliers et une compétition de natation avec les pêcheurs. Pour sa part, la MINUSTAH organise des activités culturelles et une course non compétitive de 5 km à Jaborandi Camp. Ce programme se complète avec une projection-débat de cinéma et des ateliers organisés le 8 juin par le Programme des Volontaires des Nations Unies en collaboration avec le Groupe de Communication des Nations Unies, des agences et partenaires des collectifs de la jeunesse. 

 

La ONU llama a la acción: el refuerzo de las buenas prácticas ambientales y agrícolas es indispensable para el desarrollo de Haití

 

-Las Naciones Unidas celebran el Día Mundial del Medio Ambiente reconociendo los esfuerzos de las instituciones haitianas para aumentar las zonas naturales protegidas y apelan a la búsqueda de alternativas durables que permitan frenar las prácticas que agravan la desertificación y la sequía, tales que la tala de árboles. La ONU llama igualmente a incrementar las medidas para frenar la urbanización sin control, la cual aumenta la vulnerabilidad de la población ante los desastres naturales. Asimismo, las Naciones Unidas alertan de que las mujeres son una vez más las más afectadas por la degradación del medio ambiente y sus consecuencias en Haïti.

-La ONU respalda múltiples actividades de sensibilización en el Sur, el Sur-este en Puerto Príncipe para celebrar el Día Mundial del Medio Ambiente en Haití.

Puerto Príncipe, 4 de junio de 2016- Con motivo del Día Mundial del Medio Ambiente celebrado el 5 de junio, las Naciones Unidas en Haití reiteran su respaldo al país en su compromiso de aumentar las buenas prácticas ambientales y agrícolas capaces de frenar la degradación medioambiental acelerada, una meta que Haití se ha fijado al firmar los Objetivos de Desarrollo Sostenible de la Agenda 2030 (ODS) y el Acuerdo de París sobre el cambio climático.

Según la ONU, estos objetivos son cruciales para reforzar la resiliencia de la población haitiana, gracias a una mejor gestión de los recursos naturales y la adaptación a los fenómenos naturales.

Los expertos de las Naciones Unidas en Haití hacen hincapié en que una gestión y una protección responsable del medio ambiente a nivel institucional y comunitario, así como la gestión del territorio, son indispensables para el desarrollo económico y social de Haití. De hecho, la contaminación y la explotación insostenible de los ecosistemas terrestres y marinos debilitan las alternativas económicas (principalmente el turismo, la agricultura, la pesca y la energía). Estos factores están interrelacionados con las deficiencias de los sistemas de agua potable y saneamiento y la gestión de desechos, y tienen igualmente un impacto sobre el riesgo de enfermedades hídricas, la pobreza energética y la vulnerabilidad de la población frente a los desastres naturales.  

La biodiversidad también se ve afectada por la degradación del medio ambiente en Haití, donde 19% del conjunto de especies se encuentran en riesgo de extinción. Este año, el secretario general de las Naciones Unidas, Ban Ki-moon, ha querido justamente focalizar la atención sobre la lucha contra el comercio ilícito de especies salvajes, utilizando como tema para el Día Mundial del Medio Ambiente “Luchemos por la vida salvaje”.

Uno de los factores de riesgo ambiental en Haití es la urbanización masiva y sin control dentro de espacios de riesgo (principalmente en la costa) que no respetan las normas de construcción y que carecen de acceso a los servicios básicos. Según el informe del PNUD sobre los Objetivos del Milenio, la población que vive en viviendas que no reúnen las mínimas condiciones se ha duplicado en los dos últimos decenios en Haití, lo cual lleva a que al menos 74% de los hogares viven en este tipo de espacios, sea en zona rural o en zona urbana. 

La deforestación es uno de los problemas que más preocupan a los expertos de la ONU, dado que está acelerando la erosión del suelo y el descenso de las lluvias, factores ambos relacionados con los 3 años de sequía recrudecida por el fenómeno de El Niño y por el cambio climático. Esta situación ha provocado la pérdida del 70% de las cosechas, el aumento del precio de productos alimenticios de base y la falta de oportunidades laborales en el sector agrícola, así como el aumento del número de personas en inseguridad alimentaria en Haití (3,6 millones, de los cuales 1,5 millones sufren inseguridad severa).

Esta degradación reduce igualmente el acceso al agua en un país en el que el 43% de la población no dispone aún de acceso a agua potable y el 72% no dispone de un adecuado sistema de saneamiento.

Las masas forestales de Haití están gravemente debilitadas, aunque la falta de datos actualizados no permite determinar con exactitud la extensión de territorio afectada. Uno de los factores que contribuyen a la deforestación es la tala de árboles para la producción de carbón, un combustible utilizado por el 92% de los hogares haitianos para cocinar según datos del PNUD relativos a 2012. Según la Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación (FAO), Haití consume un promedio de 10.000 sacos de carbón diarios. En relación con estos factores, la erosión del suelo derivada de la deforestación incrementa la vulnerabilidad de las poblaciones ante las catástrofes naturales, principalmente en el caso de ciclones, tormentas fuertes y seísmos. 

En cuanto a la dimensión de género, una vez más, los estudios de la ONU alertan de que las mujeres y los hogares más pobres se ven afectados de forma desproporcionada por la degradación medioambiental, especialmente en el caso de casas en zona rural con una mujer como cabeza de familia, ya que éstas sufren con mayor ímpetu la bajada de los rendimientos agrícolas ligada a la deforestación. Como respuesta, la ONU respalda los esfuerzos de las instituciones y de la población haitiana para mejorar la eficiencia de los medios de producción, la conservación de los recursos naturales y la restauración de las tierras degradadas a través de prácticas agroforestales ecológicas, así como con la promoción de las variedades autóctonas. Estas medidas puedan ayudar a reducir las pérdidas post-cosecha, que actualmente se elevan hasta un 40% del total, según cifras del Ministerio de Agricultura de Haití.

Ante esta situación, la ONU ha aplaudido las acciones llevadas a cabo durante los últimos años por el estado haitiano, respaldado sus contrapartes internacionales, al objeto de proteger el medio ambiente y reducir los riesgos asociados a su degradación, tales que:

  • La firma de convenciones de las Naciones Unidas como el Corredor Biológico del Caribe (CBC), la Convención de Lucha contra la Desertificación y la Convención Marco contra el Cambio Climático.
  • La creación de nuevas zonas protegidas, tales como los espacios marinos en el Sur y en el Norte.
  • La delimitación de los parques nacionales de Macaya, La Visite y la Forêt des Pins.
  • La creación de la Reserva de la Biosfera de la Selle.
  • La creación de estructuras de gestión de áreas protegidas como la l´Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) y el despliegue de cuerpos de vigilancia.

Actividades de la ONU en el sur y en Puerto Príncipe en torno al Día Mundial del Medio Ambiente

 

Con motivo del Día Mundial del Medio Ambiente, la familia de la ONU en Haití ha organizado diversas actividades. Así, el Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente (PNUMA), apoyado por la FAO (Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación), han acompañado al Ministerio de Medio Ambiente en actividades de sensibilización en el área protegida de Port Salut en el departamento del Sur. Este año, el tema mundial “Luchemos por la vida salvaje” ha sido adaptado en creole: «Chak espès konte, pwoteje yo se pwoteje tèt nou : Ann pote kole». Entre las principales actividades de sensibilización de esta agenda destacan la plantación simbólica de manglares en la desembocadura del rio Trouiac, exposiciones sobre la flora y la fauna del Parque Natural Nacional Macaya, de las riquezas del bosque seco de Aquin y del medio marino, un concurso de dibujo con escolares y una competición de natación con los pescadores. Por su parte, la MINUSTAH ha organizado una carrera no competitiva de 5 km en Jaborandi Camp. Este programa se completa con una proyección de cine- debate sobre el medio ambiente y los Objetivos de Desarrollo Sostenible organizada el 8 de junio por el Programa de Voluntarios de Naciones Unidas en colaboración con el Grupo de Comunicación de Naciones Unidas, agencias y contrapartes.