La MINUSTAH implique les jeunes haïtiens dans le maintien de la paix

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3 juin 2014

La MINUSTAH implique les jeunes haïtiens dans le maintien de la paix

 Adoum Goulgue - UN/MINUSTAH

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et la jeunesse haïtienne se sont donné rendez-vous le 31 mai 2014 au Centre sportif Dadadou à Delmas 3, une commune populaire de Port-au-Prince. L’évènement s’inscrivait dans le cadre des manifestations marquant la 12e édition de la journée internationale des casques bleus de l’ONU. Il était placé sous le signe du partenariat que la MINUSTAH développe avec les Haïtiens, notamment les jeunes, en faveur de la paix.

 

A l’entrée du Centre Dadadou, ce samedi 31 mai 2014, une banderole en créole invite la population à s’impliquer dans l’œuvre de paix. « Mwen responsab tou pou Kenbe Lape » (Je suis aussi responsable du maintien de la paix). A l’intérieur, la manifestation a commencé. Il est 10 heures.

Du matériel de sonorisation diffuse de la musique en boucle.   C’est dans une ambiance festive que la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Sandra Honoré, délivre un discours axé sur la thématique de la paix et de la jeunesse.

« Belle et vaillante jeunesse d’Haïti, jeunesse qui est elle-même force pour l’avenir, jeunesse à travers laquelle se fait un investissement durable via le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique ; pour les multiples avantages qu’apporte une paix maintenue, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle de vous y impliquer à bras le corps », a-t-elle lancé aux jeunes ».  

Mme Honoré a donné une longue explication sur le lien entre cette jeunesse force d’Haïti et son implication dans le maintien de la paix. « Fòs pou peyi d Ayiti se kiyès ankò ? » (Qui constitue la force d’Haïti ?), a-t-elle demandé à deux reprises aux nombreux jeunes présents. « La jeunesse », ont-ils répondu, en chœur.

Elle est ensuite revenue sur le thème du jour : « Mwen responsab tou pou Kenbe Lape ». Ce thème marque les dix ans de la présence de la MINUSTAH en Haïti. Il a également été au centre d’un concours de textes, de dessins et de poésie dont les gagnants ont été récompensés lors de la cérémonie officielle du 29 mai, marquant la journée internationale des Casques Bleus. Au total 200 jeunes d’une vingtaine d’écoles de la capitale haïtienne, ont pris part à ce concours.

« Ti moun yo gen bon lide. Anpil bon bèt tonbe, gen potansyèl », (Les enfants participant au concours ont eu de bonnes idées, ils ont démontré beaucoup de compétences et ont beaucoup de talent) a-t-elle apprécié. Le directeur général adjoint du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique, Hernst Zenono Jean Baptiste, a lui aussi, au nom du gouvernement haïtien, salué le travail réalisé par la MNIUSTAH depuis dix ans en Haïti. Il a encouragé la Mission onusienne à poursuivre son action en faveur de la population haïtienne. « Les festivités de cette journée marquent une fois de plus la volonté de la MINUSTAH de nous accompagner, pour l’émergence d’une nouvelle Haïti, en particulier la jeunesse, appelée à se surpasser au bénéfice de la communauté », a déclaré M. Jean-Baptiste.

Plusieurs stands dressés pour la circonstance. Différentes Unités de la MINUSTAH exposent leurs activités, à travers des publications sur du papier, des banderoles, des T-shirts et autres posters. Des séances de visionnage et de diffusion de programmes vidéo et radiophoniques, et de retransmission radio des réalisations de la mission onusienne à travers tout le pays sont également proposées.  

La Section de l’Information publique et de la Communication à travers ses cinq Unités, les sections des Affaires civiles, des droits de l’homme, du VIH/Sida, de la Réduction de la violence communautaire (RVC), le Bureau d’appui aux volontaires des Nations Unies en Haïti, le Réseau des femmes de la Police nationale d’Haïti (PNH), et leurs collègues de la Police des Nations Unies (UNPol)… tous ont expliqué leur travail aux nombreux visiteurs qui ont effectué le déplacement, sous ce soleil de plomb.  

 Adoum Goulgue - UN/MINUSTAH

Des organisations de femmes haïtiennes partenaires de la MINUSTAH, à l’image de l’Association des femmes professionnelles pour l’avenir, exposent elles aussi leurs produits artisanaux. Le tout dans une ambiance chaleureuse. La population, de tous les âges et sexes, va, curieuse, d’un stand à un autre, avide d’informations. Les agents de la MINUSTAH, eux, sont attentionnés.

« Ce sont les publications mensuelles de la MINUSTAH. Cette parution traite de l’environnement, l’autre de l’égalité Hommes/Femmes…. Tenez. Vous pouvez les lire chez vous », dit Gregory Gard, gérant du stand de l’Unité publication/Web, en réponse à une dame qui se montre intéressée.

Dans un autre stand tenu par l’Unité de prévention du VIH/SIDA, des adolescents suivent, tout ouïe, les explications relatives à l’utilisation du préservatif féminin. Plus loin, les policières haïtiennes et onusiennes tiennent des causeries avec des jeunes filles et garçons sur des thèmes d’intérêt.

Gregory Gard - UN/MINUSTAH

Sur un autre point du Centre, deux jeux gonflables captent l’intérêt et la curiosité des tout-petits. L’équipement rempli d’air est installé par les casques bleu colombiens. Ils offrent des moments de divertissements aux enfants. 

« Je suis très content d’être le premier à monter dans le jeu », s’exclame dans l’émerveillement Fichnel, un garçon de 11 ans. Il est à la tête d’une longue file d’enfants qui s’impatientent à monter dans ce monstre géant, rempli d’air.

« Voici des initiatives que le gouvernement haïtien peut prendre en vue de l’épanouissement des enfants d’Haïti », propose un homme qui connait le Centre Dadadou, depuis sa création en 1980. Une autre file de personnes se tient devant un hangar où des casques bleus chiliens offrent gratuitement des soins médicaux, y compris des soins dentaires.

« J’ai eu le Chikugunya il y a deux jours. Je profite de ce service pour avoir un peu de médicaments », déclare cette femme à peine convalescente fermant la main sur une plaquette de comprimés.

Les activités se sont poursuivies jusqu’en fin d’après-midi, notamment par trois matchs de football entre les personnels de la Radio MINUSTAH FM et une équipe des joueurs haïtiens, les policiers onusiens et leurs partenaires de la PNH, et des jeunes des clubs des quartiers de Cite Soleil et Delmas.

Plusieurs jeunes ont démontré leur talent lors de jeux concours, de spectacles musicaux, de démonstrations acrobatiques. Le sympathique défilé des majorettes, ainsi que des danses traditionnelles du Burkina Faso ont marqué les esprits de cette célébration des 10 ans de la MINUSTAH en Haïti.

Rédaction : Antoine Adoum Goulgué, UN/MINUSTAH