La modernisation de la pêche porte ses premiers fruits

28 nov 2012

La modernisation de la pêche porte ses premiers fruits

Au port de l’Acul, proche de Petit-Goâve, les pêcheurs tirent un bilan positif de l’amélioration de leurs techniques de pêche.

La modernisation de la pêche porte ses premiers fruits

 

Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

« Depuis que la MINUSTAH nous a fait don des matériels modernes de pêche, on pêche de plus gros poissons, qu’on vend à 1.000 Gourdes (23,80 Dollars américains) au lieu de 100 », se réjouit Fritzmonde Gilostin le Coordonateur adjoint de l’Association des Pêcheurs de l’Acul (APLA).

Suite à un projet à impact rapide (QIP) de la Mission onusienne, lancé au mois de juin, les pêcheurs de l’APLA ont à leur disposition deux chaloupes, deux voiliers et un petit hangar dans lequel se trouvent un frigo pour le stockage des poissons, ainsi que des matériels de pêche, filets et gilets de sauvetage. En outre, un panneau solaire et des batteries pour capter et stocker l’énergie leur ont été fournis pour alimenter le petit hangar. Même si le bilan est positif, des difficultés demeurent, notamment en matière de maintenance. Ainsi, le remplacement de l’hélice de l’une des deux chaloupes représente une dépense importante. « Cela retarde notre activité et celle des marchandes de poissons », regrette Fritzmonde Gilostin.

En outre, les marchandes sont toujours confrontées à l’irrégularité de leurs revenus. « On vend le poisson à crédit aux autres marchandes qui se trouvent au marché de Petit-Goâve, et elles nous remboursent notre argent après la vente », explique Polone, épouse d’un pêcheur.

« Parfois, j’arrive à en vendre une bonne partie, mais parfois, je reviens bredouille et je dois mettre en conserve le poisson », confie Louise, l’une des marchandes. Une autre, Magalie, explique qu’ « à Petit-Goâve, les gens n’ont pas les moyens d’acheter du poisson, alors qu’ils aiment beaucoup ça. » « Je rêve de pouvoir le vendre à Port-au-Prince, à une clientèle qui en a les moyens », ajoute t-elle.

Le Fondateur et Coordonnateur de l’APLA, Wilfrid Joseph, projette notamment de créer une association des marchandes de poissons, afin de poursuivre la professionnalisation de la filière dans la région.