La PNH ou le Père Noël des orphelins de Croix-Des-bouquets

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26 déc 2014

La PNH ou le Père Noël des orphelins de Croix-Des-bouquets

Les policiers de la brigade à vélo de la Croix-Des-Bouquets ont célébré la Noël, le 19 décembre avec les enfants dans un orphelinat à Port-au-Prince. A la fin de la célébration, un lot de jouets a été offert aux internés.

 

 

Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH

 

Cette zone périphérique de la Croix-Des-Bouquets, banlieue de Port-au-Prince où se trouve l’orphelinat, est d’habitude calme. Elle se réveille, pourtant, au son de la musique générée par du matériel de sonorisation. Sous un grand hangar dressé en face, les pensionnaires du Centre Children International Life Line d’Haïti et les élèves des établissements scolaires se sont joint à la fête formant un public attentionné.

Départ et d’autres, les policiers colombiens de la UNPOL, la Police des Nations Unies, ont dressé des jeux gonflables prêt à divertir les tous petits. Durant quatre heures, les policiers de la brigade à vélo et leur collègues de la UNPOL ont rangé leur bicyclette pour se livrer à des gestes que personne ne les a vu faire : porter les orphelins, s’agenouiller pour mieux les écouter, les inviter à danser, à chanter à faire la ronde…

Les hôtes de la fête ont bien accueilli cette tendresse à l’image de Saint Jules Edna, admise au centre depuis 10 ans: «  C’est la première fois qu’on fête la Noël avec nous. Je suis très contente aujourd’hui », témoigne l’adolescente de 15 ans.

« Regarder combien mon amie est mignonne ! », s’exclame Geneviève Loyer de la UNPOL, serrant contre sa poitrine la fillette avec qui elle vient de commencer une l’amitié.

Plus loin, un autre policier canadien s’évertue d’égayer un garçon visiblement triste. «  Je fais tout pour lui arracher un sourire mais en vain », dit le policer cajoleur.

L’explication de cette marque d’attention des policiers est donnée par le principal organisateur de l’évènement, l’Inspecteur André Clermeville, responsable de la police communautaire locale: « Cette fête est un message d’amour que la police adresse à la population dont ils sont issus ».

Et responsable de la police communautaire du département de l’Ouest de la PNH d’ajouter que la police d’Haïti honore les enfants du centre, en venant les rencontrer, les voir, leur parler. «  Je formule le vœu qu’un enfant de ce centre devienne un jour policier », déclare Ismagne Auguste. Mais pour susciter cette vocation, il faut changer la perception des enfants à l’égard du policier.

"La police n’est pas un danger pour vous. Elle n’est pas votre ennemi. Au contraire, elle est là pour vous protéger », assure, s’adressant aux 95 enfants orphelins de cet établissement, fondé en 1987.

En plus de ces échanges pleins de chaleur, les enfants ont eu droit à un concert donné par l’équipe de la brigade à vélo. Au son de trompette, de guitare, chantant des airs de Noël, l’équipe a tenu en haleine ces jeunes souvent abandonnés à eux-mêmes.

Les militaires du contingent Péruvien de la MINUSTAH, dans des déguisements carnavalesques, ont donné un spectacle ponctué de jeux de concours.

Cette joie des enfants est partagée par des visiteurs fiers d’avoir consacré cette matinée aux plus petits. « Ma participation à cette fête est le plus beau cadeau que je puisse offrir à ces enfants » a déclaré avec extase Mme Loyer de l’Unité la police communautaire de la UNPOL.

 

Rédaction : Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO

 

Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH

 

Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH Photo : - Antoine Adoum Goulgué-UNPOL/PIO UN/MINUSTAH