Lancement des travaux du nouveau Tribunal de Paix de Saint-Michel de l’Attalaye

20 aoû 2013

Lancement des travaux du nouveau Tribunal de Paix de Saint-Michel de l’Attalaye

Les travaux de construction du tribunal de Paix de Saint Michel de l’Attalaye ont officiellement démarré le 26 juillet dernier.

Tôt le matin du 26 juillet, la cour de l’hôtel de ville est parsemée d’invités endimanchés. A quelques mètres de la Mairie, des hommes sont au travail. Drapés dans leur gilet aux couleurs fluorescentes , ils mesurent, tirent des ficelles et installent des piquets sous la supervision de l’ingénieur en chef, Damus Anglade.

IMG_2192

« Un fois que nous aurons fini l’installation, nous passerons aux fouilles.  Nous avons six mois pour remettre le bâtiment», explique M. Anglade, les yeux rivés sur son croquis.

D’une superficie de 384 m2, l’édifice sera composé d’une salle d’audience de près de 67 m2. Des espaces réservés aux bureaux de l’état civil, de l’Office nationale de l’identification (ONI), des archives, du greffe, des trois juges, ainsi que des salles de gardes à vues (hommes et femmes) seront également construits.

« Ce sera un très beau local », assure le juge titulaire, Pédro Joseph. « Après avoir partagé, pendant deux ans, l’unique bureau du commissariat avec les policiers, je suis impatient. Ce nouveau cadre de travail nous facilitera énormément la tâche », confie l’homme de loi, qui dirige le tribunal depuis déjà six ans.

La construction de cet édifice se justifie par l’insécurité endémique qui règne dans la commune selon les autorités judiciaires locales. Des cas d’assassinats, de trafic illicites et autres vols sont souvent enregistrés dans cette commune-carrefour entre les régions du Centre, de l’Artibonite et du Nord.

Un forum sur les enjeux de développement et la position géographique de la commune a d’ailleurs été tenu en avril dernier. « Nous avons enregistré  deux cas de décapitation dans des sections avoisinantes ces dernières semaines », déplore le juge Joseph.

Cet ouvrage, financé par la MINUSTAH pour plus de 93.000 dollars américains, dans le cadre de ses projets à impact rapide (QIPs), desservira huit sections communales et aidera à renforcer la présence de l’État dans cette zone .

Taina Noster