Le Chef de la MINUSTAH : « Priorité au renforcement et à la modernisation des institutions de l’Etat de droit en Haïti »

15 mar 2012

Le Chef de la MINUSTAH : « Priorité au renforcement et à la modernisation des institutions de l’Etat de droit en Haïti »

Ce jeudi 15 mars, à Port-au-Prince, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Haïti et Chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Mariano Fernández Amunátegui, a rencontré la presse afin de l’informer de son intervention devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 8 mars dernier, pour lui présenter le dernier rapport (août 2011-février 2012) du Secrétaire général sur Haïti.


Le Chef de la MINUSTAH : « Priorité au renforcement et à la modernisation des institutions de l’Etat de droit en Haïti »


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Photo : UN Photo/Lou Rouse

C’est au Quartier général de la MINUSTAH que le Représentant spécial a partagé avec les journalistes locaux et internationaux la quintessence de sa présentation du rapport du Secrétaire général du 8 mars sur la situation en Haiti, avant de répondre aux questions qui lui ont été posées.

Le Représentant spécial a souligné à cette occasion qu’une trentaine de représentants d’Etats, membres et non membres du Conseil sont intervenus dans le cadre du débat qui a suivi la présentation du rapport, « et je dois dire que, dans l’ensemble, ils ont marqué leur appui au travail de la MINUSTAH de manière presqu’unanime», ajoutant que, lors de sa réunion avec les représentants des pays contributeurs de troupes, «l’appréciation du travail que nous faisons ici a aussi été très positive », parce qu’aucune voix ne s’est levée, a-t-il dit, « pour annoncer une fin de contribution, au contraire ».

Mr. Fernandez d’ajouter que « dans mon discours, j’ai fait état des deux grands piliers et d’un pilier complémentaire, essentiels du travail que la MINUSTAH doit poursuivre: le renforcement, mais aussi la création, la modernisation des institutions et de l’Etat de droit. C’est la question essentielle pour un pays comme Haïti ». L’autre pilier, a-t-il indiqué, est le « renforcement et la mise à jour de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ».

Mr. Fernandez a également révélé que lors de son intervention devant le Conseil, il a évoqué la situation politique actuelle, avec un Premier ministre démissionnaire. « J’ai informé le Conseil de Sécurité que la volonté de la MINUSTAH était de travailler avec le Gouvernement et le Parlement pour trouver une solution dès que possible, parce qu’Haïti émet des signaux très négatifs chaque fois qu’il n’y a pas de gouvernement ». « Cela contribue à augmenter la violence, et c’est évident comme vous l’avez vu ces derniers jours, à ralentir les activités économiques, et donc le développement économique ce qui est important partout dans le monde, et primordial dans le cas d’Haïti pour assurer l’amélioration des conditions de vie des Haïtiens ».

Répondant à la question d’un journaliste, Mr. Fernandez a réaffirmé qu’en raison de l’absence prolongée d’un gouvernement, « la communauté internationale que nous représentons est inquiète ». Et de rappeler que « pour 2011, les prévisions statistiques de la Commission Economique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) envisageaient une croissance de 10% en Haiti. Mais après avoir passé plusieurs mois sans gouvernement, la croissance réelle du pays n’a été que de 4.5% ». Pour l’année 2012, a-t-il ajouté, la même institution a prévu un taux de croissance de 8% mais sans gouvernement la croissance risque d’enregistrer un ralentissement.