Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti présente les travaux d’infrastructure de la MINUSTAH réalisés depuis le séisme du 12 janvier 2010.

14 nov 2012

Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti présente les travaux d’infrastructure de la MINUSTAH réalisés depuis le séisme du 12 janvier 2010.

Au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier 2010, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a confié à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), un mandat unique parmi ceux des 16 missions de maintien de la paix dans le monde, à savoir, aider le gouvernement haïtien dans ses efforts de relèvement. Directement ou par le biais de ses partenaires d'exécution, la Mission onusienne, présente dans le pays depuis 2004, a relevé le défi, en mobilisant ses ressources humaines, financières et logistiques.

Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti présente les travaux d’infrastructure de la MINUSTAH réalisés depuis le séisme du 12 janvier 2010.

Photo : UN/MINUSTAH

Eléments-clé de ce nouveau mandat, les contingents d'ingénierie militaire sont passés de 403 avant le tremblement de terre à 1.133 en 2010. Au 30 Août 2012, plus de 542 travaux d'infrastructure ont été réalisés par la Mission conjointement avec ses partenaires haïtiens (autorités de l'Etat, organisations non gouvernementales ou associations), afin de répondre aux besoins les plus urgents et permettre la remise sur pied des institutions les plus affectées par les conséquences du tremblement  de terre ou la reprise des activités les plus vitales pour le redressement du pays.

Coordonnés de manière intégrée depuis novembre 2011 par la Cellule des Projets de la Mission (MPC), ces travaux portent sur cinq grands domaines prioritaires, à savoir : la construction ou la rénovation des bâtiments publics, la réhabilitation et la protection de l'environnement, la fourniture d'éclairage solaire et de l'électricité publique, la construction ou la réhabilitation de routes et ponts et l'amélioration des infrastructures d'accès à l'eau et à l'assainissement.

En Haïti, la plupart des jeunes n'ont pas accès à la formation professionnelle pour des raisons économiques, une situation qui les prédispose à l'exclusion sociale et les transforme en une population vulnérable, sans possibilité de répondre convenablement à ses responsabilités familiales, sociales et civiques. Justement, pour briser ce cercle vicieux, renforcer l'Etat de droit, promouvoir la paix et l'harmonie dans les communautés, la MINUSTAH soutien et finance des programmes visant à réduire la violence communautaire. A titre d'exemple, la Mission a soutenu 36 projets à haute intensité de main d'œuvre axés sur la gestion des bassins versants, les infrastructures urbaines et la réhabilitation de canaux. Ces projets ont permis d'offrir un emploi temporaire à 51.000 jeunes à risque, dont 30 % sont des femmes. En corollaire à cette stratégie d'intégration, ces projets contribuent aussi à atténuer les risques d'inondation, à améliorer l'assainissement des collectivités urbaines et à faire du travail un choix de vie honorable pour les milliers de jeunes employés. De même, la MINUSTAH a financé et exécuté des Projets à Impact Rapide (QIP) bénéficiant aux communautés touchées par le tremblement de terre et, en même temps, a réalisé des projets d'éclairage de sécurité, ainsi que de réhabilitation de routes, d'infrastructures locales (salles polyvalentes au niveau des municipalités), d'institutions de l'Etat de droit (tribunaux de paix) et de l'éducation (y compris des écoles publiques et communautaires).

Ainsi, parmi les travaux les plus urgents qui ont été achevés, la remise d'un bâtiment temporaire pour abriter le Parlement haïtien a permis d'ouvrir à temps la 49ème Législature, la stabilisation des sols dans plus de 100 km de ravines à Port-au-Prince et Gonaïves a permis de limiter les inondations, l'accès à la justice de proximité a été renforcé par la construction de 59 tribunaux de paix, et la circulation des biens et des personnes en cette période de relèvement a été facilitée par la réhabilitation de 263 km de routes.

Les missions de paix ont un poids moral qui suscite du respect sur tous les continents, constituant un honneur et un prestige pour ceux qui y participent et pour les pays qui mettent leur personnel à la disposition de la noble tâche de promouvoir la paix et de la défendre partout où cela s'avère nécessaire. La tâche des ingénieurs de la MINUSTAH et de tout ceux qui ont contribué de près comme de loin aux travaux entrepris et dévoilés dans ce livre est un exemple concret de ce compromis moral pour la construction et la consolidation de la paix en Haïti.

Mariano Fernández Amunátegui
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti

PDFTéléchargez le livret sur les travaux de la MINUSTAH en soutien au Gouvernement d’Haïti depuis le séisme du 12 janvier 2010