Marie-Aure Clermont: gold at her fingertips Marie-Aure Clermont : de l’or au bout des doigts

17 juil 2013

Marie-Aure Clermont: gold at her fingertips Marie-Aure Clermont : de l’or au bout des doigts

Optimistic, intelligent, a real go-getter, Marie-Aure Clermont has undergone training in small business management for women from vulnerable parts of Port-au-Prince. Called Maggy by friends and family, Marie-Aure started her own collection of fashion items and today employs 26 artisans.


The products are well known to the Haitian public: jewellery made of bone, ox horn, wood and other materials; hand crafted sandals and embroidered clothes using macramé... This forty something only child, conceived at a late age, considers herself "sent from God" due to her artistic talents. "I'm not a prophet or evangelist, but when I create my art objects, I think that it’s a divine gift," she laughs.

Jonas Laurince - UN/MINUSTAH

Her passion for craft began when she was in elementary school where, like any young Haitian girl, she acquired her first lessons in embroidery. She then decided to explore the field further - by learning macramé.

At the end of high school, Marie-Aure studied accounting at the Université d’Etat d’Haîti (the State University) and became an accountant in a public institution in the capital. This did not prevent her devoting time to her passion. She organized a space at home  where she could create her art objects for those close to her, and sold some pieces at local fairs.

Like many Haitian women, Maggy is raising her two daughters alone and divides her day between work and family.

Jonas Laurince - UN/MINUSTAH
Jonas Laurince - UN/MINUSTAH

Her creative talent took a decisive turn when, in 2011, she had the idea to dress-up one of her daughters in one of her creations for a summer competition organized by a television station in Port-au-Prince. In addition to her daughter winning third-place, the outfit worn in the competition solicited the interest of TV-viewers. "As a result of this competition, several friends encouraged me to continue on this path," she recalls. "That's why this competition was the starting point of my career as an artist."

Since then, the artist–accountant continues to innovate by adding new pieces and new ideas to her collection – which is always appreciated by her countrymen. Currently available on the market are handcrafted sandals, jewellery, and - this year - a collection of clothes enriched with macramé decoration.

In 2012, she was invited to undergo training in small business management scheme conducted by the local organization Haitian Partners for Christian Development (HPCD). As part of an ‘incubation project’ funded by the Community Violence Reduction unit (CVR) of MINUSTAH, 50 women from vulnerable areas of the capital were selected on the basis of a simple criteria: present a potentially productive project which would function on the basis of a business plan.

"During this training, I worked hard to give the best of myself," recalls Marie-Aure, who sacrificed her holidays to attend classes. Now, ready to conquer the market, this single mother develops a range of products that are ‘Made in Haiti’ – under the label 'Mari'Or'. "The idea of creating a collection of clothing came to me during the HPCD training," she reflects.

Budding entrepreneur

Thanks to the training, Marie-Aure now goes up a gear. To meet increasing orders; her new, small business has increased from employing 14 to 26 people. "I have staff working in weaving, jewellery and shoes," she says. Soon, fashion designers will join the team - with the imminent release of her collection of clothes.

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Employees find in her an excellent collaborator: "Maggy treats us with respect, we’re paid well and we party together at major events," says Nossière Bien-Aimé, one of the artisans.

Maggy is emulated in her neighbourhood. "She is not selfish and likes to share her knowledge with local women whom she encourages to enter a similar sphere," said Elda, who learned macramé through visiting Marie-Aure. "Before, my husband forbade me to go to her, but now seeing the total woman I've become, he is very pleased with me," says young Elda.

In recognition of her efforts, Marie-Aure received a certificate on July 5th from the HPCD and CVR - along with 49 other women entrepreneurs. "With this training, I now have good business knowledge," she says with confidence. "I'm sure my dream of starting-up my own factory will be realised."

Jonas Laurince

Optimiste, intelligente et fonceuse, Marie-Aure vient de suivre une formation en gestion des petites entreprises destinée aux femmes des quartiers sensibles de Port-au-Prince. Surnommée Maggy par ses proches, elle a monté sa propre collection d’articles de mode et emploie une dizaine d’artisans. Son portrait.

Les produits sont connus du public haïtien : Des bijoux en os, en corne de bœuf, en bois et autres matériaux, des sandales artisanales et des vêtements brodés de fils en macramé. Cette quadragénaire, fille unique, conçue à un âge tardif, se considère comme une « envoyée de Dieu » grâce à ses talents artistiques. « Je ne suis ni prophétesse ni évangéliste, mais quand je réalise mes œuvres d’art, je me dis que c’est un don divin », rit-elle.

Jonas Laurince - UN/MINUSTAH Jonas Laurince - UN/MINUSTAH

Sa passion  pour l’artisanat a démarré quand elle était à l’école primaire où, comme toute jeune fille haïtienne, elle a appris ses premières notions de broderie. Elle a ensuite décidé d’aller plus loin dans ce domaine en apprenant le macramé.

A la fin de ses études secondaires, Marie-Aure  étudie la comptabilité à l’Université d’Etat d’Haïti et devient comptable dans une institution publique de la capitale. Ce qui ne l’empêche pas de consacrer une partie de son temps à sa passion. Elle aménage même chez elle un espace où elle conçoit des œuvres d’art pour ses proches et en vend une parties dans les foires.

Comme de nombreuses femmes haïtiennes, Maggy comme l’appellent ses amis élève seule ses deux filles et partage sa journée entre le travail et sa famille.

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Son talent de créatrice prend un tournant décisif quand, en 2011, elle a l’idée d’habiller l’une de ses filles de ses créations pour un concours d’été organisé par une station de télévision de Port-au-Prince. Plus que la 3e place remportée par sa fille, c’est sa tenue qui suscite l’intérêt des téléspectateurs. « A la suite de ce concours, plusieurs amis m’ont encouragée à continuer dans cette voie », se souvient-elle. « C’est pourquoi ce concours a été pour moi le point de départ de ma carrière d’artiste ».

Depuis lors, l’artiste-comptable ne cesse d’innover en ajoutant à sa collection des nouveautés toujours appréciées de ses compatriotes. Elle met sur le marché des sandales artisanales, des bijoux et cette année une série de vêtements décorés de macramés.

En 2012, elle est invitée à suivre une formation en gestion de petites entreprises menée par l’organisation locale Haitian Partners for Christian Development (HPCD). Dans le cadre d’un projet d’incubation financé par la Section de la Réduction de la violence communautaire (RVC) de la MINUSTAH, 50 femmes de quartiers vulnérables de la capitale sont sélectionnées sur la base de critères simples: mener une activité rentable et fonctionner sur la base d’un plan d’affaires.

 « Pendant cette formation, j’ai travaillé dur pour donner le meilleur de moi-même », se souvient Marie-Aure, sacrifiant ses congés pour suivre les cours. Prête à conquérir le marché, cette mère célibataire développe une gamme de produits ‘made in Haïti’ avec sa marque ‘Mari’Or’. « L’idée de créer la collection de vêtements m’est venue pendant la formation au HPCD », témoigne-t-elle.

Entrepreneure en herbe

Grace à la formation, Marie Aure passe à la vitesse supérieure. Pour répondre aux commandes croissantes de sa nouvelle collection, sa petite entreprise passe de 14 à 26 employés. « J’ai des employés dans le tissage, la bijouterie et la cordonnerie », énumère-t-elle. Bientôt, des couturiers rejoindront l’équipe avec la sortie de sa collection de vêtements.

 Marie-Aure Clermont : de l'or au bout des doigtsSes employés trouvent en elle une très bonne collaboratrice. « Maggy nous traite avec respect, nous paie bien et fait la fête avec nous lors des grands évènements », confie Nossière Bien-Aimé, l’un des artisans.

Maggy fait des émules dans son quartier. « Elle n’est pas égoïste et aime partager ses connaissances avec les femmes du quartier qu’elle encourage dans le métier », dit Elda, qui a appris le macramé en rendant visite à Marie-Aure. « Avant, mon mari me défendait d’aller chez elle, mais maintenant en voyant la femme totale que je suis devenue, il est très satisfait de moi », se réjouit la jeune femme.

 En reconnaissance de ses efforts, Marie-Aure  a reçu 5 juillet dernier un certificat décerné par le HPCD et la RVC en compagnie de 49 autres femmes entrepreneures. « Grâce à cette formation, j’ai une bonne connaissance dans le ‘business’ », assure-t-elle, confiante. « Je suis sûre que mon rêve qui est de créer ma propre entreprise va être réalisé ».

Jonas Laurince

 

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