Environment protection: the last frontier Les Dossiers du mois n°11: protection de l'environnement: la dernière frontière
An avowed priority for the Haitian government and its president for 2013 – ‘Year of the Environment’ - the reforestation of Haiti is a challenge, a new frontier to cross.
Physical border… With the slogan ‘Two Countries, One Island under Environmental Protection’ the two nations of Hispaniola are fighting the same fight: namely, to erase the boundary - visible to the naked eye – marking the countries; one side all wooded hills, the other, bare soil and jagged deadly ravines.
Launched on June 5th on the occasion of World Environment Day, the slogan of the Presidents of Haiti and the Dominican Republic resonates from north to south of the border, from Ouanaminthe to Anse-à-Pitre, as a challenge to address.
The 380 km-long Haitian-Dominican border area is where contact between the two populations is most frequent and represents the greatest opportunity to strengthen relations between the two countries, including in terms of environment protection.
"Our island is one inseparable ecosystem. What affects our environment affects us all. We must work together to protect our environment in order to preserve it for future generations," said the Dominican President, Danilo Medina.
Psychological border… Erasing decades, even centuries of wholesale tree cutting and dependence on charcoal for economic survival, requires everyone to change their attitudes and priorities.
With sparse vegetation covering just 2% of its territory, the reforestation of Haiti is vital and urgent. Indeed, every hurricane season, it is less the wind than the rain that kills. The floodwaters flow down from the arid slopes to become deadly downstream floods in the densely populated cities. And, eventually, the ravaged soil is no longer able to provide crops to a growing population.
The Haitian government wants to increase the vegetation cover of the country from 2 to 4% by 2016, a year that marks the end of the mandate of the current president. More than 400,000 seedlings have already been planted in various parts of the country since January 1st, 2013. Humanitarian and development partners, the United Nations family - including MINUSTAH - are all involved in this new effort to re-cover the land with trees - a source of life, protection and wealth.
In this special environment issue of our monthly ‘Dossiers’, we invite you to discover this ‘green frontier’, and to meet those who have taken the plunge… People like Marie-Lucie in Ouanaminthe or Jean-Robert in Fonds Verrettes – both of whom are mobilized for the reforestation of their country.
But there are also those - like Yolette at Thomassique - who still survive by producing charcoal, despite heightened awareness of the problems caused by such activity.
There’s no time to lose, "Angaje w pou sove anviwonman!" Commit yourself to the protection of the environment now!
Priorité annoncée de l’Etat haïtien et de son président en cette année 2013, « Année de l’environnement », la reforestation d’Haïti constitue un défi, une nouvelle frontière à franchir.
Frontière physique, avec le fameux slogan « deux pays, une île sous la protection environnementale » qui relie les deux nations d’Hispaniola dans un même combat. Celui de faire disparaitre, justement, cette frontière, visible à l’œil nu, avec d’un côté, des collines boisées, et de l’autre, des sols dénudés et creusés de ravines meurtrières.
Lancé le 5 juin dernier à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, ce slogan des présidents d’Haïti et de République dominicaine résonne, du Nord au Sud de la frontière, de Ouanaminthe à Anse-à-Pitres, comme un défi à relever.
Longue de 380 km, la zone frontalière haïtiano-dominicaine est celle où les contacts entre les deux populations sont les plus nombreux et représente la plus grande opportunité de renforcer les relations entre les deux pays. En matière d’environnement, cela signifie beaucoup.
« Notre île est constituée d’un seul écosystème inséparable. La vie n’a pas de frontière et ce qui affecte l’environnement nous affecte tous. Nous devons donc travailler ensemble pour protéger notre environnement afin de le préserver pour les générations futures », dit justement le Président dominicain, Danilo Médina.
Frontière psychologique aussi car effacer des décennies, voire des siècles de coupe massive des arbres, de dépendance des foyers au charbon pour se nourrir et assurer leur survie économique, corollaire de l’appauvrissement des terres agricoles, nécessite un changement dans les mentalités et les priorités de chacun.
Avec une maigre couverture végétale de 2% de tout son territoire, la reforestation d’Haïti est une urgence d’ordre vital. En effet, à chaque saison cyclonique, c’est bien moins le vent que la pluie qui tue. Les eaux dévalent des pentes arides pour se transformer en torrents meurtriers en aval, dans des villes à la forte densité de population. Et, à terme, des sols raclés d’année en année n’arrivent plus à nourrir une population en expansion.
L’Etat haïtien souhaite faire passer la couverture végétale du pays de 2 à 4% d’ici à 2016, la fin du mandat de l’actuel président. Déjà, plus de 400 000 plantules ont été mises en terre dans diverses zones du pays depuis le 1er janvier 2013. Les partenaires humanitaires et de développement, le système des Nations Unies et la MINUSTAH sont eux aussi engagés dans cette nouvelle conquête de l’espace haïtien, la reprise des terres par l’arbre, source de vie, de protection et de richesses.
Dans ce Dossiers du mois spécial environnement, nous vous emmenons parcourir cette frontière verte, à la rencontre de ceux qui ont franchi le pas, comme Marie-Lucie à Ouanaminthe ou Jean-Robert à Fonds Verrettes, en se mobilisant pour la forêt. Mais il y aussi ceux qui, comme Yolette à Thomassique, survivent en produisant du charbon de bois, malgré une conscience aigüe des dangers que représente cette activité.
Alors, plus de temps à perdre : « Angaje w pou sove anviwonman » !