MINUSTAH FM ouvre ses studios aux futurs journalistes

14 fév 2014

MINUSTAH FM ouvre ses studios aux futurs journalistes

A l’initiative du Bureau de la Communication et de l’Information publique de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en Haïti, MINUSTAH FM a ouvert ses studios à une quarantaine d’étudiants en communication haïtiens, après une conférence-débat sur les femmes et la radio en duplex avec trois villes haïtiennes et retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Jean Herby Lafaille - UN/MINUSTAH Jean Herby Lafaille - UN/MINUSTAH

C’est la Représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré qui a donné le coup d’envoi de cette activité réalisée sous le thème : « Production radio par les jeunes : responsabilités des femmes productrices, animatrices et journalistes ».

Après avoir lu le message de circonstance du Secrétaire général, Ban Ki-Moon, Mme Honoré a rappelé le rôle joué par ce media à impact « rapide » en Haïti, notamment lors des catastrophes naturelles comme le séisme du 12 janvier 2010.

Elle a aussi rappelé la « responsabilité » des journalistes dans le choix des informations à traiter. « Ce que la société va récolter résultera de la qualité de la graine que vous avez semée », a dit la Chef de la mission onusienne qui a également inauguré quatre studios portant les noms de quatre personnels de MINUSTAH FM disparus lors du séisme.

 Plus de 120 étudiants en journalisme dans trois autres villes du pays (Cap-Haïtien, Jacmel, Les Cayes) ont aussi pu participer au débat via vidéo-conférence. Le panel était de Clarens Renois, Directeur de l’agence Haïti Press Network et Martine Isaac, Coordonnatrice de la Solidarité des femmes journalistes haïtiennes (SOFEJH). Lors des discussions, la journaliste a reconnu qu’« une meilleure représentativité des femmes dans les medias est loin d’être atteint » et donné aux jeunes étudiants des conseils pour persévérer.

Des conseils qui faisaient suite au témoignage de Marie Guyrlène Justin, directrice du Réseau des Réseau des femmes des radios communautaires (REFRAKA, en créole) dont une vidéo, rappelant les difficultés auxquelles font face les femmes dans ce métier, a été diffusée en la circonstance.

Bien qu’elles soient moins nombreuses que les hommes à pratiquer le journalisme – une profession jugée à haut risque par une partie de l’opinion publique haïtienne - « beaucoup plus de femmes y ont excellé » en Haïti, remarque M. Renois.

Visiblement enthousiasmé par le débat, Jean Junior, un étudiant, reconnait que nombreuses sont les femmes journalistes qui bravent quotidiennement les actes de violences à travers le monde. Sa camarade Roselaure, elle, regrette que le poids de société, réserve traditionnellement certains métiers aux hommes, et souhaite un « accompagnement » de ses ainées.

Un accompagnement pour les aider à bien s’orienter, à rester dans la ligne éthique et déontologique, insiste pour sa part Walter Mulondi, le responsable de MINUSTAH FM qui a offert aux futurs travailleurs de la presse un exemplaire du Code de déontologie des médias et des journalistes d’Haïti, diffusé en Haïti avec le soutien de l’UNESCO.

 

Pierre Jérôme Richard