Music school run by Peacekeepers in Fort- LiberteA Fort-Liberté, l’école de musique des Casques bleus

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17 fév 2014

Music school run by Peacekeepers in Fort- LiberteA Fort-Liberté, l’école de musique des Casques bleus

For almost a year, some 25 young members of the music group 'Symphonie de Beethoven' in Fort-Liberté (in the North-east) have been perfecting the 'symphonic arts' with music-loving Peacekeepers – members of the Uruguayan contingent (Urubat 2) of MINUSTAH – based in the region...

14-02-17-Ecole De Musique

Every Wednesday and Saturday since May 2013, the nave of St Joseph's Cathedral hosts a mixed group... Despite the differences in language and culture, South American soldiers in uniform and young Haitians in mufti gather together for a single passion: classical music. Together, they seek harmony in the practice of wind instruments and percussion – taught by the Uruguayan military.

Djenie Ulysse plays the saxophone. She is thrilled with the free courses given by members of the battalion: "Before I played like a novice, but thanks to this course, I feel more confident." Always meticulous, the group's leader, Fritz Joseph, explains with precision that he used to play the trombone in treble clef, while the right note is the bass clef "!

Based on practice, the 'complex' training focuses on the trumpet, the trombone, saxophone, clarinet, drum and cymbals, explains Joseph.

For one of the students, Emase Borgella, progress is evident: "Playing a musical instrument is one thing, but doing it while reading a text is a whole different ball game," she says, proud of her new talent. The satisfaction is shared by Reginald Cap, her teammate: "It's a successful venture, because training takes us from the status of apprentices to professionals," says Cap, a group member for six years.

It all began back in May 2013, after a field survey by Major Daniel Regalado of Urubat 2, a musician in the battalion's band, who was curious about the musical practices of the locals. "Education needs were such that we quickly agreed to launch a training," says Joseph, who the Major met while he was conducting the 'Symphonie de Beethoven' group.

"Learning music is not as simple as you'd think. It's an ongoing process that requires a lot of time," says Major Carlos Maria Riva Castellanos, the current manager of the formation scheme for these young people – who now plans to evaluate the apprentices in order to issue a certificate to the most competent.
This is an initiative which, says Major Riva, will encourage other young people to enter training.

While some are still struggling, the performance of these young people goes beyond forecasts made by the Maestro, says Joseph.

Ever since the start of training, the modernized 'Symphonie de Beethoven' group, performs alone or alongside peacekeepers at concerts organized by the UN mission – like a concert organized to celebration International Day of Peace on September 21st, last year.
The musicians also performed a concert on the public square of Fort-Liberté and in a church in the town of Terrier-Rouge.

Major Riva intends to extend the training to enable young people from other municipalities to acquire new knowledge of music. "I am very happy to work with young people, because I already know that this initiative will help in the future," he said.
Apart from providing free learning tools, the Uruguayan military music group helps cover the costs of food and trips during performances.

Formed in 1989, 'Symphonie de Beethoven', originally a brass band, was created to 'animate' the communities of northern Haiti.

Thérèse St-Elin Bien-Aimé

Quelques 25 jeunes du groupe musical « Symphonie de Beethoven » à Fort-Liberté (Nord-est) perfectionnent depuis près d’un an l’art symphonique auprès de Casques bleus mélomanes, des membres du contingent uruguayen (Urubat 2) de la MINUSTAH, basé dans la région.

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Tous les mercredis et samedi depuis mai 2013, la Cathédrale St Joseph accueille en sa nef un groupe hététéroclyte. Malgré les différences de langue et de culture, soldats sud-américains en uniforme et jeunes haitiens en civil se retrouvent autour d’une même passion: la musique classique.

Ensemble, ils recherchent l’harmonie dans la pratique des instruments à vent et des percussions, enseignée par les militaires uruguayens.
Djenie Ulysse joue du saxophone. Elle est ravie des cours gratuits donnés par les membres du bataillon. « Avant je jouais comme une novice mais grâce à ce cours, je me sens plus confiante », explique-t-elle. Méticuleux, le chef du groupe, Fritz Joseph explique avec la précision d’une partition qu’il jouait « du trombone en clé de sol alors que la bonne note est la clé de fa ».
Basée sur la pratique, la formation « complexe » porte sur la trompette, le trombone, le saxophone, la clarinette, la caisse et la cymbale, dit Joseph.

Pour Emase Borgella, une élève, les progrès sont évidents. « Jouer un instrument de musique est une chose, mais le faire tout en lisant un texte est un tout autre exercice », confie-t-elle, fière de ses nouveaux talents. Satisfaction partagée par Reginald Cap, son coéquipier : « c’est un travail réussi, parce que cette formation nous fait passer du statut d’apprentis à celui de professionnels », se réjouit ce membre du groupe depuis 6 ans.

Tout a commencé en mai 2013, après une enquête menée sur le terrain par le Major Daniel Regalado de l’Urubat 2, musicien dans la fanfare du bataillon, curieux de connaître les pratiques musicales des gens du coin. « Les besoins en formation étaient tels que nous avons vite accepté de commencer la formation au cours de la même période », explique Joseph, que le Major a rencontré alors qu’il dirigeait le groupe « Symphonie de Beethoven ».

« Apprendre la musique n’est pas aussi simple qu’on le pense. C’est un travail perpétuel qui exige beaucoup de temps », explique le responsable actuel de la formation de ces jeunes, le Major Carlos Maria Riva Castellanos. Celui-ci prévoit d’évaluer ses apprentis en vue de délivrer un certificat aux plus compétents. Une initiative qui, selon lui, encouragera d’autres jeunes à intégrer la formation.

Même si certains éprouvent encore des difficultés, les performances des jeunes vont au-delà des prévisions du Maestro, confie Joseph.
Depuis lors, le groupe « Symphonie de Beethoven », modernisé, participe seul ou aux côtés des Casques bleus à des concerts organisés par la mission onusienne comme lors de la célébration de la Journée internationale de la Paix le 21 septembre 2013. Les musiciens ont aussi donné un spectacle sur la place publique du chef-lieu du Nord-est et dans une église de la commune de Terrier-Rouge.

Le Major Riva compte étendre la formation pour permettre à des jeunes d’autres communes d’acquérir de nouvelles connaissances en musique. « Je suis très content de travailler avec des jeunes, car je sais déjà que cette initiative va les aider dans le futur », dit-il.

Hormis l’apprentissage gratuit des instruments, les militaires uruguayens aident le groupe musical à couvrir ses frais de nourriture et de déplacements lors de ses tournées.
Formé en 1989, le groupe « Symphonie de Beethoven », à l’origine une fanfare, anime la vie des communautés du Nord d’Haïti.

Thérèse St-Elin Bien-Aimé