Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

Ce Mercredi 28 Juin 2017, La Chef du Soutien à la Missions (CMS) des Nations Unies en Haïti a organisé une foire de l’emploi à Pétion-Ville, au profit des membres du personnel national affectés par la fermeture progressive de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). La finalité de cette activité est de faciliter l’accès à de nouvelles opportunités d’embauches aux personnels retranchés dans le cadre du processus de fermeture de la Mission de maintien paix.  « C’est une bonne opportunité et surtout une belle expérience », affirme avec un large sourire Chérestal Marie Ilocia, l’une des participantes à la foire d’emploi.

Il s’agit en effet, d’un processus qui met en contact direct des compagnies locales et internationales, et les professionnels haïtiens qui  travaillent au sein de la mission. À cette occasion, Sandra Honoré, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et chef de la MINUSTAH à chaleureusement accueilli les participants au salon du travail. Elle a rappelé que la MINUSTAH, qui opère  en Haïti depuis 2004,  cessera ses activités le 15 octobre 2017, conformément à la résolution 2350 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

La Chef de la MINUSTAH a rappelé à cette occasion  que par cette résolution, le Conseil de Sécurité a également décidé d'établir une nouvelle mission, la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH), au 16 octobre avec pour mandat le soutien des efforts dans le domaine de l'état de droit, le renforcement de la police nationale d'Haïti, les droits humains.  Confiant que la nouvelle mission aura un personnel civil beaucoup plus réduit que celui de la MINUSTAH,  à l’occasion de la foire de l’emploi, Sandra Honoré s’est faite l’ambassadeur des staffs nationaux qui sont affectés par l’irréversible réduction du personnel.

 « Au cours de la durée de son mandat, la MINUSTAH a toujours investi dans le développement des compétences professionnelles de son personnel national. Je suis donc fière de vous présenter les membres du personnel national de la MINUSTAH, hautement qualifiés, avec une solide expérience et de l'expertise dans l'administration, les ressources humaines, finances et budget, achats, traduction et interprétation, communication et technologies de l'information, la logistique, le transport, l'aviation, l'ingénierie, les affaires politiques, les affaires juridiques,  l'information du public et l'état de droit, pour n'en nommer que quelques-uns », a déclaré la chef de la MINUSTAH.

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

Une initiative hautement appréciée par les bénéficiaires. «  La foire à l’emploi est une bonne opportunité qui nous permet de mettre en valeur nos compétences et de rencontrer des potentiels employeurs », a affirmé Pierre André, agronome de profession. « Déjà, aux vue des exposants, si la mission prend le risque d’organiser cette exposition juste pour nous présenter à de potentiels employeurs, c’est la preuve qu’elle croit en notre compétence », reconnait l’originaire de la Ville Des Cayes qui a travaillé à la MINUSTAH comme officier des affaires humanitaires, puis comme officier des affaires civiles. Il est venu des Cayes spécialement pour y participer et il se dit être très satisfait.

Outre Pierre André, certains exposants comme les participants apprécient chacun à leur manière l’action. Certains estiment que le cercle était trop fermé. « Cette belle et innovante activité pourrait prendre l’expansion de la foire du livre par exemple », affirme un exposant qui préfère garder l’anonymat. Alors que d’autres croient que cette belle opportunité ne devrait pas se limiter à Port-au-Prince seulement, puisque que les régions sont autant affectées que la capitale. « Les institutions locales des régions pourraient elles aussi nous ouvrir leur portes », présume Carmène Sajouste, du Cap Haïti. C’est aussi le point de vue d’Armand Deve également du Cap Haïtien qui, par ailleurs, ne cache pas son autosatisfaction en ce qui a trait à l’ensemble de l’activité.

Une trentaine d’institutions locales et d’organisations non gouvernementales (ONG) locales et internationales, ont été présentes pour prêter une oreille attentive à une centaine de cadres qui sont affectés par la mise en œuvre de la résolution 2350 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, voté le 15 avril dernier. Ce salon de l’emploi est le troisième réalisé depuis le début du processus de retrait progressif de la mission, débuté en 2015  avec la fermeture de 6 des 10 bureaux régionaux, et de 4 autres respectivement en 2016 et 2017.

Rédaction : Marie Yolette B. Daniel