Mirebalais: Des latrines pour lutter contre les maladies bactériennes

18 juil 2012

Mirebalais: Des latrines pour lutter contre les maladies bactériennes

Afin de protéger l’environnement et lutter contre la propagation des maladies bactériennes, l’Organisation des Femmes pour l’Evolution du Bas Plateau Central (OFEBAPLAC), a construit en février dernier 20 latrines communautaires à Grand Boucan, dans la 3e section communale de Mirebalais (Bas Plateau central). Ce projet a été financé à hauteur de 11.000 dollars US par les Projets à Impact Rapide (QIP) de la MINUSTAH. Quatre mois plus tard, les 400 familles bénéficiaires et résidents de la zone en font bon usage.

Mirebalais: Des latrines pour lutter contre les maladies bactériennes

Photo : Victoria Hazou – UN/MINUSTAH

Avant la construction de ces 20 latrines communautaires par l’OFEBAPLAC, seulement 2% des familles de Grand Boucan disposaient d’un endroit fixe pour aller aux toilettes, explique la coordonnatrice de cette organisation féminine, Minouche Louis Pierre Toussaint. Ainsi, afin d’éviter la propagation des maladies bactériennes par le sol contaminé chez les 18,700 résidents de cette localité rurale et de protéger l’environnement, cette organisation de femmes a sollicité et obtenu le soutien de la MINUSTAH dans le cadre de ses Projets à Impact Rapide (QIP) pour installer 20 latrines desservant 400 familles dans plusieurs zones rurales de Grand Boucan.

« Auparavant, les 150 élèves et enseignants allaient, tout comme les riverains, satisfaire leurs besoins sur des terrains voisins », explique Joseph Voyel, le directeur de l’Ecole mixte communautaire du Bon Samaritain. « Mais maintenant, tout a changé, même les passants utilisent [les nouvelles latrines] », se félicite-t-il. Pour Miraclise Jean Louis, une commerçante habitant à proximité d’un garage de réparation de voitures, les latrines construites à proximité de chez elle « empêchent [les riverains] d’avoir recours aux champs ou d’utiliser des instruments aratoires pour creuser la terre et y enterrer les besoins », deux pratiques source de contamination bactériologique et de maladies infectieuses. « La latrine est beaucoup plus sollicitée quand le garage fonctionne », précise cette sexagénaire qui, comme dans 400 autre foyers bénéficiaires, a reçu les clefs d’un de ces 20 latrines « semi-publiques », le 17 février dernier.

Pour assurer l’entretien et garantir la viabilité à long terme de ce projet, un comité a été créé, constitué de membres de l’organisation OFEBAPLAC, et de représentants des bénéficiaires.

Rédaction : Pierre Jérôme Richard
Edition : Tahirou Gouro Soumana