PAULINE PENNY: A VOLUNTEER FOR UMOJAPauline Penny : Les expériences d’une volontaire au service d'Umoja

11 nov 2013

PAULINE PENNY: A VOLUNTEER FOR UMOJAPauline Penny : Les expériences d’une volontaire au service d'Umoja

From South Africa under apartheid to  East Timor, Pauline Penny has learned the value of being a volunteer...
Mobilized as a UN Volunteer for the deployment of the Umojo* management platform at MINUSTAH , this septuagenarian from New Zealand today shares decades of human experience with her colleagues...

A. GOULGUE-UN/MINUSTAH A. GOULGUE-UN/MINUSTAH

It’s 7:30 AM at MINUSTAH HQ in Port-au-Prince... Pauline Penny, aged 75, with blond hair and sporting a blue cap with the UN Mission logo, climbs the steps of the staircase leading to her office. With measured footsteps, she crosses the hall and enters the 16m2-room that’s reserved for her. The New Zealander drops the green bag she carries on her back and exits in the direction of the MINUSTAH cafeteria at Log Base, which is, since the 2010 earthquake, the headquarters of the Mission. "I'll take a cup of coffee, because I feel exhausted," she says.

Reaching her office - located five kilometers from Mac 1, the camp where she lives - is sometimes arduous with Port-au-Prince’s outdated road network. Traffic jams form at one intersection after another, delivering commuters to their destination in a state of fatigue and nervousness...

Back at the office, the head of Umoja training is staring at the screen of her computer. She sifts through the hundreds of thousands of pages that make up the electronic files stored but accessible on remote servers – all though the magic of the Internet.  Files conceived for the use of persons enrolled in training.

With the transfer in October of MINUSTAH management systems to Umoja, relevant personnel of the Mission must be trained to use this harmonized management platform. Pauline and her two colleagues work under the pressure of the schedule imposed by UN Headquarters in New York.

"For six months, Umoja offered 600 training sessions for managers and staff of the Mission and there are as much such training yet to be done," explains Pauline. Part of this training is available online through INSPIRA  an internal United Nations portal and Pauline’s role is to ensure the accessibility of files for the good functioning of the learning process.

 Experiencing apartheid
After graduate studies in Canada and New Zealand, Ms. Penny occupied positions of significant responsibility, including work at the New Zealand Parliament where she ensured the proper administration of the computer system. After 30 years of service, she embraced the voluntary path.

"I find it important to share the luck I’ve had with those who have not been so lucky," she explainss. In 1949, while attending the Rhenish Girls' High School in South Africa where apartheid was emerging, she felt lucky to be born white. Due to an outbreak of fever, the village school was closed for days, but the Rhenish Girls ' High School stayed open. On the way to school, she saw black children her age hanging ‘round the courtyard of the closed school. "Seeing this, I realized for the first time in my life that I was lucky to have access to what was out of reach for other kids my age."

An event that determined her commitment as a Volunteer.

Pauline Penny committed to the path of being a volunteer for the first time in Timor-Leste in 2003 - with Moris Rasik, a micro-finance organization.

In a country where the legacy of a 25-year-long war of independence is still visible, Pauline is pleased to have contributed to the empowerment of women. "Moris Rasik helps women develop income-generating activities such as small ruminants or agriculture," she recalls. She then returned to Africa after the UN offered her a volunteer position within MINUL in Liberia. Pauline familiarized herself with Galileo, Mercury and ProcurePlus - the computer programmes that Umoja must replace in all Peacekeeping Missions by 2016.

Pleased to have fulfilled her dreams
This volunteer evidences a certain reticence and modesty. Pauline Penny seems to live life to share. She always takes the initiative to speak and willingly offers her services to her colleagues - regardless of sex, race or age. "Pauline is an open and honest woman," says Oluwatayose Owolabi, her young colleague from Nigeria. “She is very close to others. When you need something, she offers herself without hesitation," continues Owolabi. This New Zealander has an openness of spirit that attracts people from all horizons; one rarely sees, for example, her alone when dining or having a coffee.

For now, Pauline seems pleased to have fulfilled her dreams. Her only wish now is to spend time with her family in New Zealand. "My parents are gone. I have a son and a daughter who themselves have children. They need my presence," she concludes thoughtfully... before reengaging with the computer screen. Clearly, Umoja can’t wait!

Antoine Adoum Goulgue

* ‘Unity’ in Swahili

De l’Afrique du Sud sous l’Apartheid au Timor-Leste après la guerre, Pauline Penny a appris la valeur d’être volontaire. Mobilisée en tant que Volontaire de l’ONU pour le déploiement de la plateforme de gestion UMOJA* à la MINUSTAH, la septuagénaire Néo-zélandaise partage avec ses collègues des décennies d’apprentissage humain.

A. GOULGUE-UN/MINUSTAH A. GOULGUE-UN/MINUSTAH

Il est 7h30 au Siège de la MINUSTAH à Port-au-Prince. Pauline Penny, 75 ans, cheveux blonds, coiffés d’une casquette  bleue frappée du logo de la Mission onusienne, gravit les marches de l’escalier qui mènent à son bureau. A pas mesurés, elle traverse le hall et s’introduit dans cette pièce de 16m2 à elle réservée. La Néo-zélandaise a juste le temps de se débarrasser du sac vert qu’elle porte au dos et reprend la porte. Direction, la cafeteria de la base logistique de la MINUSTAH devenue depuis le séisme de 2010 le quartier général de la Mission. « Je vais prendre une tasse de café, car je me sens épuisée », avoue-elle.

Gagner son bureau situé à cinq kilomètres de Mac 1, le camp où elle réside, est parfois fastidieux dans une ville de Port-au-Prince dépourvue de réseau routier moderne. Des bouchons se forment d’une intersection à une autre, livrant les usagers à la lassitude et à l’énervement...

De retour au bureau, la responsable de la formation à UMOJA a les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur. Elle parcourt les centaines de milliers de pages qui composent les fichiers électroniques archivés sur des serveurs distants mais accessibles par la magie de l’Internet. Des fichiers administratifs, didactiques et pédagogiques conçus à l’usage des personnes inscrites aux formations.

Avec le transfert en octobre dernier de la gestion de la MINUSTAH sur UMOJA, les personnels concernés de la Mission doivent être formés à l’utilisation de cette plateforme de gestion harmonisée.. Pauline et ses deux collègues travaillent sous la pression de ce calendrier fixé par le siège de l’ONU à New York.

« Depuis six mois, Umoja a offert 600 formations en faveur des cadres et agents de la mission et il en reste autant sinon plus », explique-t-elle. Une partie de ces formations est offerte en ligne à travers un portail interne aux Nations Unies. Le rôle de Pauline est de veiller à l’accessibilité des fichiers en vue du bon déroulement des apprentissages.

Les apprentissages de l’Apartheid

Apres des études supérieures effectuées au Canada et en Nouvelle Zélande, Mme Penny occupera des postes de responsabilités, notamment au Parlement néozélandais dont elle assure l’administration du système informatique. Apres 30 ans de service, elle embrasse le parcours de volontaire, un concept dont elle a sa propre compréhension.
« Je trouve important de partager la chance que j’ai eue avec ceux et celles qui n’en ont pas eue », confie-t-elle. En 1949, alors qu’elle fréquentait la Rhenish girls’ High School dans une Afrique du Sud sous une Apartheid naissante, elle comprend alors sa chance d’être née blanche. A cause d’une épidémie de fièvre, l’école du village est fermée, mais la Rhenish girls’ High School fonctionne. Sur la route de l’école, elle voit les enfants de son âge flâner dans la cour de la petite école fermée.  « Voyant cela, j’ai réalisé pour la première fois que j’étais chanceuse puisque j’avais accès à ce qui était hors de portée des enfants de mon âge ».

Un événement qui déterminera son engagement comme Volontaire. Elle s’engage dans cette voie-là pour la première au Timor-Leste en 2003 avec Moris Rasik, une organisation de micro-finance. Dans ce pays où les séquelles de 25 ans de guerre d’indépendance sont encore perceptibles, Pauline se félicite d’avoir contribué à l’autonomisation des femmes. «  Moris Rasik aide les femmes à mettre en place des activités génératrices de revenu telles que l’élevage de petits ruminants ou l’agriculture », se souvient-elle. Elle retourne ensuite en Afrique après que l’ONU lui propose un poste de volontaire au sein de la MINUL au Liberia. Pauline se familiarise alors avec Galileo, Mercury et ProcurePlus, les programmes informatiques qu’Umoja doit remplacer dans l’ensemble des Missions de maintien de la paix d’ici à 2016.

Satisfaite d’avoir vécu la vie dont elle rêvait

La volontaire affiche une modestie invariable. Rarement maquillée, Penny a l’air de vivre pour partager. Elle prend toujours l’initiative de la parole et propose volontiers ses services à ses semblables, quels que soient leur sexe, race ou âge. «  Pauline est une femme ouverte et franche », témoigne Oluwatayose Owolabi, sa jeune collègue du Nigeria. « Elle est très proche des autres. Lorsque quelque chose vous manque, elle vous le propose sans hésiter », poursuit-elle. Une ouverture d’esprit qui attire des personnes de tous les horizons vers la Néozélandaise. Aussi la voit-on rarement seule pour un repas ou un café.

A 75 ans, l’ancienne élève de la Rhenish girls’ High School est satisfaite d’avoir vécu la vie dont elle rêvait. Son seul souhait est de consacrer le reste ses jours à ses proches en Nouvelle Zélande. « Mes parents ne sont plus. J’ai un fils et une fille qui ont eux-mêmes des enfants. Ils ont besoin de ma présence », conclut-elle, pensive... avant de se replonger dans son écran. Umoja n’attend pas !

Antoine Adoum Goulgue

*‘Unité’ en Swahili