Perspectives pour Haïti : le chef de la MINUSTAH les a évoquées à la Radio des Nations Unies lors de son passage au siège de l’ONU à New York

16 sep 2012

Perspectives pour Haïti : le chef de la MINUSTAH les a évoquées à la Radio des Nations Unies lors de son passage au siège de l’ONU à New York

En visite au siège des Nations Unies pour rencontrer le Secrétaire général Ban Ki-moon , les représentants des pays contributeurs de troupes et des officiels onusiens dont le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Jan Eliasson, Mariano Fernández Amunátegui, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et chef de la MINUSTAH a accordé une interview exclusive à la Radio des Nations Unies.

Perspectives pour Haïti : le chef de la MINUSTAH les a évoquées à la Radio des Nations Unies lors de son passage au siège de l’ONU à New York

Photo : UN/MINUSTAH

« La sécurité, la stabilité et l’État de droit représentent les plus gros défis» de l’heure, a précisé Mariano Fernández Amunátegui. Il compte sur la volonté du gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités dans ce domaine. L’adoption du Plan Quinquennal de Développement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) par le Conseil Supérieur de la Police Nationale, qui doit être contresigné sous peu par son nouveau Directeur Général, Godson Orélus, est un pas décisif dans la bonne voie. La MINUSTAH doit poursuivre ses efforts et continuer d’appuyer Haïti dans sa lutte contre l’insécurité qui affecte particulièrement la capitale depuis plusieurs semaines, confie M. Fernandez.

Le chef de la MINUSTAH soutient par ailleurs que la Force onusienne a acquis « une expérience considérable » pour atteindre ce but. « Nous restons très vigilants et sommes prêts à conduire et multiplier les opérations pour exécuter cette partie de notre mandat », a-t-il déclaré lors de son entretien à la Radio des Nations Unies. Il place d’ailleurs la formation continue de la PNH au rang des priorités de la Mission. « Nous avons contribué à la formation de 10.000 policiers mais nous devons atteindre le chiffre de 16.000, sans quoi nous n’aurons pas les effectifs nécessaires pour prendre le relais et assurer la sécurité nationale de façon satisfaisante », a-t-il souligné.

Répondant à une question sur le blocage autour de la désignation des membres du pouvoir législatif du Conseil Electoral Permanent (CEP), Mariano Fernández Amunátegui continue de croire que la réforme du système de désignation de ses membres est une « opportunité historique pour les représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire de doter le pays d’un CEP crédible qui contribuera à l’émergence d’un climat politique apaisé en Haïti, plutôt qu’à diviser les Haïtiens».

Enfin, l’aide de la communauté internationale est plus que jamais requise pour permettre au pays de s’attaquer aux questions du développement économique, la lutte contre le chômage, la pauvreté et la réhabilitation des infrastructures de base, a-t-il conclu.

Interview : Mariano Fernández Amunátegui, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, propos recueillis par Maha Fayek, Radio des Nations Unies