PNH : la Brigade de Recherches et d’Intervention en pleine expansion

9 juil 2012

PNH : la Brigade de Recherches et d’Intervention en pleine expansion

Dans le but d’augmenter ses effectifs et de renforcer ses capacités, la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI) de la Police Nationale d’Haïti (PNH) est sur le point de recruter 40 nouveaux officiers devant être « opérationnels » au 1er septembre prochain. Des tests physiques de sélection ont été organisés du 4 au 6 juillet derniers à l’Académie nationale de police d’Haïti sous la supervision de la Police des Nations Unies (UNPol), qui assurera la formation des nouveaux membres de ce commando de la PNH.


PNH : la Brigade de Recherches et d’Intervention en pleine expansion


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Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Pour postuler à la BRI, les candidats doivent être âgés de plus de 30 ans et avoir intégré les rangs de la PNH au moins deux ans avant le lancement du processus de recrutement. Sur les quelque 150 postulants dont 6 femmes, qui ont participé à une série d’épreuves physiques préliminaires qui consistaient en des tests d’endurance (appelés ‘tests Cooper’), 50 seront retenus à la fin de cette sélection physique pour suivre du 18 au 29 juillet à l’Académie une formation « spécialisée » dispensée par cinq instructeurs de l’UNPol, a précisé le porte-parole adjoint de la Police des Nations Unies (UNPol), Jean Philippe Dallies.

Jean Marc Tanguy, l’un des instructeurs , s’est félicité d’avoir rencontré des « personnes motivées, qui ont envie de donner le meilleur d’elles-mêmes ». Parmi ces candidats, Asiera AUGUSTE dit avoir «fait tout ce qu’il fallait pour réussir », même s’il reconnaît que « les tests physiques étaient durs ».

Les 50 candidats qui auront passé les tests physiques, participeront ensuite à une formation spécialisée qui portera sur le tir, le secourisme, les techniques de pénétration tant à l’intérieur des bâtiments que des véhicules, les interventions sur des scènes de crime, la survie dans une situation de stress, sans oublier les exercices d’endurance physique. A l’issue de cette formation, 40 d’entre eux, répartis en 2 équipes de 20 feront encore l’objet de « mentoring » pendant une période de 90 jours, avant d’être reconnus « officiellement opérationnels » au sein de la brigade.
« Sans la BRI, la DCPJ fonctionne à 30% de ses moyens »
Cette unité, « très importante » pour la Direction centrale de la Police judiciaire, (DCPJ) dont elle est le bras armé, ne compte, jusqu’à date, qu’une dizaine de membres. Pourtant, « c’est l’entité légalement reconnue pour prêter main forte aux autorités judiciaires », a fait remarquer le numéro 2 de la DCPJ, le Commissaire principal Francène Moreau, Chef du cabinet de la DCPJ. « Si elle n’est pas opérationnelle, on aura une grande faiblesse au niveau de la structure de la DCPJ qui, sans la BRI, ne fonctionne qu’à moins de 30% de ses capacités ».

Egalement chargée de contrôler les activités des gangs armés « sur tout le territoire », la BRI doit être en mesure d’intervenir dans des milieux « très dangereux », de mener des enquêtes et des opérations sur le terrain, de faire de la surveillance et des filatures, poursuit le Commissaire Moreau, justifiant la sévérité des critères de sélection des aspirants.

Dans le cadre de son appui au renforcement des institutions de l’Etat de droit, la MINUSTAH apporte son soutien au développement de la Police Nationale d’Haïti depuis 2006 à travers notamment le recrutement et la formation des promotions successives de la PNH et des formations spécialisées afin d’augmenter l’effectif et les compétences de l’institution policière.

Rédaction : Pierre Jérôme Richard
Edition : Sophie Boudre