Point de presse des Nations Unies en Haïti du vendredi 8 juin 2012

9 juin 2012

Point de presse des Nations Unies en Haïti du vendredi 8 juin 2012

INTERVENTION DU PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH,                 VINCENZO PUGLIESE

A l'occasion de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants le 12 juin prochain, la communauté internationale en Haïti ainsi que les ONG haïtiennes se mobilisent pour mettre en lumière le droit des enfants d'être protégés contre toute forme d’exploitation.

Nous avons le plaisir de compter parmi nous aujourd'hui des représentants de la  « Coalition contre le système Restavek », de l'Organisation Internationale du Travail, de l'UNICEF et de l'Organisation Mondiale des Migrations qui vont vous présenter la campagne qu’ils comptent lancer contre le travail des enfants.

Je donne d’abord la parole à la conseillère technique principale de l’Organisation Internationale du Travail en Haïti, Mme. Nancy Robinson, qui nous parlera du rôle et implication de son institution à l’occasion de la Journée mondiale.


INTERVENTION DE LA CONSEILLERE TECHNIQUE PRINCIPALE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL EN HAITI, NANCY ROBINSON

Cette année, la Journée mondiale contre le travail des enfants mettra en lumière le droit de tous les enfants d’être protégés contre le travail des enfants et contre toutes violations des droits de l’homme fondamentaux. En 2010, la communauté internationale a adopté une Feuille de route en vue de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici 2016, laquelle souligne que le travail des enfants constitue une entrave aux droits de l’enfant et un obstacle au développement. La Journée mondiale de 2012 mettra l’accent sur le chemin qui reste à parcourir pour faire de la Feuille de route une réalité.

Les conventions de l’OIT visent à protéger les enfants d’une exposition au travail. Ces conventions en collaboration avec d’autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant, des travailleurs et aux droits de l’homme, fournissent un cadre important pour la législation établie par les gouvernements. Néanmoins, selon les récentes estimations globales de l’OIT, 215 millions d’enfants travaillent dans le monde, et plus de la moitié sont impliqués dans les pires formes de travail des enfants.

Ces enfants devraient être à l’école pour recevoir une éducation, et acquérir des compétences qui les préparent pour un travail décent à l’âge adulte. En entrant dans le marché du travail prématurément, ils sont privés d’une éducation et d’une formation décisive pouvant aider ces enfants, leurs familles et leurs communautés à sortir du cycle de la pauvreté. Les enfants impliqués dans les pires formes de travail des enfants peuvent être aussi exposés à la souffrance physique, psychologique ou morale pouvant causer des dégâts à long terme dans leurs vies.

À l’occasion de cette Journée mondiale, nous exhortons à:

  • La ratification universelle des conventions de l’OIT sur le travail des enfants (ainsi que les autres conventions fondamentales de l’OIT).
  • L’adoption des politiques et des programmes nationaux pour garantir des progrès réels dans l’abolition du travail des enfants.
  • La mise en place d’initiatives destinées à élargir le mouvement mondial contre le travail des enfants.

IPEC profite de cette occasion pour féliciter les efforts déployés par tous les secteurs haïtiens, les ONGS, les syndicats, les associations des employeurs, les institutions publiques, les communautés ou les quartiers, qui ont fait de cet effort leur  lutte infatigable.

IPEC en même temps vous invite  a  la  commémoration de la Journée Internationale contre le Travail des Enfants qui aura lieu le 12 juin prochain au Karibe Covention Center, Juvenat, Petion-Ville.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de votre intervention, Mme. Robinson. L’UNICEF, comme vous le savez, a un rôle prépondérant dans la protection des droits des enfants, y compris leur mise à l’abri de l’exploitation et du mauvais traitement. Nous avons avec nous le chef de l’unité Protection, M. Jean Lieby, qui nous parlera de l’intervention de l’UNICEF dans ce domaine.


INTERVENTION DU CHEF DE L’UNITE PROTECTION, M. JEAN LIEBY

À ce jour il reste d’énormes défis pour protéger les enfants d’Haïti.

Des milliers d’enfants ont été enregistrés et plus de 1 300 ont été réunis avec des proches suite au séisme de 2010.

Les services téléphoniques d’urgence mis en place par l’UNICEF avec ses partenaires IBSER et Save the Children et celui de la BPM ont permis de recevoir des appels au sujet d’enfants séparés des leurs ou en danger; les cas sont communiqués aux équipes mobiles qui opèrent dans tout le pays, y compris le long de la frontière avec la République dominicaine, pour les enregistrer et les réunir avec leurs familles ou les extraire des situations de violence inacceptables.

Nous avons parcouru un chemin important !

Dans le domaine de la protection de l'enfance, une étape majeure a été franchie : le gouvernement d'Haïti a renforcé son cadre pour les enfants placés en institutions. Il existe maintenant un annuaire incluant la plupart des institutions.

Aujourd’hui, avec le soutien de l'UNICEF, le premier annuaire des centres résidentiels a inventorié :

  • 722 centres résidentiels ont été répertoriés;
  • 372 centres résidentiels ont été évalués;
  • 67 ont été accrédités;
  • de nombreux centres sont aussi sur une liste rouge avec des conditions inacceptables     pour les enfants
  • 15 199 enfants ont été enregistrés.

On connait donc les noms des parents ou sinon des autres membres de la famille des enfants en institution, ce qui leur confère une certaine protection.

Ce travail titanesque a été rendu possible grâce à l’Institut de Bien-Être Social et de Recherches, l’IBESR, qui a démontré son engagement pour la protection des enfants vulnérables.

L’IBESR a également montré qu’il pouvait faire respecter la loi lorsque c’est nécessaire. On l’a vu lorsque des centres résidentiels ont  fermé avec le concours de la Brigade de Protection des Mineurs. Depuis, IBESR a fermé plusieurs centres qui ne respectaient pas les règles.  

La Brigade de Protection des Mineurs, la BPM a également joué un rôle déterminant pour renforcer l’action du gouvernement et de l’IBESR en particulier.

L’UNICEF a appuyé la création de la Brigade à ses débuts en 2002.

Il fallait une telle unité car la Brigade de Protection des Mineurs est la seule unité de police spécialisée dans la protection des mineurs.  

Après le terrible séisme du 12 janvier 2010, l’UNICEF a intensifié son appui au développement de la BPM et a soutenu un vaste programme de prévention de la traite, du trafic et des violations graves des droits des enfants au niveau des principaux points de frontières du pays ainsi que dans les camps de déplacés.

12,000 enfants furent contrôlés dont 2,800 en situation d’irrégularité. Parmi eux, 285 furent soustraits à des pratiques assimilables à la traite.

Dans les camps, de nombreux cas d’enfants en danger ont reçu l’appui des équipes de la BPM.

Aujourd’hui,  la Brigade est en mesure de réaliser leurs tâches quotidiennes dans les départements du pays. La mobilité des agents de la BPM représente un atout majeur dans la lutte contre la traite des enfants.

Et surtout il ne faut pas oublier tous ces enfants invisibles: Les enfants en domesticité.

La majorité de ces enfants deviennent des restaveks du fait de recruteurs qui aménagent le placement dans des famille en ville en faisant croire aux parents biologiques que leurs enfant pourraient avoir accès a l’école.

Les enfants en domesticité sont traités différemment des enfants de la maisonnée et ceci est inacceptable.

En plus de cette servitude involontaire, les enfants en domesticité sont particulièrement vulnérables aux violences physiques, aux abus sexuelles qui sont surtout perpétrées par des membres de la famille qui les reçoit.

Je terminerais par un mot important d’un grand homme, Nelson Mandela, « It seems always impossible until it’s done. »

Mais ensemble, chacun a notre poste, nous réaliserons un pays, Haïti, digne des enfants !

Je vous remercie.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, M. Lieby. Je passe maintenant la parole au commissaire principal de la Brigade de Protection des Mineurs, M. Jean Gardy Muscadin, qui nous parlera de la ligne d’urgence pour signaler des cas d’enfants maltraités.

 

INTERVENTION DU COMMISSAIRE PRINCIPAL DE LA BRIGADE DES MINUEURS, M. JEAN GUARDY

Bonsoir à toutes et à tous. Je demande à ceux-là qui ne parlent pas le Créole de m’excuser parce que mon intervention sera faite en Créole.

En tant que Responsable de la Brigade de la Protection des Mineurs qui est la seule unité spécialisée de la PNH qui s’occupe de la question des enfants, j’ai pris le soin d’analyser les lois qui existent dans le pays sur la protection des enfants en domesticité. Considérant les conventions ratifiées par Haïti portant sur la traite des femmes et des enfants, considérant aussi les lois haïtiennes votées en 2001 sur les châtiments corporels, mais également la loi de 2003 qui élimine le chapitre 9 du Code du travail qui traite des « enfants en service », j’estime que nous disposons d’instruments légaux pour lutter contre les abus subis par les enfants. Il convient de souligner que ces lois portent essentiellement sur deux aspects : Le traitement et l’exploitation des enfants.

En effet, ces deux aspects sont généralement rencontrés dans le cas des enfants en domesticité. J’entends par là que des lois existent dans le pays pour soutenir les actions légales des autorités pour freiner les cas d’abus des enfants. A la Brigade de la Protection des Mineurs, même si l’on ne traite pas uniquement du dossier des enfants en domesticité, nous voulons lancer un appel à toutes les forces vives de la nation, tant les acteurs du contrôle social formel que les acteurs du contrôle social informel, pour s’impliquer davantage dans la lutte contre l’exploitation et les mauvais traitements subis par les enfants-même si ce dernier serait victime des abus de ses parents.

Nous disposons à la Brigade une ligne ouverte permettant à tout citoyen témoin d’un cas d’abus sur la personne d’un enfant de nous appeler au numéro 188. Il existe comme, vous le savez, « des enfants invisibles qui sont victimes d’abus et de mauvais traitements chez eux ». Alors nous invitons la population à nous signaler ces cas pour l’adoption de mesures susceptibles de prévenir et de réprimer les actions de tout individu exerçant la violence sur des enfants. Mes remerciements aux compagnies de téléphonie mobile Voila et Digicel qui ont mis des lignes à notre disposition. J’en profite aussi pour remercier l’unité de protection des mineurs de la MINUSTAH et d’autres partenaires qui supportent notre travail.  Merci.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, monsieur le Commissaire. Nous poursuivons ce point de presse avec M. Jean Lesly Hilaire, Officier de la Communication à l’OIM, qui va nous faire part des activités de son agence dans le cadre de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants.


INTERVENTION DE L’OFFICIER DE COMMUNICATION DE L’OIM, JEAN LESLY HILAIRE  

Bonjour, je suis Hilaire Jean Lesly, représentant du bureau de Communication de OIM. Nous sommes ravis de votre présence pour cette conférence de presse qui tient à vous présenter des outils multimédias misent à la disponibilité de la société civile sur la problématique Restavèk en Haïti.

Les outils :

De nos jours, les haïtiens ont une autre conception des moyens de communications. Par exemple, un téléphone sert plus qu’à parler. IOM et ses partenaires, tout en tenant compte des évolutions technologiques, utilisent des outils multimédias pour sensibiliser la population sur la problématique Restavèk, soient :

·       Facebook

Une page facebook y est dédiée. www.facebook.com/Restavek... En ce sens, il est demandé à vous tous de non seulement visiter la page pour un j’aime mais d’encourager la population à faire de même. Je dois vous dire que beaucoup se sont déjà rallié à cette sensibilisation, en une semaine, on a eu environ trois cents (300) j’aime.

·       Twitter

Twitter est définitivement devenu très populaire en Haïti, beaucoup entendent parler de 40404. Rejoignez-nous sur twitter @frennenrestavek. Vous n’avez qu’à faire ON frennenrestavek si vous avez déjà un compte twitter vers 40404.

·       Youtube

Une image vaut mille mots, de ce fait, vous pouvez regarder nos vidéos sur le sujet sur notre chaine Youtube IOMHaiti.

·       SMS

Grâce au support de la Digicel, 250.000 SMS seront envoyés pour sensibiliser la population.

·       Bande dessinée

Vue du taux élevé de l’analphabétisme, les gens sont beaucoup plus sensible à un dessin qu’une photo, alors le BD journal Chimen Lakay aborde la question dans son prochain numéro.

·       Cartographie de la problématique

La communication à double sens aura un grand rôle à jouer dans le cadre de cette sensibilisation, ainsi, NOU LA, un centre d’appel humanitaire collecte des informations sur la situation des Restavèk et informe la population à ce sujet. Alors, si vous avez besoin des informations, il faut appeler gratuitement 177, si vous avez aussi des informations à partager sur le sujet, il faut appeler aussi NOU La 1-7-7

·       Ligne d’urgence

BPM, La brigade de la protection des mineurs de la Police Nationale dispose d’une ligne d’urgence en cas d’abus sur les mineurs 1-8-8.

Alors, c’est tout un package avec des actions concertées des ONG, des organisations locales, de l’Etat haïtien pour dire « An n’ frennen sistèm Restavèk la » Alors, IOM tient à remercier ses partenaires qui s’y sont donnés pour cette sensibilisation : UNICEF, MINUSTAH, OIT, BPM et toutes les autres organisations qui soutiennent directement ou indirectement la sensibilisation.


PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci pour ces informations, Jean Lesly. Je donne maintenant la parole à Mme. Nadine François, Porte-parole de l’ONG « Coalition contre le système Restavek »


INTERVENTION DE LA PORTE-PAROLE DE l’ONG « COALITION CONTRE LE SYSTÈME RESTAVEK »

Merci de m’avoir invité à cette conférence. Ecoutant avec beaucoup d’attention les propos de circonstance du représentant de l’UNICEF, de la représentante du Bureau International du Travail (BIT) en la personne de Mme Nancy Robinson, du commissaire de police gérant le (BPM) tout cela m’a rendu si triste en écoutant le taux des enfants subissant de la violence partout dans le monde, plus particulièrement en Haïti.

La problématique des enfants nous concerne tous. Vous qui travaillez dans le domaine de protection de l’enfant tous les jours sur des thèmes concernant les mauvais traitements que subissent les enfants en Haïti, vous voyez combien la situation est délicate. Il revient à nous tous de conjuguer nos efforts afin d’apporter une solution à ce phénomène de restavek.

Vous, UNICEF, OIM, BIT, IBESR, BPM, MAST, ainsi que les autres acteurs s’impliquant dans le domaine, nous avons un grand défi à relever. Il revient à la presse aussi d’être toujours très vigilante et de dénoncer les cas de violence sur des enfants dont elle serait au courant et que la justice poursuive les coupables. Je demanderais donc à la presse de jouer son rôle en ce qui concerne la sensibilisation de la société sur la problématique des enfants. Il est temps de transformer nos paroles en actes pour que les choses changent en faveur des plus vulnérables.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de nous avoir fait part de votre message, Mme. François. Je passe maintenant la parole à Géraldine Alféris, Officier à la section Protection de l’Enfant de la MINUSTAH, qui nous parlera des actions menées par sa section en partenariat avec des acteurs locaux et internationaux. Elle va nous faire part aussi des activités qui sont planifiées pour marquer la Journée du 12 juin prochain.


INTERVENTION DE GERALDINE ALFERIS, OFFICIER A LA  SECTION  PROTECTION DE L’ENFANT 

Le travail de l’Unité de Protection de l’Enfant s’insère dans le mandat global de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) selon la Résolution 2012 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Pour accomplir son mandat, l’Unité de Protection de l’Enfant travaille en étroite collaboration avec les institutions nationales œuvrant dans le domaine des droits et de la protection de l’enfant y compris l’Institut du Bien-être Social et de Recherche (IBESR), la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), le Tribunal pour Enfants (TPE), la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), des Organisations internationales et certaines ONG locales. Il convient de noter que toutes les activités de l’Unité de Protection de l’enfant de la MINUSTAH se font en coordination et en collaboration avec l’UNICEF.

A l’occasion du lancement de la Semaine de l’Enfant, l’Unité de Protection de l’Enfant a appuyé l’IBESR dans toutes les activités que l’Institut a initiées, notamment:

  • La Causerie avec la Première Dame de la République.
  • Les Causeries dans les écoles et dans les maisons d’enfants.
  • La séance des enfants au Parlement.
  • La visite dans les centres de détentions pour mineurs.
  • Livre en folie.

L’Unité de Protection de l’Enfant à travers ses différents points focaux dans les régions appuie aussi l’IBESR et la BPM afin que cette journée soit célébrée de façon déconcentrée et que tous les enfants du pays puissent y participer.

Il est important de souligner qu’au delà du symbolisme des activités réalisées, le Président du Sénat nous a informés de la soumission à ratification de l’Assemblée Nationale de la  Convention de la Haye le lundi 11 juin 2012. Il nous a aussi informés que dans la quinzaine qui suivra, la loi sur l’Adoption Internationale sera aussi soumise au vote du Sénat.

Maintenant je passe la parole à la Porte-parole d’OCHA, Emmanuelle Schneider, qui fera le point de la situation humanitaire en Haïti ces derniers jours.
Pour terminer, je donne la parole au Porte-parole de la UNPol, Michel Martin, qui va nous parler des formations organisées à l'intention des officiers de la PNH. Il va nous faire le point sur la situation sécuritaire et sur l’opération « Bouclé 2 », menée par la PNH avec le soutien de la Police des Nations Unies et des contingents militaires. Il fera aussi le point sur le début des corrections des tests écrits  des aspirants policiers de la 24ieme promotion.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, Géraldine. Maintenant je donne la parole à la porte-parole d’OCHA, Emmanuelle Schneider, qui fera le point de la situation humanitaire en Haïti ces derniers jours.


INTERVENTION DE LA PORTE-PAROLE D’OCHA, EMMANUELLE SCHNEIDER

Je voudrais donner un bilan des activités menées par  la communauté humanitaire  tout au cours des mois précédents pour soutenir le gouvernement à préparer la saison cyclonique.

Pour la deuxième année consécutive, un plan de contingence conjoint a été élaboré par le Gouvernement  Haïtien et la communauté humanitaire.  Celle-ci a activement soutenu la Direction de la protection civile dans la mise à jour et la révision de ce plan pour 2012.  Ce plan repose sur l'hypothèse selon laquelle 450 000 personnes pourraient être affectées au cours de la saison des ouragans et auraient besoin d’être évacuées.

Près de moitié des personnes évacuées pourraient être situées dans le département de l’Ouest, qui abrite 3,7 millions de personnes. Très vulnérable aux catastrophes naturelles, le Sud serait le deuxième département le plus touché avec 45 000 personnes qui pourraient avoir besoin d'un abri temporaire.

L'ouragan de 2008, qui avait affecté 800 000 personnes, détruit 20 000 maisons et provoqué l'évacuation de 400 000 personnes, a été pris comme référence dans le développement des hypothèses de planification. Le scénario prend également en compte la probabilité d'une activité cyclonique accrue entre août et septembre 2012.

Les agences des Nations Unies et les partenaires ont déjà indiqué qu’ils disposaient de tentes et de bâches ainsi que de la nourriture en quantité suffisante pour subvenir aux besoins de 500 000 personnes pendant cette saison cyclonique.  Ces fournitures humanitaires sont déjà prépositionnées dans le pays.

100 000 kits d'hygiène, 200 000 couvertures, plus de 300 tentes scolaires ont également été prépositionnés. Plus de 80 camions tout terrain, 315 véhicules 4x4, 24 entrepôts ainsi que des tentes géantes pour le stockage de fournitures humanitaires sont également disponibles. Les partenaires de la santé ont également prépositionné des kits d'urgence médicale  et des intrants médicaux permettant de traiter 40 000 cas graves de choléra et 200 000 cas modérés. Des équipes mobiles pour une évaluation rapide des besoins médicaux et les premiers soins sont également mobilisées.
Les agences des Nations Unies et les partenaires (PNUD, OCHA, PAM) et la MINUSTAH ont participé à huit exercices de simulation (SIMEX) d'une catastrophe naturelle (cyclone, tremblement de terre) organisés par la DPC.  Ces exercices de simulation visent à tester les capacités de coordination des structures nationales et internationales pour ce qui est par exemple des évacuations, de l'évaluation des besoins, de la rédaction des rapports de situation, ou encore des procédures de communication.  Les SIMEX ont eu lieu depuis le 12 mars dans les départements suivants : Nord, Nord-Ouest, Nord-Est, Centre, Sud, Ouest, Nippes ainsi que dans la ville de Hinche.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de ta mise à jour, Emmanuelle.  Pour terminer, je donne la parole au porte-parole de UNPol, Michel Martin, qui va nous parler des formations organisées à l'intention des officiers de la PNH. Il va nous faire le point sur la situation sécuritaire et sur l’opération « Bouclé 2 », menée par la PNH avec le soutien de la Police des Nations Unies et des contingents militaires. Il fera aussi le point sur le début des corrections des tests écrits  des aspirants policiers de la 24ieme promotion.

 

INTERVENTION DU PORTE-PAROLE DE LA POLICE DES NATIONS UNIES, MICHEL MARTIN

Bonjour, mon nom est Michel Martin, je suis le porte-parole de la composante policière de la MINUSTAH.

Plusieurs  actions de formation au profit des policiers de la PNH ont été organisées par  les UNPOL entre le 26 mai et 8 juin,  2012.

Des cours ont été  dispensés  aux 153 élèves inspecteurs dans les domaines suivants :

  • Sécurité  routière et code de la route
  • Commandement et leadership
  • Police scientifique
  • Contrôle de foule
  • Administration et police des frontières

La formation des inspecteurs entame la fin de son processus qui est prévue à la mi-juin. A partir du 18 juin,  24 inspecteurs divisionnaires de la PNH vont entamer une formation de 6 mois afin d’accéder au grade de Commissaire de police. Ce groupe va être amené à suivre cette scolarité dans la nouvelle Académie Nationale de police (provisoire).

Par ailleurs,  186 Sous-officiers de la PNH ont reçu l’une ou l’autre des formations suivantes :

  • Premiers soins – 63 POLICIERS
  • Scène de crimes – 34 POLICIERS
  • Gestion de la circulation – 28 POLICIERS
  • Intervention tactique – 24 POLICIERS
  • Protection rapprochée – 37 POLICIERS

 

Aussi, le début des corrections des tests écrits des candidats aspirants policiers de la PNH pour la 24eme promotion a débuté le 5 juin.  A ce jour 5382 tests ont été corrigés par 57 UNPO et 20 PNH,  ce qui représente 20.58% du total des copies. 

Au niveau opérationnel, les UNPOL accompagnent constamment la PNH dans le renforcement des ses compétences sur le terrain. Les points de contrôle conjoint (PNH/UNPOL/MILITAIRES)  ont pour objet de lutter contre l’insécurité générale.  

Dans ce contexte l’opération BOUCLE POTOPRENS 2 a débuté le 2 juin et se poursuivra pour encore plusieurs semaines.  Du 2 au 7 juin ont peut dresser un premier bilan de cette opération.

Au cours des mises en place des 61 CHECK POINT et 87 PATROUILLES MIXTES, 507 personnes et plus de 644 véhicules ont été contrôlés sans toutefois que des saisies d’armes ou de drogues aient  été effectuées ou encore d’interpellations d’individus. La présence de ces points de contrôles et patrouilles communes  a entrainé une baisse de la criminalité dans plusieurs secteurs  de la capitale  depuis l’entrée en vigueur de l’opération B.P.A.P. 

Sur cette période, les effectifs engagés dans les cadres de cette opération se répartissent comme suit :

  • 105  POLICIERS DE LA PNH,
  • 154 UNPOL,
  • 232 FPU,
  • 287 MILITAIRES

Merci.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci pour ta mise à jour, Michel.  Nous ouvrons maintenant la séance questions-réponses au cas où vous auriez des questions.  Vous n’avez pas de questions ?  D’accord ; merci à vous tous d’être venus à ce point de presse et à la semaine prochaine.

INTERVENTION DU PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH,                 VINCENZO PUGLIESE

A l'occasion de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants le 12 juin prochain, la communauté internationale en Haïti ainsi que les ONG haïtiennes se mobilisent pour mettre en lumière le droit des enfants d'être protégés contre toute forme d’exploitation.

Nous avons le plaisir de compter parmi nous aujourd'hui des représentants de la  « Coalition contre le système Restavek », de l'Organisation Internationale du Travail, de l'UNICEF et de l'Organisation Mondiale des Migrations qui vont vous présenter la campagne qu’ils comptent lancer contre le travail des enfants.

Je donne d’abord la parole à la conseillère technique principale de l’Organisation Internationale du Travail en Haïti, Mme. Nancy Robinson, qui nous parlera du rôle et implication de son institution à l’occasion de la Journée mondiale.

 

INTERVENTION DE LA CONSEILLERE TECHNIQUE PRINCIPALE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL EN HAITI, NANCY ROBINSON

Cette année, la Journée mondiale contre le travail des enfants mettra en lumière le droit de tous les enfants d’être protégés contre le travail des enfants et contre toutes violations des droits de l’homme fondamentaux. En 2010, la communauté internationale a adopté une Feuille de route en vue de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici 2016, laquelle souligne que le travail des enfants constitue une entrave aux droits de l’enfant et un obstacle au développement. La Journée mondiale de 2012 mettra l’accent sur le chemin qui reste à parcourir pour faire de la Feuille de route une réalité.

Les conventions de l’OIT visent à protéger les enfants d’une exposition au travail. Ces conventions en collaboration avec d’autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant, des travailleurs et aux droits de l’homme, fournissent un cadre important pour la législation établie par les gouvernements. Néanmoins, selon les récentes estimations globales de l’OIT, 215 millions d’enfants travaillent dans le monde, et plus de la moitié sont impliqués dans les pires formes de travail des enfants.

Ces enfants devraient être à l’école pour recevoir une éducation, et acquérir des compétences qui les préparent pour un travail décent à l’âge adulte. En entrant dans le marché du travail prématurément, ils sont privés d’une éducation et d’une formation décisive pouvant aider ces enfants, leurs familles et leurs communautés à sortir du cycle de la pauvreté. Les enfants impliqués dans les pires formes de travail des enfants peuvent être aussi exposés à la souffrance physique, psychologique ou morale pouvant causer des dégâts à long terme dans leurs vies.

À l’occasion de cette Journée mondiale, nous exhortons à:

  • La ratification universelle des conventions de l’OIT sur le travail des enfants (ainsi que les autres conventions fondamentales de l’OIT).
  • L’adoption des politiques et des programmes nationaux pour garantir des progrès réels dans l’abolition du travail des enfants.
  • La mise en place d’initiatives destinées à élargir le mouvement mondial contre le travail des enfants.

IPEC profite de cette occasion pour féliciter les efforts déployés par tous les secteurs haïtiens, les ONGS, les syndicats, les associations des employeurs, les institutions publiques, les communautés ou les quartiers, qui ont fait de cet effort leur  lutte infatigable.

IPEC en même temps vous invite  a  la  commémoration de la Journée Internationale contre le Travail des Enfants qui aura lieu le 12 juin prochain au Karibe Covention Center, Juvenat, Petion-Ville.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de votre intervention, Mme. Robinson. L’UNICEF, comme vous le savez, a un rôle prépondérant dans la protection des droits des enfants, y compris leur mise à l’abri de l’exploitation et du mauvais traitement. Nous avons avec nous le chef de l’unité Protection, M. Jean Lieby, qui nous parlera de l’intervention de l’UNICEF dans ce domaine.

 

INTERVENTION DU CHEF DE L’UNITE PROTECTION, M. JEAN LIEBY

À ce jour il reste d’énormes défis pour protéger les enfants d’Haïti.

Des milliers d’enfants ont été enregistrés et plus de 1 300 ont été réunis avec des proches suite au séisme de 2010.

Les services téléphoniques d’urgence mis en place par l’UNICEF avec ses partenaires IBSER et Save the Children et celui de la BPM ont permis de recevoir des appels au sujet d’enfants séparés des leurs ou en danger; les cas sont communiqués aux équipes mobiles qui opèrent dans tout le pays, y compris le long de la frontière avec la République dominicaine, pour les enregistrer et les réunir avec leurs familles ou les extraire des situations de violence inacceptables.

Nous avons parcouru un chemin important !

Dans le domaine de la protection de l'enfance, une étape majeure a été franchie : le gouvernement d'Haïti a renforcé son cadre pour les enfants placés en institutions. Il existe maintenant un annuaire incluant la plupart des institutions.

Aujourd’hui, avec le soutien de l'UNICEF, le premier annuaire des centres résidentiels a inventorié :

  • 722 centres résidentiels ont été répertoriés;
  • 372 centres résidentiels ont été évalués;
  • 67 ont été accrédités;
  • de nombreux centres sont aussi sur une liste rouge avec des conditions inacceptables     pour les enfants
  • 15 199 enfants ont été enregistrés.

On connait donc les noms des parents ou sinon des autres membres de la famille des enfants en institution, ce qui leur confère une certaine protection.

Ce travail titanesque a été rendu possible grâce à l’Institut de Bien-Être Social et de Recherches, l’IBESR, qui a démontré son engagement pour la protection des enfants vulnérables.

L’IBESR a également montré qu’il pouvait faire respecter la loi lorsque c’est nécessaire. On l’a vu lorsque des centres résidentiels ont  fermé avec le concours de la Brigade de Protection des Mineurs. Depuis, IBESR a fermé plusieurs centres qui ne respectaient pas les règles.

La Brigade de Protection des Mineurs, la BPM a également joué un rôle déterminant pour renforcer l’action du gouvernement et de l’IBESR en particulier.

L’UNICEF a appuyé la création de la Brigade à ses débuts en 2002.

Il fallait une telle unité car la Brigade de Protection des Mineurs est la seule unité de police spécialisée dans la protection des mineurs.

Après le terrible séisme du 12 janvier 2010, l’UNICEF a intensifié son appui au développement de la BPM et a soutenu un vaste programme de prévention de la traite, du trafic et des violations graves des droits des enfants au niveau des principaux points de frontières du pays ainsi que dans les camps de déplacés.

12,000 enfants furent contrôlés dont 2,800 en situation d’irrégularité. Parmi eux, 285 furent soustraits à des pratiques assimilables à la traite.

Dans les camps, de nombreux cas d’enfants en danger ont reçu l’appui des équipes de la BPM.

Aujourd’hui,  la Brigade est en mesure de réaliser leurs tâches quotidiennes dans les départements du pays. La mobilité des agents de la BPM représente un atout majeur dans la lutte contre la traite des enfants.

Et surtout il ne faut pas oublier tous ces enfants invisibles: Les enfants en domesticité.

La majorité de ces enfants deviennent des restaveks du fait de recruteurs qui aménagent le placement dans des famille en ville en faisant croire aux parents biologiques que leurs enfant pourraient avoir accès a l’école.

Les enfants en domesticité sont traités différemment des enfants de la maisonnée et ceci est inacceptable.

En plus de cette servitude involontaire, les enfants en domesticité sont particulièrement vulnérables aux violences physiques, aux abus sexuelles qui sont surtout perpétrées par des membres de la famille qui les reçoit.

Je terminerais par un mot important d’un grand homme, Nelson Mandela, « It seems always impossible until it’s done. »

Mais ensemble, chacun a notre poste, nous réaliserons un pays, Haïti, digne des enfants !

Je vous remercie.

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, M. Lieby. Je passe maintenant la parole au commissaire principal de la Brigade de Protection des Mineurs, M. Jean Gardy Muscadin, qui nous parlera de la ligne d’urgence pour signaler des cas d’enfants maltraités.

INTERVENTION DU COMMISSAIRE PRINCIPAL DE LA BRIGADE DES MINUEURS, M. JEAN GUARDY

Bonsoir à toutes et à tous. Je demande à ceux-là qui ne parlent pas le Créole de m’excuser parce que mon intervention sera faite en Créole.

En tant que Responsable de la Brigade de la Protection des Mineurs qui est la seule unité spécialisée de la PNH qui s’occupe de la question des enfants, j’ai pris le soin d’analyser les lois qui existent dans le pays sur la protection des enfants en domesticité. Considérant les conventions ratifiées par Haïti portant sur la traite des femmes et des enfants, considérant aussi les lois haïtiennes votées en 2001 sur les châtiments corporels, mais également la loi de 2003 qui élimine le chapitre 9 du Code du travail qui traite des « enfants en service », j’estime que nous disposons d’instruments légaux pour lutter contre les abus subis par les enfants. Il convient de souligner que ces lois portent essentiellement sur deux aspects : Le traitement et l’exploitation des enfants.

En effet, ces deux aspects sont généralement rencontrés dans le cas des enfants en domesticité. J’entends par là que des lois existent dans le pays pour soutenir les actions légales des autorités pour freiner les cas d’abus des enfants. A la Brigade de la Protection des Mineurs, même si l’on ne traite pas uniquement du dossier des enfants en domesticité, nous voulons lancer un appel à toutes les forces vives de la nation, tant les acteurs du contrôle social formel que les acteurs du contrôle social informel, pour s’impliquer davantage dans la lutte contre l’exploitation et les mauvais traitements subis par les enfants-même si ce dernier serait victime des abus de ses parents.

Nous disposons à la Brigade une ligne ouverte permettant à tout citoyen témoin d’un cas d’abus sur la personne d’un enfant de nous appeler au numéro 188. Il existe comme, vous le savez, « des enfants invisibles qui sont victimes d’abus et de mauvais traitements chez eux ». Alors nous invitons la population à nous signaler ces cas pour l’adoption de mesures susceptibles de prévenir et de réprimer les actions de tout individu exerçant la violence sur des enfants. Mes remerciements aux compagnies de téléphonie mobile Voila et Digicel qui ont mis des lignes à notre disposition. J’en profite aussi pour remercier l’unité de protection des mineurs de la MINUSTAH et d’autres partenaires qui supportent notre travail.  Merci.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, monsieur le Commissaire. Nous poursuivons ce point de presse avec M. Jean Lesly Hilaire, Officier de la Communication à l’OIM, qui va nous faire part des activités de son agence dans le cadre de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants.

 

INTERVENTION DE L’OFFICIER DE COMMUNICATION DE L’OIM, JEAN LESLY HILAIRE

Bonjour, je suis Hilaire Jean Lesly, représentant du bureau de Communication de OIM. Nous sommes ravis de votre présence pour cette conférence de presse qui tient à vous présenter des outils multimédias misent à la disponibilité de la société civile sur la problématique Restavèk en Haïti.

Les outils :

De nos jours, les haïtiens ont une autre conception des moyens de communications. Par exemple, un téléphone sert plus qu’à parler. IOM et ses partenaires, tout en tenant compte des évolutions technologiques, utilisent des outils multimédias pour sensibiliser la population sur la problématique Restavèk, soient :

·       Facebook

Une page facebook y est dédiée. www.facebook.com/Restavek... En ce sens, il est demandé à vous tous de non seulement visiter la page pour un j’aime mais d’encourager la population à faire de même. Je dois vous dire que beaucoup se sont déjà rallié à cette sensibilisation, en une semaine, on a eu environ trois cents (300) j’aime.

·       Twitter

Twitter est définitivement devenu très populaire en Haïti, beaucoup entendent parler de 40404. Rejoignez-nous sur twitter @frennenrestavek. Vous n’avez qu’à faire ON frennenrestavek si vous avez déjà un compte twitter vers 40404.

·       Youtube

Une image vaut mille mots, de ce fait, vous pouvez regarder nos vidéos sur le sujet sur notre chaine Youtube IOMHaiti.

·       SMS

Grâce au support de la Digicel, 250.000 SMS seront envoyés pour sensibiliser la population.

·       Bande dessinée

Vue du taux élevé de l’analphabétisme, les gens sont beaucoup plus sensible à un dessin qu’une photo, alors le BD journal Chimen Lakay aborde la question dans son prochain numéro.

·       Cartographie de la problématique

La communication à double sens aura un grand rôle à jouer dans le cadre de cette sensibilisation, ainsi, NOU LA, un centre d’appel humanitaire collecte des informations sur la situation des Restavèk et informe la population à ce sujet. Alors, si vous avez besoin des informations, il faut appeler gratuitement 177, si vous avez aussi des informations à partager sur le sujet, il faut appeler aussi NOU La 1-7-7

·       Ligne d’urgence

BPM, La brigade de la protection des mineurs de la Police Nationale dispose d’une ligne d’urgence en cas d’abus sur les mineurs 1-8-8.

Alors, c’est tout un package avec des actions concertées des ONG, des organisations locales, de l’Etat haïtien pour dire « An n’ frennen sistèm Restavèk la » Alors, IOM tient à remercier ses partenaires qui s’y sont donnés pour cette sensibilisation : UNICEF, MINUSTAH, OIT, BPM et toutes les autres organisations qui soutiennent directement ou indirectement la sensibilisation.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci pour ces informations, Jean Lesly. Je donne maintenant la parole à Mme. Nadine François, Porte-parole de l’ONG « Coalition contre le système Restavek »

 

INTERVENTION DE LA PORTE-PAROLE DE l’ONG « COALITION CONTRE LE SYSTÈME RESTAVEK »

Merci de m’avoir invité à cette conférence. Ecoutant avec beaucoup d’attention les propos de circonstance du représentant de l’UNICEF, de la représentante du Bureau International du Travail (BIT) en la personne de Mme Nancy Robinson, du commissaire de police gérant le (BPM) tout cela m’a rendu si triste en écoutant le taux des enfants subissant de la violence partout dans le monde, plus particulièrement en Haïti.

La problématique des enfants nous concerne tous. Vous qui travaillez dans le domaine de protection de l’enfant tous les jours sur des thèmes concernant les mauvais traitements que subissent les enfants en Haïti, vous voyez combien la situation est délicate. Il revient à nous tous de conjuguer nos efforts afin d’apporter une solution à ce phénomène de restavek.

Vous, UNICEF, OIM, BIT, IBESR, BPM, MAST, ainsi que les autres acteurs s’impliquant dans le domaine, nous avons un grand défi à relever. Il revient à la presse aussi d’être toujours très vigilante et de dénoncer les cas de violence sur des enfants dont elle serait au courant et que la justice poursuive les coupables. Je demanderais donc à la presse de jouer son rôle en ce qui concerne la sensibilisation de la société sur la problématique des enfants. Il est temps de transformer nos paroles en actes pour que les choses changent en faveur des plus vulnérables.

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de nous avoir fait part de votre message, Mme. François. Je passe maintenant la parole à Géraldine Alféris, Officier à la section Protection de l’Enfant de la MINUSTAH, qui nous parlera des actions menées par sa section en partenariat avec des acteurs locaux et internationaux. Elle va nous faire part aussi des activités qui sont planifiées pour marquer la Journée du 12 juin prochain.

 

INTERVENTION DE GERALDINE ALFERIS, OFFICIER A LA  SECTION  PROTECTION DE L’ENFANT

Le travail de l’Unité de Protection de l’Enfant s’insère dans le mandat global de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) selon la Résolution 2012 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Pour accomplir son mandat, l’Unité de Protection de l’Enfant travaille en étroite collaboration avec les institutions nationales œuvrant dans le domaine des droits et de la protection de l’enfant y compris l’Institut du Bien-être Social et de Recherche (IBESR), la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), le Tribunal pour Enfants (TPE), la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), des Organisations internationales et certaines ONG locales. Il convient de noter que toutes les activités de l’Unité de Protection de l’enfant de la MINUSTAH se font en coordination et en collaboration avec l’UNICEF.

A l’occasion du lancement de la Semaine de l’Enfant, l’Unité de Protection de l’Enfant a appuyé l’IBESR dans toutes les activités que l’Institut a initiées, notamment:

  • La Causerie avec la Première Dame de la République.
  • Les Causeries dans les écoles et dans les maisons d’enfants.
  • La séance des enfants au Parlement.
  • La visite dans les centres de détentions pour mineurs.
  • Livre en folie.

L’Unité de Protection de l’Enfant à travers ses différents points focaux dans les régions appuie aussi l’IBESR et la BPM afin que cette journée soit célébrée de façon déconcentrée et que tous les enfants du pays puissent y participer.

Il est important de souligner qu’au delà du symbolisme des activités réalisées, le Président du Sénat nous a informés de la soumission à ratification de l’Assemblée Nationale de la  Convention de la Haye le lundi 11 juin 2012. Il nous a aussi informés que dans la quinzaine qui suivra, la loi sur l’Adoption Internationale sera aussi soumise au vote du Sénat.

Maintenant je passe la parole à la Porte-parole d’OCHA, Emmanuelle Schneider, qui fera le point de la situation humanitaire en Haïti ces derniers jours.
Pour terminer, je donne la parole au Porte-parole de la UNPol, Michel Martin, qui va nous parler des formations organisées à l'intention des officiers de la PNH. Il va nous faire le point sur la situation sécuritaire et sur l’opération « Bouclé 2 », menée par la PNH avec le soutien de la Police des Nations Unies et des contingents militaires. Il fera aussi le point sur le début des corrections des tests écrits  des aspirants policiers de la 24ieme promotion.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci, Géraldine. Maintenant je donne la parole à la porte-parole d’OCHA, Emmanuelle Schneider, qui fera le point de la situation humanitaire en Haïti ces derniers jours.

 

INTERVENTION DE LA PORTE-PAROLE D’OCHA, EMMANUELLE SCHNEIDER

Je voudrais donner un bilan des activités menées par  la communauté humanitaire  tout au cours des mois précédents pour soutenir le gouvernement à préparer la saison cyclonique.

Pour la deuxième année consécutive, un plan de contingence conjoint a été élaboré par le Gouvernement  Haïtien et la communauté humanitaire.  Celle-ci a activement soutenu la Direction de la protection civile dans la mise à jour et la révision de ce plan pour 2012.  Ce plan repose sur l'hypothèse selon laquelle 450 000 personnes pourraient être affectées au cours de la saison des ouragans et auraient besoin d’être évacuées.

Près de moitié des personnes évacuées pourraient être situées dans le département de l’Ouest, qui abrite 3,7 millions de personnes. Très vulnérable aux catastrophes naturelles, le Sud serait le deuxième département le plus touché avec 45 000 personnes qui pourraient avoir besoin d'un abri temporaire.

L'ouragan de 2008, qui avait affecté 800 000 personnes, détruit 20 000 maisons et provoqué l'évacuation de 400 000 personnes, a été pris comme référence dans le développement des hypothèses de planification. Le scénario prend également en compte la probabilité d'une activité cyclonique accrue entre août et septembre 2012.

Les agences des Nations Unies et les partenaires ont déjà indiqué qu’ils disposaient de tentes et de bâches ainsi que de la nourriture en quantité suffisante pour subvenir aux besoins de 500 000 personnes pendant cette saison cyclonique.  Ces fournitures humanitaires sont déjà prépositionnées dans le pays.

100 000 kits d'hygiène, 200 000 couvertures, plus de 300 tentes scolaires ont également été prépositionnés. Plus de 80 camions tout terrain, 315 véhicules 4x4, 24 entrepôts ainsi que des tentes géantes pour le stockage de fournitures humanitaires sont également disponibles. Les partenaires de la santé ont également prépositionné des kits d'urgence médicale  et des intrants médicaux permettant de traiter 40 000 cas graves de choléra et 200 000 cas modérés. Des équipes mobiles pour une évaluation rapide des besoins médicaux et les premiers soins sont également mobilisées.
Les agences des Nations Unies et les partenaires (PNUD, OCHA, PAM) et la MINUSTAH ont participé à huit exercices de simulation (SIMEX) d'une catastrophe naturelle (cyclone, tremblement de terre) organisés par la DPC.  Ces exercices de simulation visent à tester les capacités de coordination des structures nationales et internationales pour ce qui est par exemple des évacuations, de l'évaluation des besoins, de la rédaction des rapports de situation, ou encore des procédures de communication.  Les SIMEX ont eu lieu depuis le 12 mars dans les départements suivants : Nord, Nord-Ouest, Nord-Est, Centre, Sud, Ouest, Nippes ainsi que dans la ville de Hinche.

 

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci de ta mise à jour, Emmanuelle.  Pour terminer, je donne la parole au porte-parole de UNPol, Michel Martin, qui va nous parler des formations organisées à l'intention des officiers de la PNH. Il va nous faire le point sur la situation sécuritaire et sur l’opération « Bouclé 2 », menée par la PNH avec le soutien de la Police des Nations Unies et des contingents militaires. Il fera aussi le point sur le début des corrections des tests écrits  des aspirants policiers de la 24ieme promotion.

 

INTERVENTION DU PORTE-PAROLE DE LA POLICE DES NATIONS UNIES, MICHEL MARTIN

Bonjour, mon nom est Michel Martin, je suis le porte-parole de la composante policière de la MINUSTAH.

Plusieurs  actions de formation au profit des policiers de la PNH ont été organisées par  les UNPOL entre le 26 mai et 8 juin,  2012.

Des cours ont été  dispensés  aux 153 élèves inspecteurs dans les domaines suivants :

  • Sécurité  routière et code de la route
  • Commandement et leadership
  • Police scientifique
  • Contrôle de foule
  • Administration et police des frontières

La formation des inspecteurs entame la fin de son processus qui est prévue à la mi-juin. A partir du 18 juin,  24 inspecteurs divisionnaires de la PNH vont entamer une formation de 6 mois afin d’accéder au grade de Commissaire de police. Ce groupe va être amené à suivre cette scolarité dans la nouvelle Académie Nationale de police (provisoire).

Par ailleurs,  186 Sous-officiers de la PNH ont reçu l’une ou l’autre des formations suivantes :

  • Premiers soins – 63 POLICIERS
  • Scène de crimes – 34 POLICIERS
  • Gestion de la circulation – 28 POLICIERS
  • Intervention tactique – 24 POLICIERS
  • Protection rapprochée – 37 POLICIERS

Aussi, le début des corrections des tests écrits des candidats aspirants policiers de la PNH pour la 24eme promotion a débuté le 5 juin.  A ce jour 5382 tests ont été corrigés par 57 UNPO et 20 PNH,  ce qui représente 20.58% du total des copies.

Au niveau opérationnel, les UNPOL accompagnent constamment la PNH dans le renforcement des ses compétences sur le terrain. Les points de contrôle conjoint (PNH/UNPOL/MILITAIRES)  ont pour objet de lutter contre l’insécurité générale.

Dans ce contexte l’opération BOUCLE POTOPRENS 2 a débuté le 2 juin et se poursuivra pour encore plusieurs semaines.  Du 2 au 7 juin ont peut dresser un premier bilan de cette opération.

Au cours des mises en place des 61 CHECK POINT et 87 PATROUILLES MIXTES, 507 personnes et plus de 644 véhicules ont été contrôlés sans toutefois que des saisies d’armes ou de drogues aient  été effectuées ou encore d’interpellations d’individus. La présence de ces points de contrôles et patrouilles communes  a entrainé une baisse de la criminalité dans plusieurs secteurs  de la capitale  depuis l’entrée en vigueur de l’opération B.P.A.P.

Sur cette période, les effectifs engagés dans les cadres de cette opération se répartissent comme suit :

  • 105  POLICIERS DE LA PNH,
  • 154 UNPOL,
  • 232 FPU,
  • 287 MILITAIRES

Merci.

PORTE-PAROLE ADJOINT DE LA MINUSTAH

Merci pour ta mise à jour, Michel.  Nous ouvrons maintenant la séance questions-réponses au cas où vous auriez des questions.  Vous n’avez pas de questions ?  D’accord ; merci à vous tous d’être venus à ce point de presse et à la semaine prochaine.