Quand des journalistes se forment pour mieux former et informer le public

21 fév 2017

Quand des journalistes se forment pour mieux former et informer le public

Photo : UN/MINUSTAH

A l’occasion de la Journée mondiale de la radio, célébrée le 13 février de chaque année, L’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture  (UNESCO) a organisé 3 journées de formations en journalisme numérique et multimédia pour des journalistes haïtiens. Pour cette 6e édition déroulée sous le thème « La radio, c’est vous ! », l'Organisation a réuni en son local à Pétion-ville, les journalistes lauréats du concours « Jeune Journalistes » les 13, 14 et 15 février 2017 pour cette formation.

« Elle s’inscrit dans le cadre d’un plan global visant à renforcer la presse en général et les journalistes en particulier, de manière à pouvoir mieux faire leur travail » a précisé le directeur de l’UNESCO en Haïti M. Paul Gomis. 

 

Munis de Cameras et tablettes, d'ordinateurs portables et de smartphones ; ces journalistes venant de différents média de Port-au-Prince (radio, télévision et presse écrite) se disent prêts pour 3 journées de formations remplies. De l’introduction à la narration multimédia, au montage interactif avec des logiciels tels que : iMovie, Final cut etc, passant par la professionnalisation de ses profils sur les médias sociaux, les journalistes ont découvert pas mal d’outils pouvant leur aider à devenir de plus en plus efficace dans le métier.

Ils n’ont pas caché leur satisfaction malgré certaines de ces notions leur paraissaient un peu étrange au début. « Mais c’est un outil intéressant à exploiter dans le métier », a commenté Milo Milfort à un autre collègue, parlant du format multimédia. Pour Sheila Angélique Louis Joseph, jeune journaliste radio et télévision, elle dit qu’elle est sortie remplie après ces 3 jours. « Moi, quand il s’agit de me former pour mieux faire mon travail je suis là. Car à mon avis, on ne cesse jamais d’apprendre. C’est pourquoi j’invite les journalistes haïtiens à faire de même, à se mettre au pas comme le font les journalistes internationaux qui avancent avec les nouvelles technologies. » , a déclaré Sheila.

Ce qui n’est pas différent pour Obed Lamy, journaliste travaillant pour un média en ligne, qui a vanté de son côté cette initiative. « Il faut que les confrères prennent conscience que la réalité du métier a changée depuis l’utilisation fréquente de l’internet », a-il ajouté . Il croit en plus que cette formation va l’aider à avoir une meilleure idée de son travail pouvant même lui porter à changer la donne dans le milieu et, pourquoi pas, influencer même le changement du pays.

 

Oldy Joël Auguste, l’un des formateurs, n’a pas manqué d’insister auprès des jeunes travailleurs de la presse de toujours offrir un produit complet à l’audience.Apres avoir exposé les techniques de prises de photos et de vidéos, il leur a rappelé combien il est important de peaufiner les reportages et de sortir de l’ordinaire. « Il faut se donner comme défi de toujours mieux faire que ce qu’on a fait hier, toujours aller au-delà de ce que les autres peuvent voir et concevoir » a-t-il continué. Il a également insisté sur le fait qu’il ne faut jamais se livrer au travail facile.

Photo : UN/MINUSTAH

Ces 10 dernières années, le multimédia est devenu de plus en plus populaire dans le domaine de la presse. Incluant des photos, des vidéos, des infographies et du son, il offre beaucoup plus de possibilités aux journalistes à traiter n’importe quel sujet . Une fois l’angle de traitement défini, le journaliste a la latitude de présenter son produit sous un format diversifié pouvant atteindre une plus grande audience via des technologies portables.

Le temps bouge et la technologie encore plus vite. Etienne Coté Paluck qui s’est assuré du volet « journalisme numérique », a conseillé aux journalistes d’être toujours présents sur les réseaux sociaux . Il les a encouragé a soigner leur image professionnel sur ces platerformes qui touchent des millions de personnes actives.

Cette formation tombe au moment où le Conseil national des télécommunications (CONATEL) essaye de transiter de l’analogique au numérique. Le deuxieme trimestre de l'année, doit voir l’aboutissement de ce projet initié il y a plus de 2 ans.      

Le directeur de l’UNESCO, M. Paul Gomis, a procédé à la remise de certificats aux journalistes à la fin de la 3e  journée de formation tout en mentionnant que « la fin d’une formation suivie est le début d’une action ». A cet effet, Il encourage les journalistes à pratiquer ce qu’ils viennent d’apprendre tout en leur renouvelant le plein support de L’UNESCO.

 
Fabienne Viltus