Résumé des déclarations de la Réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur Haiti

8 mar 2012

Résumé des déclarations de la Réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur Haiti

LA QUESTION CONCERNANT HAÏTI  

Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (S/2012/128)

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, rend compte des principaux événements survenus en Haïti entre le 25 août 2011, date de la parution de son dernier rapport (S/2011/540), et le 28 février 2012, et décrit les activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation dans le pays (MINUSTAH).

Le Secrétaire général souligne que l’affrontement constant entre l’exécutif et le législatif ainsi que les tensions au sein de l’exécutif montrent que les dirigeants politiques haïtiens ont gravement failli à la responsabilité qui leur incombe de satisfaire les aspirations légitimes de ceux qui les ont élus et d’assurer à Haïti un gouvernement efficace à un moment où le pays a des besoins sans précédent.

Il incombe aux pouvoirs exécutif et législatif haïtiens d’agir dans l’intérêt supérieur du peuple haïtien et de nommer rapidement un nouveau premier ministre, écrit M. Ban.  Il les encourage à collaborer afin d’éviter, par tous les moyens possibles, les récents différends qui ont empêché de progresser sur la voie du renforcement et de la réforme des institutions de gouvernance d’Haïti.

À cet égard, le Secrétaire général appuie fermement l’appel lancé par les membres du Conseil de sécurité lors de leur récente visite en Haïti afin qu’ils travaillent ensemble dans un esprit de compromis.  Il encourage tous les acteurs à engager un dialogue politique constructif afin de parvenir à un accord politique et à la réconciliation sur la base de la tolérance mutuelle.

Un dialogue véritable sans exclusive est, selon lui, la condition préalable pour faire des progrès notables dans les domaines du relèvement et du développement, des élections, de la réforme constitutionnelle, de l’état de droit, de la protection des droits de l’homme et de la création d’une culture où l’impunité n’est pas tolérée.

Le Secrétaire général dit espérer que les autorités haïtiennes relanceront bientôt le processus électoral en vue de la tenue des prochaines élections législatives, municipales et locales partielles et qu’elles mettront en place un Conseil électoral crédible, ce qui contribuera à redynamiser les institutions haïtiennes et à atténuer le vide institutionnel lorsque le mandat de 10 sénateurs arrivera à expiration le 8 mai 2012.

Il importe tout particulièrement que le Gouvernement mobilise les ressources nécessaires pour doter le conseil électoral de moyens administratifs et de gestion électorale, ajoute-t-il, notant que la MINUSTAH est disposée à appuyer le processus électoral, comme elle l’a fait dans le passé, et à coordonner l’assistance électorale internationale à Haïti en coopération avec les autres parties prenantes internationales.

M. Ban souligne que les autorités haïtiennes doivent de plus en plus assumer la responsabilité de la stabilité de leur pays, ce qui suppose une plus grande présence de l’État sur toute l’étendue du territoire national incarnée par la Police nationale, un appareil judiciaire fonctionnel et une administration publique performante.

Il s’agit également de promouvoir l’éducation et de fournir les services de base, un logement et une protection aux personnes qui sont toujours déplacées du fait du séisme.

Le Gouvernement et le Parlement doivent saisir l’occasion offerte par ce vif intérêt de la communauté internationale pour renforcer l’état de droit et mettre en place les institutions fortes et plus stables, les droits de propriété fiables et les garanties juridiques qu’exige l’investissement étranger, affirme le Secrétaire général, qui invite en outre le nouveau Gouvernement à prendre en main le processus de relèvement et de développement d’Haïti.

 

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