Un geste d’affection et de solidarité en souvenir du séisme : un portait de Klaus Lengauer

19 nov 2012

Un geste d’affection et de solidarité en souvenir du séisme : un portait de Klaus Lengauer

Dans la ville de Fort-Liberté, au Nord-est d’Haïti, l’école « Echo du Christ », fondée en 1986, est dans un état déplorable, avec des classes surchargées et plus de bancs. Mais grâce à l’engagement de Klaus Lengauer, un agent de sécurité de la MINUSTAH, la rénovation est en cours.

Photo : UN/MINUSTAH

Déployé depuis huit ans en Haïti, cet Autrichien qui supervise 300 gardes en charge de protéger 7 installations de l'ONU à Port-au-Prince, a décidé de contacter les soldats uruguayens afin qu’ils l’aident à rénover cette école.

« Dans la vie, tout commence par l'éducation », souligne-t-il. « Si nous éduquons correctement nos enfants en mathématiques, en lecture et en écriture, ils deviendront de meilleurs citoyens, et plus nous aurons d’écoles, le mieux ce sera pour le pays.».

L’école de Fort-Liberté est la troisième dont Klaus a lancé la rénovation avec l’aide de ses collègues uruguayens de la MINUSTAH. « Les étudiants auront désormais un espace assez grand pour s'asseoir, les chambres sont plus spacieuses et mieux ventilées », explique le Directeur de l’institution, Edner Chéristin.

De Hinche à Lascahobas, Klaus a déjà financé, avec le soutien de collègues, d'amis et d’écoles autrichiennes, la reconstruction de cinq écoles en Haïti.

« Dans le pays, seulement 3 enfants sur 5 vont à l'école », rappelle-t-il. « Après le 12 janvier 2010 et le tremblement de terre, je voulais honorer la mémoire de mes collègues disparus, et j'ai commencé à chercher de l'argent pour construire des écoles que je leur dédie ».

Jusqu'à présent, trois des écoles nouvellement construites portent le nom de collègues de Klaus qui ont péri dans le sinistre.

En août 2011, Klaus a reçu le "prix spécial UN 21 pour le volontariat" remis par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, pour son engagement social en faveur des personnes les plus pauvres en Haïti.

Klaus souligne que tout son travail n'aurait pas été possible sans Alexandre C. Cudgenslhey, un collègue haïtien, qui travaille sous sa direction depuis des années. Pour lui, Klaus est un «Papa Bon kè » (Papa bon cœur en français). «Klaus ne se contente pas de recueillir de l'argent pour construire les écoles, il achète aussi des machines à coudre pour les uniformes scolaires », raconte-t-il.

La rénovation de l’école Echo du Christ de Fort-Liberté devrait être achevée à la mi-novembre. Mais le prochain projet scolaire est déjà en cours de réalisation.