Dans le cadre de ses Projets à Impact Rapide (QIPs), la MINUSTAH a cofinancé la construction d’une laiterie à Saut Mathurine, deuxième section communale de Camp-Perrin, (Sud), une région réputée pour l’élevage bovin et la production laitière.

Initié par huit associations paysannes de la commune de Camp-Perrin affiliées au Konbit pou Ranfòse Aksyon Lakay / Rassemblement pour le Renforcement des Actions Locales (KORAL) », avec le soutien du Ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, ce projet a été financé à hauteur de 4.230.095,75 de gourdes (105.752.039dollars américains), desquels la contribution de la  MINUSTAH s’élève à 3.960.095.75 gourdes (99.002,39 $ US), et celle des organisations locales à 270.000,00 gourdes (6, 750$US).

Ces fonds ont permis la  construction du local qui abrite la laiterie et l’achat de matériels, parmi lesquels ceux permettant la pasteurisation, la stérilisation, le filtrage et la mise en bouteille du lait. La laiterie de Camp-Perrin, dotée de matériels adaptés, pourra aussi produire et conditionner yogourt et fromages.

Les travaux de construction de la laiterie ont débuté en février 2011 et ont duré  3 mois, mais le projet n’a pu commencer ses activités que le 29 février dernier. En effet, son fonctionnement suppose le savoir-faire technique de son personnel. C’est pourquoi, l’entreprise a fait suivre une formation pratique à ses deux techniciens à VETERIMED, une ONG basée à Port-au-Prince et spécialisée dans la fabrication de produits laitiers. VETERIMED a ensuite envoyé sur place un spécialiste en fabrication de produits laitiers pour les accompagner techniquement.

De l’avis des bénéficiaires directs et indirects de ce projet, celui-ci devrait les aider à générer davantage de revenus, grâce notamment à l’augmentation de l’élevage bovin et donc de la production laitière, et permettre l’accès à un marché stable pour la commercialisation du lait. Autre avantage, la création d’emplois dans la zone, mais aussi le renforcement des organisations communautaires. Des éléments qui, à coup sur, concourent à améliorer les conditions de vie des familles paysannes ; d’où leur satisfaction.

Jeannette Macésus, éleveuse de bovins à Camp-Perrin, se réjouit du démarrage des activités de la laiterie, faisant savoir qu’« autrefois, je vendais du lait dans les maisons du voisinage et au marché, sans pouvoir faire aucune économie. Avec le démarrage de la laiterie, j’ai bon espoir que ma situation s’améliore, car je vais pouvoir vendre du lait à la laiterie et espérer un chèque à la fin de chaque mois ».

Un avis que partage la directrice de la laiterie, Mme Cerisier Nancy, qui a souhaité disposer de moyens pour pouvoir transporter les produits laitiers vers le marché et d’un système de réfrigération propre à la laiterie, ainsi que d’une citerne pour le captage de l’eau, afin d’optimiser la rentabilité de la laiterie. « Autrefois, se souvient-elle, les éleveurs avaient du lait en grandes quantités, mais ne savaient souvent quoi en faire ».