Visite du « Marché de la Paix » autour du camp Charlie à Port-au-Prince

26 déc 2012

Visite du « Marché de la Paix » autour du camp Charlie à Port-au-Prince

Ouvert tous les samedis depuis 2006 au Camp Charlie pour les Casques bleus et employés de la MINUSTAH, le « Marché de la Paix » – avec ses 500 marchands – permet aux artisans haïtiens de récolter un chiffre d’affaires hebdomadaire de 17.000 dollars.

Visite du « Marché de la Paix » autour du camp Charlie à Port-au-Prince

Photo : Jonas Laurince – UN/MINUSTAH

« Mes meilleurs clients sont les Canadiens, les Français, les Américains et les Brésiliens », explique Michelet Marcellus, qui vend des sculptures sur le site où les commerçants accrédités, arborant leur badge et leur T-shirt bleu au symbole des Nations Unies, essaient tant bien que mal de communiquer le prix de leurs articles en français, en anglais, en espagnol et en portugais.
Visite du « Marché de la Paix » autour du camp Charlie à Port-au-PrinceTravaillant sur le marché depuis 2006, Maxime Auguste, qui confectionne sur commande des tableaux et des sculptures, confie « que les moments les plus rentables ce sont quand les Casques bleus sont en fin de mission ou quand un fonctionnaire de la MINUSTAH part en vacances ».

Situé le long de la route principale du Camp Charlie, ce marché que les Brésiliens appellent « Feira da Paz » ou « Marché de la Paix », est ouvert uniquement aux Casques bleus et fonctionnaires de la MINUSTAH.

Proposant des produits artisanaux, des bijoux fantaisie, du matériel électronique, des articles sportifs, et même des habits et chaussures d’occasion communément appelés « pèpè » en Haïti, le Marché de la paix est aussi doté d’un bar où les clients et marchands peuvent étancher leur soif.
Mis en place par les Casques bleus brésiliens en 2006, ce marché, qui a débuté avec une poignée d’artisans, réunit aujourd’hui près de 500 commerçants, dont le chiffre d’affaires atteint, chaque samedi, 17.000 dollars.

Visite du « Marché de la Paix » autour du camp Charlie à Port-au-PrinceChacun d’entre eux verse une cotisation de deux dollars pour participer aux frais de fonctionnement du Marché. En outre, un comité réunissant quatre commerçants a été formé. Selon l’un de ses membres, Fécius Félux, « cette activité permet non seulement à des marchands haïtiens d’écouler leur produits, mais également à d’autres personnes de trouver un emploi en tant qu’agent de propreté ».

De même, le Colonel Silva Gomes du contingent brésilien BRABAT 2, responsable de ce Marché, se félicite que ce dernier remplisse son double objectif, « créer de l’emploi pour les Haïtiens et une opportunité pour les agents de la MINUSTAH d’acheter des produits locaux, ainsi que des produits importés dont ils pourraient avoir besoin ».