220 mètres linéaires de canal pour protéger Gonaïves contre les inondations

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6 fév 2015

220 mètres linéaires de canal pour protéger Gonaïves contre les inondations

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

‘’Grace à ces canaux, les eaux des dernières pluies qui se sont abattues sur la ville ont été drainées directement vers la mer sans inquiéter personne’’, s’est félicité le maire adjoint des Gonaïves, Erick André, témoignant de son appréciation de l’ensemble des interventions de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation (MINUSTAH) dans le département de l’Artibonite.

 

Photo :  - Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH Photo : - Jean Patrick Mackintosh - UN/MINUSTAH

 

Des travaux qui se situent dans le cadre des efforts des autorités de la Cité de l’Indépendance pour ‘’protéger la ville contre les inondations’’. Pour ce faire, il faut agir conjointement sur tous les faits sur lesquels s’appuient les experts pour parler de la vulnérabilité des Gonaïves, tels que les constructions anarchiques, la dégradation de l’environnement, l’engorgement des canaux d’irrigation, la position géographique de la ville.

‘’Quand les eaux sont drainées, c’est toute la ville qui est protégée contre les risques d’inondation. Les routes échappent aux éboulements et les infrastructures ne sont pas affectées par les eaux stagnantes », remarque pour sa part Frantz Guillaume, responsable du bureau de génie à la direction départementale des Travaux publics de l’Artibonite.

Conçus pour une durée de vie d’un demi-siècle, ces travaux répondent, selon Jean Longchamps, président du Comité local d’appui au projet (CLAP), à « un double objectif : prévenir les risques de pertes en vies humaines lors des inondations et faciliter l’embellissement du quartier de Bienac’’. Il explique que la population a travaillé par rotation pendant les quatre mois de la durée du projet.

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

En effet, plus de 650 jeunes dont 30% de femmes ont bénéficié d’un emploi temporaire direct dans ce projet financé à hauteur de 400,000 dollars par la MINUSTAH, à travers la section Réduction de la violence communautaire, RVC.

« L’enthousiasme avec laquelle la population de Bienac a contribué à ces travaux témoigne de l’importance qu’elle y accorde », estime Michael Goble, administrateur du Bureau de la MINUSTAH dans l’Artibonite. Il soutient que « protéger la ville contre les risques d’inondation a été pour les autorités locales et la Mission onusienne une priorité ».

En ce sens, toute une série de démarches ont été entreprises. Échanges entre les autorités, séances de sensibilisation notamment dans les quartiers vulnérables sur le respect des normes de construction, exercices de simulation visant à sauver des vies, rien ne semble avoir été négligé pour aider la population à ne plus revivre les souvenirs des catastrophes d’antan, à l’instar de celles provoquées par les cyclones Jeanne en 2004, ainsi que Anna et Ike en 2008.

 

Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH Photo : Logan Abassi - UN/MINUSTAH

 

Précédemment, la MINUSTAH avait financé plusieurs projets exécutés par l’Organisation internationale pour la migration (OIM), dont la construction de 693 mètres linéaires de canal à Morne Bienac, la construction de plusieurs ponceaux dans les quartiers défavorisés, le bétonnage de la rue Clerveaud au centre-ville des Gonaïves, et l’érection de murs secs pour conserver le sol ainsi que l’asphaltage d’une route dans la commune de Dessalines.