Ces 120 jeunes qui ont suivi des formations professionnelles dans plusieurs domaines ont reçu leur diplôme de fin de stage, le 03 juillet 2012 au Cap Haïtien, dans le cadre d’un projet de réinsertion sociale par la formation professionnelle, financé par la Section de la Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH à hauteur de 200.000 dollars US.

Agés de 18 à 25 ans et issus de quartiers défavorisés du Cap Haïtien (Barrière Bouteille, Haut du Cap, Champin, Blok Nan Banann, Fort Saint Michel, Madeline et Petite Anse) ces 120 jeunes ont été formés durant six mois, du 7 octobre 2011 au 07 avril 2012 en plomberie, construction et électricité bâtiment, auto-mécanique, couture et cosmétologie.

Fruit d’un partenariat avec le Centre de formation du Village d’enfants SOS, une organisation non gouvernementale située au Cap, ce projet en est à sa deuxième phase. En effet, dans le cadre de l’accompagnement des participants après la formation reçue, la MINUSTAH a mis sur pied, le 11 novembre 2011, le Bureau d’Orientation et de Placement des Jeunes (BOPJ) afin d’aider les jeunes diplômés à trouver des stages de perfectionnement et, à terme, des emplois. Durant la période de stage, un chèque mensuel de 110 dollars US est versé aux stagiaires jusqu’à ce qu’ils trouvent du travail. Selon la directrice du BOPJ Barbara Joseph Michel, les 120 jeunes qui avaient participé à la première formation et qui viennent de recevoir leurs diplômes de fin de stage avaient tous été placés dans différentes structures publiques et privées.

Selon le Bureau régional de la Section RVC de la MINUSTAH, 70% des bénéficiaires sont des jeunes des quartiers sensibles du Cap Haïtien et les 30% restants sont des personnes relocalisées suite au séisme du 12 janvier. Enfin, 30% des bénéficiaires de ce projet de réinsertion sont des femmes.

La cérémonie de remise des diplômes de fin de stage s’est déroulée dans une ambiance de fête, regroupant, autour des 120 jeunes et de leurs familles, autorités locales et représentants de la MINUSTAH, dont Luc Duchesne, Chef de cabinet, qui a qualifié ces jeunes « d’ambassadeurs de la paix, des modèles pour les autres jeunes de [leurs] communautés, qui croient en la non violence et la dignité ».

De son côté, Jean Guy Cherenfant, le maire du Cap Haïtien, a salué « la précieuse contribution » de la MINUSTAH dans la formation professionnelle des jeunes Haïtiens. «Chers jeunes, vous êtes aujourd’hui outillés pour contribuer au développement de votre région et de votre pays », leur a-t-il déclaré.

Parallèlement, le même jour, 40 jeunes des communes de Limonade, Cap Haïtien et Milot, qui ont suivi une formation en services de restauration, cuisine et boulangerie, premiers secours et police touristique donnée par les Casques bleus chiliens basés au Cap Haïtien ont à leur tour reçu leurs diplômes de fin de stage.

Présente dans l’Ouest, l’Artibonite et le Nord, la Section RVC de la MINUSTAH travaille avec les jeunes des quartiers à risque en vue de contribuer au développement d’une culture de paix chez les bénéficiaires par la réalisation d’activités de socialisation et de formation dans les différentes communes. Au cours des 12 derniers mois, 660 jeunes ont ainsi bénéficié de formations professionnelles et 570 autres de stages dans le cadre de ces projets de réinsertion professionnelle.

Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga
Edition : Sophie Boudre