Des travaux de réhabilitation de la source Mirliton à Goyavier, une localité de la troisième section communale de Saint-Marc, sont en cours depuis le 14 mai 2012. Une fois terminés, ils permettront d’approvisionner près de 25,000 personnes en eau potable.

Financés par la MINUSTAH, dans le cadre de ses Projets à Impact Rapide (QIPs), à hauteur de 24.000 dollars US, ces travaux comprennent la construction d’un bassin pouvant contenir 72 mètres cubes d’eau. L’eau stockée sera redistribuée selon un calendrier établi par la communauté. Par ailleurs, un kiosque de huit robinets et un lavoir seront aussi installés. « Les bagarres ici étaient monnaie courante, puisque l'utilisation de la source n'était pas réglementée », se souvient Stephen Metellus, 60 ans. « Mais maintenant, nous avons la certitude que nos jeunes ne vont plus se battre pour avoir accès à l’eau», a-t-il expliqué, confiant.

Depuis le lancement des travaux de réhabilitation du système de captage d’eau de la source Mirliton en mai dernier, les habitants des 42 localités de la troisième section communale de Saint-Marc constatent déjà une amélioration de leur situation. Ils sont environ 25.000 à bénéficier directement ou indirectement d’un meilleur accès à l’eau. «Comme vous pouvez le voir, les travaux ne sont pas encore terminés que les gens peuvent déjà s’approvisionner sans difficulté », note Famius Delusmé, un habitant de Goyavier, qui rappelle qu’« autrefois, je venais ici á minuit et je devais rester jusqu'a huit heures du matin juste pour remplir quelques gallons d'eau ». Comme Famius, ils sont plus de 25.000 dans la même situation.

La source Mirliton est la principale source de Goyavier. Un bien précieux pour toute la région, elle alimente aussi les foyers de Roseau et de Charette, respectivement deuxième et sixième sections communales de Saint-Marc. « Certaines personnes font plus de 10 kilomètres à pied pour venir s’alimenter à cette source. Il s’agit de l’une de nos plus importantes ressources naturelles », a fait savoir Michael Metellus, qui préside l’Organisation pour le Développement de la Troisième Section (ODS3), le maître d’œuvre du projet, qui emploiera durant les trois mois que dureront les travaux, plus d’une centaine d’ouvriers qualifiés et non qualifiés de la zone.

Rédaction : Jean Etiome Dorcent
Edition : Sophie Boudre