Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

«Depuis 7 ans, notre plus grand rêve a été de transformer la prison civile de Cap-Haïtien en un centre de réinsertion sociale, afin d’assurer un avenir aux détenus qui auraient purgés leur peine », a indiqué Romage Malon,  inspecteur divisionnaire et chef du centre carcéral de cette ville. M. Malon croit que  grâce à ce projet, la ville ses environs vont connaitre une diminution du taux de dangerosité lié la récidiviste d’anciens tôlards.

Pour sa part, Sandra Honoré, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, considère « ce projet comme un petit grain de sable à la tâche de préparation des détenus pour réintégrer la société. Ainsi, une fois dehors, ils mettent de côté une vie de crime et de violence », a-t-elle déclaré lors du lancement du projet d’appui à la Prison Civile de de la deuxième ville d’Haïti, le jeudi 24 septembre 2015.

Madame Honoré, après avoir échangé avec des femmes détenues confectionnant des uniformes d’école, estime que « le lancement du projet de réinsertion des détenus qui coïncide avec la célébration de la semaine de la paix à la cité christophienne a été une bonne occasion de montrer que le message de la paix doit se transmettre dans beaucoup d’endroits, y compris dans les prisons».

En effet, le démarrage de ce programme fait partie d’un ensemble d’activités dont le but est de sensibiliser un maximum de citoyens d’univers différents à la culture de la paix. Il tend à appuyer le système pénitentiaire haïtien à mieux préparer les captifs à leurs réadaptions dans la vie normale au terme de leur période de réclusion.

Le projet comprend plusieurs activités dont des formations en coupe et couture, art floral, montage de panneaux solaire, ainsi qu’un volet correctionnel et d’appui psychosocial.

Financé par la MINUSTAH à travers sa section de Réduction de la Violence Communautaire (RVC) à hauteur de 197 441.20 $ US, l’ensemble des actions devront bénéficier directement à une centaine de détenus, dont 27 femmes, 9 mineurs et 65 détenus hommes.

Rédaction : Marie Yolette Bernadeau Daniel