Conférence de presse des Nations Unies du mardi 8 avril 2014

8 avr 2014

Conférence de presse des Nations Unies du mardi 8 avril 2014

Conférence de presse de la Représentante  Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et chef de la MINUSTAH, Madame Sandra Honoré

 

INTERVENTION  DE LA PORTE-PAROLE DE LA MINUSTAH, SOPHIE BOUTAUD DE LA COMBE

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs.

Chers représentants des médias,

 

Merci de votre présence à cette conférence de presse de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Chef de la MINUSTAH, Madame Sandra Honoré, avec les journalistes de Port-au-Prince, qui fait suite à la conférence de presse donnée la semaine dernière au Cap- Haïtien. J’en profite pour saluer également les journalistes des Gonaïves, des Cayes et de Jacmel qui nous suivent en vidéo-conférence depuis nos bureaux régionaux ainsi que les auditeurs de MINUSTAH FM et ceux qui nous suivent en direct sur le site Internet de la MINUSTAH.

Avant de commencer, je voudrais rendre hommage à notre confrère Duly Lambert qui nous a quittés après un courageux combat contre le cancer. Nous saluons sa famille, ses proches et ses collègues en ce moment douloureux.

Nous vous avons invité pour échanger sur les développements politiques qui ont eu lieu dernièrement ainsi que sur les discussions au sein du Conseil de Sécurité et avec les pays contributeurs de troupes d’Amérique Latine sur la MINUSTAH et la future configuration de la mission.

Sans plus attendre je cède la parole à la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Chef de la MINUSTAH, Madame Sandra Honoré :

INTERVENTION DE LA REPRESENTANTE SPECIALE DU SECRETAIRE GENERALE DES NATIONS UNIES EN HAITI ET CHEFFE DE LA MINUSTAH

Bonjour à toutes et à tous.

Comme vous le savez, le 24 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu un débat sur la situation en Haïti au cours duquel j’ai présenté le rapport  du Secrétaire général sur la MINUSTAH, publié le 7 mars. Les Etats membres ont accueilli favorablement les avancées au niveau politique en Haïti avec le processus de dialogue facilité par la Conférence Episcopale d’Haïti (CEH) et la signature de « l’Accord d’El Rancho » par les parties prenantes, c’est-à-dire l’Exécutif, le Parlement et les partis politiques ayant pris part au dialogue.

Comme vous le savez, l’accord prévoit des élections combinées pour le renouvellement des deux-tiers du Sénat, la Chambre des députés et les collectivités territoriales avant la fin de l’année 2014. Une décision que les Nations Unies et les membres du Conseil de sécurité ont salué tout en offrant leur appui aux autorités haïtiennes en charge de l’organisation des élections, si celles-ci le considèrent nécessaire.

L’accord prévoit également l’amendement de la loi électorale, le remplacement optionnel d’un membre chacun par les trois branches du pouvoir au sein du conseil électoral, et la formation  d’un gouvernement d’ouverture pendant une période de dix jours suivant la signature de l’Accord.  Avec la nomination des nouveaux membres du gouvernement ainsi que le vote par la Chambre des députés de l’amendement de la loi électorale, la semaine dernière, nous espérons que les institutions vont avancer  cette semaine pour mettre en place les conditions pour des élections libres, transparentes, équitables et inclusives en 2014.

En tant que Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, je continue nos bons offices, aux côtés de nos partenaires du corps diplomatique, auprès des représentants de l’Exécutif, du Parlement et des partis politiques afin de promouvoir la mise en œuvre de l’esprit de l’accord pour avancer vers les élections en 2014, tout en respectant le caractère national du dialogue.

Ceci dit, je voudrais réitérer l’importance des messages lancés auprès de la population. Il va sans dire, qu’il appartient à tous les Haïtiens, la société civile, et tous les principaux acteurs, y compris les leaders politiques, religieux et communautaires, de respecter et de faire respecter l’Etat de droit ; et de s’abstenir des appels à la haine ou à la violence. La liberté d’opinion et de parole ne doit pas faire oublier les droits et principes de liberté de circulation et de non-violence dans les actes et les propos.  A ce titre, je condamne fermement les cas récents de violence survenue à Miragoane, et nous demandons aux autorités judiciaires et policières de prendre toutes les dispositions nécessaires conformément à la loi afin de faire la lumière sur ses actes, et je suivrai avec attention les suites qui seront données pour que les personnes responsables répondent de leurs actes devant la justice haïtienne.

Pour revenir sur le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité,  étant donné les avancées en terme de stabilisation en Haïti depuis 2004, le Secrétaire général s’est montré confiant sur le fait qu’Haïti et ses partenaires peuvent poursuivre le processus de consolidation de la stabilisation  autour des quatre indicateurs clés, processus qui a débuté en 2012: (i) le plan de développement de la PNH en accord avec son plan 2012-2016; (ii) le renforcement des capacités électorales; (iii) le renforcement de l’Etat de droit et des droits humains; et (iv) des avancées sur les questions de gouvernance à travers le processus de dialogue et le renforcement des capacités des institutions aux niveaux central et local.

Pendant le débat  du Conseil de sécurité, les Etats membres ont soutenu cette perspective tout en soulignant la nécessité de redoubler des efforts dans les domaines du développement de la police nationale et, surtout, de la réforme du système judiciaire pour consolider le processus de stabilisation.

En accord avec la Résolution 2119 votée en octobre 2013 par le Conseil de sécurité, un processus d’étude et de planification au sujet de la configuration post-2016 de la présence des Nations Unies en Haïti a été lancé par le Secrétaire général. C’est la première étape du processus qui aidera le Conseil de sécurité à déterminer  la forme la plus appropriée pour soutenir la stabilité et le développement après la fin du processus de consolidation de la Mission.

Le rapport du Secrétaire général sur la MINUSTAH présente, sur la base de ce processus d’étude et de planification 5 options de configuration possible.

Ces 5 options comportent soit (1) la désignation d’un/d’une Envoyé(e) spécial(e) pour Haïti qui fournira des bons offices politiques; soit (2) l’établissement d’une Mission Spéciale Politique avec un soutien continu au développement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) au travers de policiers UNPOL et d’une assistance au renforcement de l’Etat de droit et des droits humains; soit (3) l’achèvement du mandat de la MINUSTAH et la création d’une nouvelle mission de maintien de la paix ayant surtout un rôle politique, comprenant la présence sur l’ensemble du territoire des unités de police constituées.

Il est important de noter que ces trois premières options ne comporteraient pas de présence militaire.

La 4ème option envisagerait une nouvelle opération de maintien de la paix dans les mêmes conditions que dans la troisième mais avec une présence militaire réduite. Une 5ème option modifierait le mandat actuel de la MINUSTAH et réduirait ses activités au Plan de consolidation et à la réduction continue et progressive de la composante militaire, tout en conservant le déploiement de la police des Nations Unies.

Pour préparer la transition vers l’une de ces options, la MINUSTAH va travailler étroitement avec les autorités haïtiennes afin de continuer de progressivement transférer les fonctions de la Mission aux autorités nationales aux niveaux central et local.

Dans cette optique de consolidation et de reconfiguration, nous allons également  maximiser la coordination avec l’équipe pays des Nations Unies et les bailleurs engagés en Haïti pour faciliter la transition.

Un processus d’évaluation stratégique va démarrer prochainement en étroite consultation avec le Gouvernement d’Haïti, afin d’évaluer les conditions sur le terrain permettant la transition. Il faut noter que, comme le dit le Secrétaire général dans son rapport, le Conseil de sécurité pourrait décider en faveur d’une transition accélérée si les conditions sur le terrain le permettent.

(Traduit à partir du créole, ndlr) Pour résumer, il est clair à partir des progrès réalisés jusqu’à présent, que le caractère de la présence des Nations Unies en Haïti va se transformer. Il est également évident que cette transformation va se produire d’une manière progressive et concertée.

(Traduit à partir du créole, ndlr) La MINUSTAH applaudit et encourage tous les acteurs politiques haïtiens à poursuivre le dialogue commencé depuis 2012 avec le support de médiateurs tels que Religions pour la paix ou l’Eglise catholique de manière à organiser des élections dans de bonnes conditions à la fin de cette année. La MINUSTAH appui ces efforts et nous souhaitons que ce dialogue qui refuse la violence, puisse continuer et servir d’exemple pour les élections qui doivent se tenir à la fin de l’année.

(Traduit à partir du créole, ndlr) Il est crucial que les autorités, les acteurs politiques et la société civile puissent s’assurer que les acquis enregistrés en Haïti soient préservés. C’est l’avis exprimé par les Etats membres pendant le débat du Conseil de sécurité et par les pays contributeurs de troupes lors de ma visite en Argentine, au Brésil, en Chili et à l’Uruguay.

(Traduit à partir du créole, ndlr) En conclusion, le fait que la MINUSTAH soit  en phase de consolidation démontre les avancées du processus de stabilisation en Haïti depuis 2004. La  reconfiguration de la présence des Nations Unies permettra à notre organisation de continuer de contribuer aux efforts des autorités haïtiennes au niveau national, départemental et local en faveur de la stabilité et du développement au profit de la population haïtienne.

Merci.

Questions / Réponses 

RFI et REUTERS- le Haut-Commissaire aux réfugiés des Nations Unies a sorti hier un communiqué qui s’inquiète devant l’absence de réponse que donne la République dominicaine à la crise des apatrides. Est-ce que vous pensez que cette crise peut être résolue ? Il y a beaucoup de gens menacés d’apatridie aujourd’hui et surtout le dialogue binational n’avance pas et est encore reporté pour ce mois-ci ?

SRSG : Merci beaucoup. Évidemment, les gouvernements d’Haïti et de la République Dominicaine ont entamé depuis le mois de janvier un processus de dialogue sur un certain nombre de points et d’éléments qui préoccupent les deux gouvernements qui partagent l’île d’Hispaniola et se sont montrés disposés à travailler sur ces éléments et à résoudre les problèmes auxquels ils font face. Nous appuyons le fait que ce dialogue a commencé entre  les deux gouvernements et quoiqu’il y ait eu un certain retard récemment, la réunion qui aurait dû avoir lieu aujourd’hui a été reportée pour le 22 avril, et ce matin encore on espère que cette réunion aura lieu dans les conditions déjà établies et dans les conditions déjà annoncées pour que les deux gouvernements puissent aller de l’avant pour résoudre les problèmes auxquels ils doivent faire face conjointement et pour que tout autre problème survenu puisse être résolu. (NDLR : La Représentante spéciale a ajouté plus tard que la date aurait encore été repoussée ce matin au 08 mai).

 

Radio Caraïbes- Ma question comporte deux volets. Le premier concerne la bonne gouvernance. Le progrès dont le rapport des Nations Unies fait état au niveau de la bonne gouvernance, peut-on parler de progrès réalisé par le gouvernement haïtien quand  des élections qui devaient avoir lieu en 20013 n’ont pas pu se tenir et le  dialogue a exclu des couches importantes de la société. En outre, dans ce rapport, la MINUSTAH parle de son support dans le combat contre le VIH/SIDA qu’en est-il de l’Africain qui a délibérément infecté des jeunes dans les hauteurs de Pétion-Ville et de Delmas. Qu’est ce qui a été décidé sur ce cas précis ?

SRSG : Merci de votre question. Vous avez posé la question à savoir comment est-ce qu’on peut parler de bonne gouvernance si certaines couches ont été exclues du dialogue. La MINUSTAH et la Communauté internationale ont accueilli ce dialogue qui s’est initié le 24 janvier et qui s’est soldé après quelque deux semaines de discussions avec l’accord signé par l’Exécutif, le Législatif et les partis politiques ayant participé au dialogue. Nous avons salué ce dialogue comme un processus inter-haïtien au cours duquel les acteurs se sont mis d’accord pour se mettre autour de la table du dialogue et arriver à des positions de consensus sur un certain nombre de préoccupations et de problèmes auxquels le pays fait face depuis un certain temps. Il est vrai que les élections ont été différées pour les municipalités et les collectivités territoriales et pour un tiers du Sénat. Mais nous pensons que ce dialogue institutionnel et politique était le premier pas vers un dialogue plus ample. Selon ce que nous avons entendu comme déclarations, au cours du dialogue inter haïtien récemment, le dialogue va procéder de façon plus ample, plus inclusive. Mais il fallait commencer, avoir un début et nous sommes prêts donc à appuyer les acteurs dans leur désir de trouver la meilleure manière d’avancer dans l’intérêt du peuple haïtien et dans l’intérêt continue du pays.

Vous avez également parlé du travail de la MINUSTAH dans la lutte contre le SIDA, notre travail se poursuit à cet égard, et sur plusieurs autres fronts. Toute allégation, toute accusation de mauvaise conduite par quelque membre du personnel que ce soit de la Mission des Nations Unies en Haïti ou des agences des Nations Unies en Haïti est considérée de manière très sérieuse. Nous avons une politique de tolérance zéro établie par le Secrétaire général en ce qui concerne tout cas d’abus ou d’exploitation sexuelle ou de mauvaise conduite. Cette politique de tolérance zéro, comme je le réaffirme constamment, guide la manière dont nous traitons les quelques accusation ou allégation que nous recevons, dans les investigations rigoureuses et dans le travail de notre bureau des services de contrôle interne du siège des Nations Unies.

 

RFM- J’aimerais savoir si la MINUSTAH est confiante que des élections, qui ne pouvaient pas être réalisées il y a deux ans pourraient être réalisées en six mois, tandis que la machine électorale devant assumer cette responsabilité n’est pas encore mise en place ?

SRSG : Nous croyons dans la bonne volonté des acteurs nationaux qui se sont déclarés en faveur de l’organisation d’une élection combinée pour les deux tiers du Sénat pour la Chambre des députés et pour les collectivités territoriales avant la fin de 2014. Il est clair que ce sera un travail important. Mais il est aussi clair que le travail de la MINUSTAH en particulier et le programme des Nations Unies pour le développement en ce qui concerne notre appui au renforcement de la capacité de gestion électorale nationale continue depuis un certain temps. L’autorité constituée en ce moment pour l’organisation des élections comporte une structure de cadres et de personnel avec lesquels nous travaillons d’une manière continue. Nous pensons donc qu’avec la bonne volonté déjà démontrée et avec le travail que nous avons fait jusqu’à présent, nous allons pouvoir continuer ce travail de concert avec les autorités pour organiser les élections dans le délai qui nous reste avant la fin de 2014.

 

Canal 11- En dépit de la présence de la MINUSTAH dans le pays, l’insécurité s’amplifie de jour en jour dans le pays, comment expliquez-vous cela ?

SRSG : Je vais commencer par parler de chiffres et de statistiques. Selon les statistiques dont nous disposons, compilées par la Police Nationale d’Haïti et les statistiques compilées par la police des Nations Unies, nous avons vu une baisse dans le nombre de cas d’homicides en 2013 par rapport à 2012. Ces statistiques démontrent qu’en 2013, par exemple, on a eu une baisse de 21% du taux d’homicide par rapport à 2012. En ce qui concerne le kidnapping, nous avons une réduction de 53% dans les rapts de personnes en 2013 par rapport à 2012.

Je ne dirais pas que la situation est parfaite. Aucune société au monde ces jours-ci vit une situation de sécurité qui soit garantie à 100%. Il y a encore du travail à faire en Haïti comme partout ailleurs au monde. Nous avons pu voir dans la performance de la Police Nationale d’Haïti, une amélioration nette, une progression nette. Donc quand il est vrai que le pays doit faire face encore à des situations de criminalité, je ne dirais pas comme vous qu’il y a une augmentation récente des cas d’insécurité. La Police Nationale d’Haïti continue de faire son travail en ce qui concerne la provision de l’ordre et de la sécurité sur le territoire national et, comme l’indique son mandat, la MINUSTAH continue de travailler de concert avec la PNH pour le renforcement de ses capacités et pour appuyer la professionnalisation et la modernisation de la PNH en vue de fournir le genre de sécurité que la population réclame et dont la population a besoin. 

(Question posée en visio-conférence depuis Les Cayes, ndlr)

Radio Macaya –J’aimerais savoir si Madame Sandra Honoré a une réaction concernant la position de certains partis politiques de l’opposition qui réclament le départ du Président de la République et également l’organisation d’élections générales anticipées dans le pays cette année.

SRSG : Je viens d’expliquer que les Nations Unies ont accueilli le dialogue national inter haïtien qui a eu lieu entre le 24 janvier et le 14 février et les décisions émanées de ce dialogue sur l’organisation d’une élection combinée avant la fin de 2014 pour les 2/3 du sénat la chambre des députés et pour les collectivités territoriales. Nous pensons que ce dialogue et cette position adoptée par les acteurs politiques et par les acteurs de la société civile qui ont joué leur rôle d’observateurs au dialogue, est une attitude positive que nous voulons appuyer, Une attitude positive que nous encourageons les acteurs, tous les acteurs haïtiens à poursuivre. La question d’élections générales anticipées n’est pas une question qui a fait partie du dialogue. Les participants au dialogue, même ceux qui se sont retirés avant la fin de cette phase du dialogue inter haïtien, ont tous à ce que je sache exprimé l’opinion du caractère positif du dialogue et du fait que les acteurs haïtiens se mettaient ensemble pour arriver à des solutions aux problèmes auxquels le pays fait face. Nous pensons donc que cette position est la position à appuyer. Nous sommes disposés à travailler avec tous les acteurs haïtiens, que ce soit de la classe politique, de la société civile, du gouvernement du législatif ou de l’opposition, pour faire en sorte que le pays puisse atteindre la sérénité dont il a besoin pour l’organisation sociale et sociaux économique dans le pays, dans l’intérêt du progrès et de l’avancement de l’homme, de la femme et des enfants haïtiens.

 

Radio Vision 2000-Madame Honoré je voudrais revenir sur les élections. A quel niveau la MINUSTAH entend-elle contribuer à l’organisation des prochaines élections dans le pays ?

SRSG : La MINUSTAH comporte une section d’assistance électorale établie au sein de la mission depuis un certain  temps et le rôle de cette section de la Mission consiste à travailler en vue du renforcement des capacités de gestion électorale. Au cours des élections la Mission fourni un appui logistique et un appui sécuritaire conjointement avec la Police Nationale d’Haïti. Ces éléments du travail de la Mission sont des éléments continus et permanents et nous sommes à la disposition des autorités haïtiennes, que ce soit les autorités électorales, que ce soit les autorités de la police nationale d’Haïti, pour appuyer l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques dans le pays.

Je dois également souligner, comme je l’ai mentionné, que le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est une agence des Nations Unies qui a la responsabilité de la gestion du fonds fiduciaires établi pour l’organisation de ces élections et le PNUD également fourni un appui non seulement dans cette question de gestion de fonds fiduciaires mais également dans le renforcement de capacités de gestion électorale. Donc nous sommes en permanence disposés à travailler avec les autorités constituées pour la question électorale et nous continuons notre travail avec ces autorités même en ce moment où je vous parle.


(Question posée en visio-conférence depuis Les Gonaïves, ndlr)

Alter-presse/radio-transatlantique – Bonjour Madame, je suis Exalus Mergena, Nous aimerions savoir en quoi l’accord d’El Rancho à occasionné la mise  en question de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti en plusieurs options.

SRSG : Si je me souviens bien il y a une référence dans l’accord d’El Rancho sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti  et cette référence était par rapport au retrait de la MINUSTAH de cinq départements. Ceci est une référence aux composantes militaires de la MINUSTAH qui sont encore présents dans cinq départements, les départements de l’Artibonite, du Centre, du Nord, du Nord-est et dans le département de l’Ouest.

Quand j’ai parlé de la consolidation de la Mission, je faisais référence au fait que depuis le début de 2013 la Mission vit une phase, une période de consolidation où on a vu réduire  l’effectif militaire de la Mission et on a vu les ressources financières de la Mission diminuer comme facteur du progrès de notre mandat de stabilisation et du progrès de la sécurité en Haïti, mandat de la MINUSTAH. De sorte qu’au mois d’octobre de l’année dernière, le Conseil de Sécurité a réduit le nombre d’effectifs militaires de la Mission. Là où la Mission avait une force autorisée militaire de 6,270, ce chiffre va se voir réduit à 5,021 d’ici la fin du mois de juin 2014. La composante policière s’élève quant à elle à 2,601. C’est pour cela et à cause de la réduction de l’effectif militaire, que la Mission a dû redéployer la composante militaire à notre disposition en ce moment. C’est la raison pour laquelle cette composante militaire ne se voit pas établie dans tous les dix départements du pays.


(Question posée en visio-conférence depuis Jacmel, ndlr)

Radio-télé Express Continental- Je suis Josué Adonis. J’abonde dans le même sens que ma collègue Avenide Joseph de radio Vision 2000. En vous demandant quel sera l’apport de la MINUSTAH pour que les élections ne soient pas contestées ou pour que les élus ne soient pas  contestés.

SRSG : La contribution de la Mission sera une contribution où elle fera de son mieux pour appuyer les autorités haitiennes à garantir que les élections soient organisées d’une manière transparente et d’une manière démocratique. Le processus de l’élection en elle-même comporte un élément de contestation au cas où un citoyen ou une citoyenne juge qu’il y a lieu de présenter un contentieux. La MINUSTAH ne peut pas vouloir prévenir que tout le processus électoral comme prévu par la constitution soit mise de côté ou oubliée.

Ce que nous allons faire c’est d’appuyer l’autorité constituée pour l’organisation des élections, afin qu’elle puisse les organiser d’une manière transparente, d’une manière qui prenne en compte les opinions et les commentaires des participants aux élections et s’il y a lieu de contentieux d’assurer notre appui pour faire en sorte que le processus d’examen des contentieux soit fait de la manière la plus transparente que possible.

 

INTERVENTION DE LA PORTE-PAROLE DE LA MINUSTAH, MADAME SOPHIE BOUTAUD DE LA COMBE

Merci à nos collègues et aux journalistes des régions. Merci Gonaïves,  merci Les Cayes, merci Jacmel. Merci à MINUSTAH FM, merci à nos auditeurs qui écoutent en direct. Merci Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire générale, merci aux journalistes de Port-au-Prince et nous vous invitons à continuer de suivre MINUSTAH FM à la fin de cette conférence de presse.

Bonne fin de journée.