Coup de pouce en faveur de la modernisation du système d’irrigation aux Gonaïves

1 oct 2012

Coup de pouce en faveur de la modernisation du système d’irrigation aux Gonaïves

La MINUSTAH a financé un projet de modernisation du système d’irrigation à Duqueney, l’un des principaux greniers de la commune des Gonaïves (Artibonite).

Coup de pouce en faveur de la modernisation du système d’irrigation aux Gonaïves

Photo : UN/MINUSTAH

« Autrefois, nous utilisions des troncs d’arbres, des pailles et de la boue pour orienter l’eau dans nos champs », raconte Jeune Destiné, 47 ans, président du comité de suivi du projet mis en œuvre par l’organisation Solidarité Gonaïvienne (SOGO). Une situation, dit-il, parfois source de conflits autour des ressources en eau.
« Aujourd’hui, il suffit de tirer l’une ou l’autre porte métallique pour réduire ou augmenter le débit de l’eau. Déjà, nous observons une nette amélioration de notre production agricole », se réjouit-il.
Le projet, financé par la MINUSTAH pour un montant de 46.824 dollars US dans le cadre de ses Projets à Impact Rapide (QIPs), a permis de curer 12 kilomètres du principal canal d’alimentation des 949 hectares de terres cultivables de Duqueney.

Pour faciliter la bonne distribution de l’eau, 32 portes métalliques, mesurant entre un à 2,5 mètres, ont été installées. Grâce à ces infrastructures, les agriculteurs peuvent abondamment arroser leurs champs. De plus, une passerelle en béton de quatre mètres de long a été construite au-dessus du canal, pour faciliter l’acheminement des récoltes au centre-ville.

«Pour nous, réglementer le système d’arrosage veut dire contrôler et augmenter notre production », explique Reniel Inélus, montrant avec fierté l’étendue verte de son champ de maïs. « Pour arroser toute la surface de ce champ, il nous fallait près de huit heures. Aujourd’hui, trois heures suffisent», ajoute-t-il.

Située à environ 12 kilomètres au nord des Gonaïves, Duqueney est considérée comme l’un des principaux greniers de la ville en matière de production agricole. Outre le maïs, on y cultive du riz, du pois, du petit-mil et des légumes. « Ici, nous avons une production diverse et variée », s’enorgueillit Clovis Philippe, un planteur de la région.

Rédaction : Jean Etiome Dorcent