Photo : UN/MINUSTAH

C’est en présence de Sandra Honoré, Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies et Chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), de Susan D. Page, Représentante spéciale adjointe, du lieutenant-général Ajax Porto Pinheiro, commandant de la composante militaire de la MINUSTAH et du général de brigade Georges-Pierre Monchotte, à la tête de la composante police de la Mission, que le bataillon combiné Uruguay-Pérou connu sous son acronyme URUPERBAT, a officiellement mis un terme à ses activités en Haïti, ce samedi 15 avril 2017. Les couleurs ont été baissées à l’issue d’une cérémonie qui s’est tenue  à Morne Cassé, à 7 kilomètres au sud de Fort Liberté dans le Nord-Est du pays. Les Péruviens et les Uruguayens quitteront le pays par avion à compter du 18 avril et ce jusqu’au 5 mai.

Le retrait de ces troupes fait suite à une décision adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU le 13 avril. Le Conseil de sécurité a,  en effet décidé qu’après plus de 13 ans, la MINUSTAH allait fermer ses portes en commençant par réduire graduellement l’importance de ses contingents militaires durant les six prochains mois, avec l’objectif de les avoir totalement retirés de Haïti au 15 Octobre 2017.

Quelques jours avant l’annonce de cette décision, le 11 avril, la RSSG Sandra Honoré, confirmait au Conseil de sécurité que « au cours des 13 dernières années, les progrès réalisés dans le cadre du processus de stabilisation de Haïti sont notoires. Il est temps de reconfigurer le partenariat entre la communauté internationale, les Nations Unies et Haïti afin d’assurer la pérennité de ces progrès. C’est pourquoi le Secrétaire général a recommandé la fermeture de la MINUSTAH dans six mois et l’établissement d’une plus petite opération de maintien de la paix se concentrant sur l’état de droit, le développement de la police ainsi que l’exercice de bons offices et les droits de l’homme” a précisé la RSSG.  

Le bataillon compte 385 soldats de maintien de la paix en Haïti –225 Uruguayens et 160 Péruviens. Ils sont arrivés en Haïti le 1^er juin 2004 et ont uni leurs forces en Juin 2015. Le bataillon est composé d’éléments du génie, de personnel médical, de chauffeurs, de cuisiniers, d’employés de bureau, de mécaniciens, de transmissions et infanterie. Avec à sa tête le Colonel Daniel de Armas, le bataillon était chargé d’assurer la sécurité des opérations afin d’assister le Gouvernement de Haïti dans la sécurisation et la stabilisation du pays.

Les  principales  réussites du bataillon remontent à 2010, après le passage du tremblement de terre. Celui-ci a collaboré avec toutes les autres formations de la MINUSTAH. Une cargaison importante d’assistance humanitaire - dont 2 usines de purification d’eaux, des chiens de secours et du matériel médical était alors arrivée d’Uruguay. Le bataillon a également été déployé pour assurer le bon déroulement pacifique des élections en 2011,  puis en mars 2016. Finalement, le bataillon a facilité la distribution de l’aide humanitaire aux victimes de l’ouragan Matthew (en Octobre 2016) tandis qu’il faisait également parvenir de l’eau, de la nourriture et des sacs de couchages durant les dernières inondations. Le bataillon a été redéployé ensuite pour les élections d’octobre 2016 et janvier 2017.

Dans son discours aux troupes le 15 avril, la RSSG Sandra Honoré a indiqué qu’alors que la « Mission effectuait une transition, vous avez toutes les raisons d’être fiers de la contribution essentielle que vous avez faite pour la réussite de l’exécution de ce mandat. La MINUSTAH et la famille des Nations Unies ont particulièrement apprécié les contributions du bataillon URUPERBAT, et je salue votre réussite, courage et détermination. Recevez mes meilleurs vœux  de succès dès votre retour dans votre pays et pour vos déploiements futurs »

Au total, 18,864 militaires Péruviens et Uruguayens ont participé au travail de la MINUSTAH, et le bataillon URUPERBAT y a  fait une «  contribution de taille dans le cadre de la reconstruction et des efforts de stabilisation en Haïti », a conclu la RSSG.