Formation de garde-côtes haïtiens à Killick

7 mai 2013

Formation de garde-côtes haïtiens à Killick

Sous la supervision d’instructeurs du contingent maritime uruguayen (URUMAR), 21 jeunes policiers Haïtiens suivent une formation intensive au métier de garde-côte pendant cinq semaines à la base navale de Killick, dans la capitale haïtienne.

Formation de garde-côtes haïtiens à Killick

Photo : MPIO – UN/MINUSTAH

« Il s’agit bien d’un stage de perfectionnement », précise le capitaine de vaisseau Carlos Lima. « Nous les formons sur nos propres bateaux, qui diffèrent peu des leurs, puis ce sera l’expérience de la navigation, et enfin la connaissance de leur littoral qui les rendra encore plus compétents. »

Les élèves sélectionnés pour ce stage ont déjà reçu une formation au préalable, en interne au sein des garde-côtes haïtiens et avec un détachement canadien de la Police des Nations Unies (UNPOL).

Ce stage, mèlant 140 heures de cours théoriques et pratiques sur 5 semaines, insiste tout particulièrement sur la formation des garde-côtes dans les domaines de la survie en mer, des connaissances des lois maritimes, des règlements à respecter pour les abordages et de la maîtrise de manœuvres d'urgence.

Après le cours de secourisme ‘Immobilisation d’une victime à bord lors de mauvais temps’, l’un des participants, Denis Sylvain, confie : « Quand j’ai fait cet exercice pour la première fois c’était sur la terre ferme et cela me semblait facile mais aujourd’hui à bord du bateau qui bougeait dans tous les sens, j’ai réalisé que c’était beaucoup plus compliqué ».

« Chacun doit connaître parfaitement la tâche qui lui est assignée, il faut travailler en équipe pour être efficace, c’est pourquoi il est aussi important de répéter souvent les exercices », insiste-t-il.

Les cinq instructeurs du contingent maritime uruguayen (URUMAR) en charge de tous les cours s’expriment en français afin de faire passer les messages de la façon la plus claire possible auprès de leurs élèves.  Le capitaine de corvette Delgado a d’ailleurs suivi un stage de plusieurs mois au Canada afin de parfaire sa connaissance de la langue française avant de rejoindre Haïti.

« Pour moi, il est très important de me faire comprendre de mes stagiaires haïtiens et je ne veux pas que la barrière de la langue soit un handicap pour l’instruction, même si nous faisons plus d’efforts sur la pratique plus que sur la théorie », explique-t-il.

Les instructeurs souhaitent en outre faire des élèves des formateurs eux-mêmes. « Quand un élève a assimilé correctement un cours, nous le désignons pour donner ce même cours à ses camarades, sous notre contrôle », souligne le capitaine de corvette Delgado. « Ainsi, en quittant le stage, quand ils seront formés, ils seront à même de dispenser des cours en toute autonomie. ».

Le stage prendra fin le 23 mai prochain.

Capitaine Eric MARLIN  / MPIO