Haïti : la Journée des Casques bleus 2012 sous le signe du « Partenariat Global » au service de la paix

29 mai 2012

Haïti : la Journée des Casques bleus 2012 sous le signe du « Partenariat Global » au service de la paix

La célébration officielle de la Journée des Casques bleus, placée cette année sous le thème « Le maintien de la paix comme partenariat global », s’est tenue ce 29 mai au Camp Charlie, Quartier général du bataillon brésilien à Port-au-Prince. C’était en présence de nombreuses personnalités haïtiennes et étrangères, parmi lesquelles le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, le maire de la Commune de Delmas, Wilson Jeudy, le Nonce apostolique, Bernardito Auza, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haiti, Mariano Fernández Amunátegui, le Représentant spécial adjoint, Kevin Kennedy, le Commandant de la Force, le Major Général Fernando Rodriguez Goulart, le Commissaire de Police des Nations Unies (UNPol), Marc Tardif, et le Directeur de l’Appui à la Mission, Guy Siri.


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Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH

Tout a commencé par l’hymne national d’Haïti (La Dessalinienne) entonné par une dizaine d’enfants de l’orphelinat de "Solidarité et Fraternité" qui étaient accompagnés par la fanfare du contingent bolivien. Puis une minute de silence a été observée pour saluer la mémoire des 2.980 casques bleus, dont une centaine en Haïti, qui ont perdu la vie « au service de la paix » dans le monde sous la bannière de l’ONU.

« Aider les pays qui en ont besoin à naviguer dans les eaux difficiles qui mènent du conflit à la transition, et de la transition à la paix et à la consolidation de la démocratie », telle est entre autres la mission des Casques bleus qui, depuis 1948, ont été envoyés dans les 67 Missions et Opérations de paix mises en place par les Nations Unies, dont 17 aujourd’hui présentes sur quatre continents.

« Mais, si la réussite des opérations de l'ONU n'est jamais garantie parce que celles-ci se déroulent, par définition, dans des environnements difficiles d'un point de vue tant physique que politique, la finalité de toute mission de maintien de la paix des Nations Unies, c’est de ne plus être nécessaire », a souligné dans ses propos de circonstance, le chef de la MINUSTAH, M. Fernández Amunátegui.
« Depuis quelques semaines » a encore rappelé le chef de la MINUSTAH, et après une période tumultueuse qui a caractérisé la première année au pouvoir du Président Martelly, « un vent d’optimisme souffle à nouveau en Haiti ». D’où, a-t-il ajouté, la nécessité de « faciliter le consensus entre tous les Haïtiens, et de parachever la mise sur pied d’institutions solides et permanentes » pour permettre à tous les Haïtiens de bénéficier d’un climat de stabilité démocratique, de sécurité publique, de paix sociale et de prospérité économique.

Pour le Commandant de la Force, le Major-Général Fernando Rodriguez Goulart, la journée des Casques bleus offre l’occasion de « mettre en relief le haut niveau de professionnalisme de ces hommes et femmes, et leur dévouement dans la réalisation du mandat et des objectifs de leur mission, et d’honorer le courage et la renonciation de soi dont ils font montre dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes ».

Ici en Haiti, au-delà des tâches quotidiennes qui leur sont confiées en matière de maintien de la sécurité, les Casques bleus participent à des projets de reboisement, de nettoyage de ravines et de mitigation au niveau des rivières pour empêcher les inondations et débordements de celles-ci. Ils prodiguent aussi des soins de santé et contribuent à la réparation et à la construction de routes. Leur contribution se matérialise aussi par la démolition de maisons endommagées par le séisme et l’enlèvement de débris.

Estimant que « le maintien de la paix est un objectif qui concerne tout le monde », le Commissaire de la UNPol, Marc Tardif a, pour sa part, salué les efforts des plus 3.200 policiers qui, aux côtés de la Police Nationale d’Haiti - d’ailleurs fortement représentée au cours de la cérémonie -, « viennent en aide aux plus vulnérables, protègent les faibles, assurent la sécurité de la population civile et luttent contre la pauvreté ».

Pour clôturer la cérémonie, traditions culturelles étaient à l’honneur pour « honorer nos différences et refléter la façon dont le travail des Casques bleus en Haïti nous rapproche les uns des autres en tant que partenaires ». Il s’agissait d’abord d’une brillante présentation de la “Capoeira” par les membres du projet “Gingando pela paz” de l’organisation brésilienne non-gouvernementale Viva Rio et les troupes du BRABAT 1.
Fortement présente dans des zones de conflit, cette danse qui est aussi un art martial est un outil très efficace pour préparer des milliers d’enfants et de jeunes à faire face aux défis qu’ils rencontrent de manière positive et à se battre pour la réalisation de leurs rêves avec conscience, courage, dignité et respect.
La « Capoeira » été suivie par « Tinikling » ou « danse des bambous », présentée par des soldats du contingent philippin. Cette légendaire danse populaire imite la grâce des oiseaux Tinikling et leur aisance à se mouvoir entre les larges troncs de bambou.