Intervention du chef adjoint de la MINUSTAH, Peter de Clercq, au cours de la Conference de Presse au Ministère de la Santé Publique et de la Population

12 sep 2014

Intervention du chef adjoint de la MINUSTAH, Peter de Clercq, au cours de la Conference de Presse au Ministère de la Santé Publique et de la Population

Septembre 11, 2014

 

Aujourd’hui, le monde entier est préoccupé par le risque de la propagation internationale du virus Ebola. La maladie a commencé en Décembre 2013 en Guinée Conakry et a touché quatre pays d'Afrique de l'Ouest dont la Sierra Leone, le Libéria, la Guinée et le Nigeria. Le nombre de cas a augmenté exponentiellement. Et parfois des réponses inappropriées ont créé encore plus de frustrations, en particulier celles des pays touchés qui font face à davantage de défis sociaux et économiques à cause de cette maladie. En réponse à la gravité de la situation, le 8 Août 2014 l'OMS a déclaré l'épidémie d’Ebola en Afrique de l'Ouest une urgence de santé publique de portée internationale afin que les ressources soient mobilisées et des mesures adoptées pour combattre l’épidémie.

 

Bien que le risque d’introduction d’Ebola en Haïti soit très faible, le risque associé à une introduction potentielle appelle à prendre des précautions appropriées. L'Organisation des Nations Unies en Haïti est engagée à ce titre aux côtés du gouvernement haïtien dans ses efforts pour réduire le risque au maximum et a pris les mesures de prévention au-delà des normes internationales.

 

L'Organisation des Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble prennent cette maladie très au sérieux. Le Secrétaire général de l'ONU M. Ban Ki-Moon a nommé le Dr David Nabarro comme Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour le virus Ebola. Les Nations Unies en Haïti, ainsi que dans le monde, ont reçu des instructions du Siège de l'ONU d’établir des procédures de suivi des déplacements de leur personnel et de restriction le cas échéant. Cela inclus des mesures préventives comme la limitation des voyages non essentiels, et le fait d’éviter les déplacements dans les zones identifiées comme à haut risque sauf s'ils sont indispensables. À ce titre, le déploiement des contingents de troupes militaires et de police en provenance des pays touchés par l'épidémie d'Ebola à une mission de maintien de la paix des Nations Unies quelle qu’elle soit, a été reporté jusqu'à nouvel ordre.

 

Le système des Nations Unies en Haïti a un total de 43 membres du personnel, y compris des policiers et des civils en provenance des pays touchés par le virus Ebola mais pas de militaires. Il y a également, à notre connaissance, 8 haïtiens qui travaillent comme fonctionnaires internationaux des Nations Unies dans des pays touchés.

 

  • Néanmoins, et par mesure de précaution, en Haïti, l’équipe pays des Nations Unies et la MINUSTAH ont exigé que tout membre de leurs personnels qui compte voyager vers et à partir d’un pays affecté par le virus Ebola doit, avant d’entreprendre un tel voyage, obtenir deux autorisations : une autorisation de Sécurité et une autorisation médicale. Pour obtenir l’autorisation de sécurité, le personnel doit enregistrer son voyage dans notre système interne d’enregistrement et de contrôle des mouvements qui s’appelle TRIP.
  • Nous avons exigé quenotre personnel passe également un examen médical avant de voyager vers et à partir d’un pays affecté et il ne leur est pas permis d’entreprendre de tels voyages tant et aussi longtemps qu’ils n’ont pas obtenu l’autorisation médicale de voyager.
  • Tous les membres du personnel doivent soumettre leur formulaire d’évaluation clinique une fois arrivés à destination et qu’ils soient aussi suivis quand ils arrivent.

 

En outre, nous avons mis en place des mesures de réponse pour traiter d’éventuel cas d'infection de l’Ebola. Dans le scénario peu probable qu'un cas d'Ebola soit identifié en Haïti, nous sommes en train d’installer un centre d'isolement pour traiter les potentiels patients.

 

 

Une des meilleures mesures de prévention contre la propagation du virus Ebola est la communication et la sensibilisation. Il est important que la population ait une compréhension claire de la façon dont la maladie se propage. Les rumeurs et les fausses informations ont été l'un des facteurs ayant contribué à une mauvaise protection des populations dans les pays concernés et parfois à la prise de décisions non appropriées qui ont ralenti la réponse. L'Organisation des Nations Unies en Haïti encourage la population haïtienne à ne pas propager de fausses informations ou des rumeurs et de se concentrer sur les messages transmis par les autorités au sujet de la maladie. En plus des rumeurs, la stigmatisation est aussi également dommageable.

 

Enfin, le 5 Septembre, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon a déclaré à la presse qu'il était crucial de se rappeler que le virus Ebola peut être évité et contrôlé. Il a en outre déclaré que le virus a été contenu dans le passé et il peut être contenu aujourd'hui, étant donné les vastes connaissances et les outils que nous avons mis en place pour y remédier.