L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé, ces 4 et 5 septembre derniers, une opération de recensement dans les 5 camps de déplacés du parc Jean Marie Vincent, à Port-au-Prince. Au milieu d’un important cordon sécuritaire, dont 235 Casques bleus du contingent brésilien (BRABAT), 53 UNPol et 20 membres des Unités de Police Formées (FPU) de la MINUSTAH en soutien à 20 agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), les équipes de l’OIM ont recensé quelque 36.000 personnes résidant à Jean Marie Vincent, le plus gros camp de déplacés du pays à l’heure actuelle.

Pour préparer le recensement qui a commencé à 4 heures du matin le 4 septembre, chaque chef d’abri a été invité à se présenter aux agents de l’OIM afin de leur indiquer le nombre de personnes vivant dans son abri. Ainsi identifiée, chaque personne a ensuite reçu un bracelet, preuve de son enregistrement sur les registres de l’OIM. Selon les forces de sécurité présentes sur le terrain, aucun incident majeur n’a été signalé lors de cette opération de deux jours.

Selon la matrice de suivi des déplacements de l'OIM, 390.000 personnes habitent encore les quelque 575 camps du pays plus de deux ans après le séisme du 12 janvier 2010, soit 75% de moins qu'en juillet 2010, où la population des camps atteignait 1,5 million de personnes.

Rédaction : Sophie Boudre
Edition : Eliane Nabaa