La Journée mondiale de l’enfance célébrée un peu partout en Haïti

22 nov 2012

La Journée mondiale de l’enfance célébrée un peu partout en Haïti

A l’initiative de l’Institut du Bien-être social et de Recherches (IBESR), la Journée mondiale de l’enfance, célébrée sur le thème « Timoun se boujon lespwa », a été marquée par des activités à caractère culturel à travers le pays, notamment dans la Grande-Anse, le Haut-Artibonite et le Nord-est.

La Journée mondiale de l’enfance célébrée un peu partout en Haïti

Photo : UN/MINUSTAH

Le visage bariolé de couleurs vives, 150 enfants des Gonaïves (Artibonite) ont chanté et dansé à l’occasion du 23ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant votée en 1989 par les Nations Unies et adoptée par l’Etat haïtien en 1994. Dans la Grande-Anse, à Abricots, une commune rurale située à 25 km au Nord de Jérémie, une cinquantaine d’élèves de l’Institution Mixte d’Education Chrétienne de Fyefye, accompagnés de leurs enseignants, ont reçu du matériel scolaire, sacs à dos, livres et stylos, lors de cette Journée spéciale. Leur Directeur, Delarge Lionel, en a profité pour rappeler que « l’on ne peut construire une société en ignorant les Droits des enfants, comme le droit à l’éducation ou à la santé ».

A Ouanaminthe, ville frontalière avec la République dominicaine, une centaine de jeunes rassemblés pour l’occasion ont reçu des ballons et fournitures scolaires et rencontré des membres d’organisations de protection de l’enfance. Parmi eux, le responsable local de l’Institut du Bien-être social et des recherches (IBESR), a annoncé le placement avant la fin de l’année de plus de 300 enfants résidant dans des centres d’accueil vers des centres professionnels « en vue de leur permettre d’apprendre un métier pour assurer leur avenir », a dit Remy Océan. Les jeunes ont par ailleurs réfléchi sur certaines situations auxquelles les enfants sont exposées à la frontière. En classe terminale au Collège Univers de Ouanaminthe, Evelyne Cherenfant croit par exemple qu’« il faut penser à encadrer les enfants en difficulté, afin qu’ils puissent jouir convenablement de leurs droits et vivre dans de bonnes conditions », a-t-elle-plaidé. Pour sa part, Eliane Ménellus, du Bureau départemental du Ministère à la condition féminine, a dit espérer, à force de détermination, « arriver en 2015 à stopper la violence sur les enfants même à 50% ».
Fobert François, Marie Thérèse St Elin et Jean Etiome Dorcent