Le microzonage pour définir les risques de séisme dans le Grand Nord

2 juil 2012

Le microzonage pour définir les risques de séisme dans le Grand Nord

Un atelier et un exercice pratique de microzonage ont été réalisés le week-end passé au Cap Haïtien, dans le cadre du Plan de prévention séisme pour le Grand Nord par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Le microzonage pour définir les risques de séisme dans le Grand Nord

Photo : Quetony Saint-Vil- UN/MINUSTAH

L’objectif de l’atelier, tenu le 29 juin au Cap Haïtien, visait à partager avec les autorités les mesures à adopter face aux éventuelles catastrophes naturelles qui pourraient frapper leur région et identifier des zones stratégiques pour faire des relevés de risques sismiques – une technique dite de ‘microzonage’ - en vue d’établir les normes devant régir la construction des bâtiments. Parallèlement à l’atelier, les techniciens du Bureau des mines et du PNUD ont effectué des relevés sur 15 sites répartis entre le Nord et le Nord-est du 28 juin au 1er juillet derniers.

Lancé en mars 2011 par le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, le Plan de prévention séisme pour le Grand Nord comporte quatre volets, à savoir le microzonage, la formation d’une centaine de personnes du secteur public et privé dans la construction et la sensibilisation du grand public sur le respect des normes parasismiques de construction, et l’inventaire et l’évaluation des bâtiments publics. Suite à cet inventaire, les bâtiments publics le nécessitant seront renforcés pour leur permettre de résister aux catastrophes naturelles et aux tremblements de terre. Ce Plan est financé par le Fonds de Reconstruction d'Haïti à hauteur de 10 millions de dollars américains.

La position géographique d’Haïti entre deux plaques tectoniques actives rend le pays particulièrement vulnérable aux tremblements de terre, notamment, selon les scientifiques, le Grand Nord. Les trois départements de cette région ont d’ailleurs connu des séismes dévastateurs dans le passé, dont celui du 7 mai 1842, qui, suivi d’un tsunami, a entièrement détruit Cap Haïtien et fortement touché Port-de-Paix, Fort-Liberté et Gonaïves.

Rédaction : Quetony Saint-Vil
Edition : Sophie Boudre