Plateau central : 18 localités de Thomassique accèdent à l’eau potable

21 nov 2012

Plateau central : 18 localités de Thomassique accèdent à l’eau potable

A Augustina, une localité reculée de la première section communale de Thomassique (à 40 kilomètres de Hinche), 18 citernes publiques viennent d’être installées afin de fournir de l’eau potable à 4.800 personnes.

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Photo : UN/MINUSTAH

« Avant la construction de ces citernes publiques, les habitants d’Augustina utilisaient de l’eau puisée dans le marécage d’à côté, qui sert également d’abreuvoir au bétail des paysans de la zone», explique Marino Etienne, agent intérimaire à la mairie de Thomassique. Afin de fournir une eau de qualité et de réduire ainsi le taux de maladies diarrhéiques dans la commune, l’Union des jeunes pour le développement de Thomassique (UJDT) a construit 18 citernes publiques dans 6 localités différentes. Il s’agit de villages de Bouloume, Malte Peralte, Letance, Savane Paul, Latable et Sainte Ossée.

Pour Délicieuse Paul, représentante locale du Ministère à la condition féminine et aux Droits des femmes, les enfants et les femmes sont les premiers bénéficiaires de ce projet. « Parce qu’elles utilisaient une eau insalubre, beaucoup de femmes de la zone souffraient d’infections vaginales, » explique-t-elle. De plus, alors que, traditionnellement dans les zones rurales haïtiennes, ce sont les femmes et les enfants qui se chargent de l’approvisionnement en eau des familles, la présence des citernes dans ces localités devrait avoir un impact positif sur l’apprentissage des enfants et le bien-être de la famille en général. « Au lieu de parcourir 4 à 5 km de distance pour aller chercher de l’eau chaque jour (…) les enfants ne seront plus en retard à l’école et auront plus de temps pour étudier », souligne-t-elle.

La construction des citernes a aussi fourni un emploi temporaire à des habitants de la zone - charpentiers, plombiers, maçons et ferrailleurs - sous la supervision d’un ingénieur chargé des travaux. Une soixantaine de bénéficiaires, dont 40% de femmes, ont aussi été formés afin de constituer un comité auprès de chaque citerne pour en assurer la bonne gestion et veiller au respect des normes hygiéniques.

Selon l’ingénieur civil responsable des travaux, la construction des citernes a mis en lumière les conditions sanitaires déplorables de certaines localités de la commune de Thomassique. En effet, dit Fignolé Joseph Jean Louis, « certaines zones où sont construites les citernes sont méconnues même des autorités haïtiennes, en raison des conditions difficiles d’accès ».

La construction de ces 18 citernes publiques a été financée par l’Unité des Projets à effet rapide (QIPs) de MINUSTAH pour un montant de 24.000 dollars US.

Marie Yolette B. Daniel/Sophie Boudre