Les autorités haïtiennes souhaitent, avec l’appui de la MINUSTAH, renforcer leur présence sur la frontière haïtiano-dominicaine. Une visite d’évaluation de quatre jours a été réalisée à cette fin.

Quatre jours de travail. 16 communes visitées. 380 kilomètres de frontière parcourus. Le boulot est énorme mais nécessaire.

« L’objectif de cette mission était d’évaluer la situation aux postes frontaliers en vue d’appuyer les autorités haïtiennes à développer un plan stratégique de gestion des frontières», explique Carl Alexandre, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti.

La visite est conduite par M. Alexandre et le Ministre de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), Reginald Delva.

« Il s’agit d’un premier pas. Nous allons voir comment faire venir au moins les matériels de bases pour faciliter le travail », promet M. Delva, admettant que de l’autre cote de la frontière, des efforts considérables ont été faits.

A Anse-à-Pitre, l’un des postes officiels entre Haïti et la République Dominicaine, les échanges entre les deux pays sont réguliers. Yolande Cadet, haïtienne, rentre de la frontière voisine, boisson glacée en main. « Il n’y a pas d’électricité, ici », affirme-t-elle. En fait, la faiblesse de l’Etat est palpable à tous les niveaux.

La réalité est la même sur toute la frontière. C’est pourquoi l’Etat haïtien, avec le support de la MINUSTAH, s’engage à renforcer sa présence dans la zone frontalière.

-UN/MINUSTAH