Préparer des jeunes pour le marché du travail

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5 mar 2014

Préparer des jeunes pour le marché du travail

Deux cents jeunes professionnels des quartiers défavorisés de Port-au-Prince dont 60 femmes ont reçu leur diplôme le 21 février au centre Pilote de Formation Professionnelle de Cité Soleil après huit mois de formation.

UN/MINUSTAH Jonas Laurince UN/MINUSTAH

« Récemment, j’ai gagné 2 000 gourdes [45 USD] rien qu’en faisant une installation électrique dans la maison d’un ami », se félicite Erick Dampère, l’un des bénéficiaires de la formation ans. Pour ce jeune technicien en électricité bâtiment père de deux enfants, « cette formation permet de gagner sa vie dignement ».

Comme Erick, ces jeunes naguère confrontés au chômage peuvent se prévaloir de leur qualification technique en électricité bâtiment, plomberie, carrelage, et construction bâtiment pour gagner des emplois dans une ville de Port-au-Prince dont la reconstruction ne fait que commencer.

Une soixante d’entre eux seront bientôt employés comme l’a annoncé à la cérémonie le patron d’une entreprise de la place.

Les partenaires de la Section Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH ont identifié ces jeunes sur recommandation des leaders communautaires qui les réfèrent au Centre Pilote de Formation Professionnelle.

En plus de ces disciplines, ces jeunes ont reçu un support psychosocial « pour qu’ils démontrent une conscience professionnelle en rapport avec les disciplines qu’ils ont choisies d’exercer », fait savoir l’un des encadreurs, Wilfrid Hippolyte.

« Je suis une femme accomplie car je peux désormais travailler dans le domaine l’électricité comme n’importe quel technicien », se réjouit Bénamie Charles, une femme âgée de 31 ans, mère de deux enfants, habitant de Carrefour Shada (Cité Soleil).

Une expérience qui mérite d’être capitalisée

Vue l’enthousiasme qu’a suscité cette formation, le Vice-Président de la compagnie de construction PANEXUS, Gilbert Hippolyte annonce à cette occasion l’organisation d’un stage rémunéré en faveur d’une soixantaine de jeunes de cette commune en proie à la violence communautaire.

En faisant le choix de l’autonomisation par l’exercice d’un métier au détriment de l’oisiveté qui conduit à l’apprentissage de la violence les lauréats ont fait le bon choix.

La Chef de la MINUSTAH, Sandra Honoré qui a rehaussé de sa présence l’évènement qualifie les bénéficiaires de « jeunes ambassadeurs de la paix ».

Selon le Directeur du Centre Pilote, Jean Marie Béjoly Monrose, cette formation est la seconde réalisée en partenariat avec la Section RVC et « cela porte à environ 400 jeunes ayant reçu des formations similaires au centre pilote » informe-t-il.

La formation est financée par la CVR à hauteur de 180 000 dollars américains.

Jonas Laurince