Premier jour à l’Académie pour les aspirants-policiers de la 24ème promotion

1 avr 2013

Premier jour à l’Académie pour les aspirants-policiers de la 24ème promotion

Quelques 1 102 jeunes, dont 114 femmes, aspirants à la 24ème promotion de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont débuté leur formation ce dimanche 31 mars à l’Académie de Police dans la capitale haïtienne.

Premier jour à l’Académie pour les aspirants-policiers de la 24ème promotion

Photo : UN/MINUSTAH et PNH

« L’Etat a beaucoup investi en moi quand j’étais à l’école et à l’université. Il revient maintenant à moi de lui offrir mes service au sein de la police », se réjouit Steve, 25 ans, étudiant en psychologie à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH).

Tout comme lui, plus de 1 100 jeunes haïtiens des deux sexes vont entamer une longue série de cours et de formations qui durera sept mois, avant de pouvoir officiellement intégrer la 24ème promotion de la PNH.

Premier jour à l’Académie pour les aspirants-policiers de la 24ème promotionIls ont été sélectionnés parmi 26 147 jeunes postulants qui avaient présenté leurs dossiers, après avoir subi une série de tests écrits et oraux, d’exercices physiques et d’examens médicaux.

Certains d’entre eux ont attendu des années avant de pouvoir intégrer l’institution vieille de 18 ans. C’est le cas de Nadège Dorélus, qui a postulé en 2008. Cette jeune femme de 25 ans, originaire du Cap-Haïtien, encourage les jeunes femmes et hommes à la patience, pour pouvoir, un jour, revêtir l’uniforme bleu de la police haïtienne.

Sous un soleil de plomb, leur enveloppe jaune contenant leurs documents d’inscription en main, ils profitent du temps pour lier connaissance avec leurs nouveaux camarades dans la cour de l’Académie de police. Si la joie et l’excitation se lisent sur le visage de la plupart d’entre eux, d’autres, venus des quatre coins d’Haïti, avouent être angoissés à l’idée de quitter leurs proches pour une si longue période.

Mais c’est le prix à payer pour se préparer un avenir. Donald Clermont, originaire de Jérémie, à l’extrême Sud-ouest d’Haïti, pense qu’« intégrer la PNH, c’est avant tout avoir un emploi et ensuite servir son pays».

Premier jour à l’Académie pour les aspirants-policiers de la 24ème promotionCertaines jeunes femmes avouent avoir bravé l’opposition de leur famille face à un tel choix. « Malgré l’avis contraire de ma mère j’ai opté pour la police, parce que j’ai toujours rêvé de devenir policière », sourit Béatrice Jean-Baptiste, originaire de Gros-Morne (Artibonite). Déterminée, la jeune femme de 22 ans se voit déjà revêtir l’uniforme du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), où les femmes sont encore faiblement représentées.

La rentrée des aspirants-policiers a débuté avec l’accueil et l’enregistrement des postulants qui ont, le lendemain, visité les lieux et reçu leur uniforme avant d’être répartis en groupes.

« L’intégration se fera graduellement », assure Miguël Alston Porte-parole de la Police des Nations Unies (UNPol).

Si la rentrée de cette année a été exceptionnelle avec un nombre important de postulants, c’est parce que la PNH, de concert avec la police onusienne, prévoit d’atteindre l’effectif total de 15.000 policiers d’ici l’an 2016, conformément au Plan de développement de la PNH pour la période 2012-2016.

Jonas Laurince