Saison cyclonique : mieux coordonner la réponse pour préserver le maximum de vies

25 avr 2012

Saison cyclonique : mieux coordonner la réponse pour préserver le maximum de vies

En prélude à la saison cyclonique (du 1er juin au 30 novembre), la Direction de la Protection Civile (DPC), le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont dévoilé à la presse, le mardi 24 avril 2012, les mesures de précaution à prendre face aux catastrophes et les dispositifs déjà en place.

Saison cyclonique : mieux coordonner la réponse pour préserver le maximum de vies

Photo : Marco Dormino – UN/MINUSTAH

Pays montagneux, Haïti est vulnérable aux cyclones à cause de la déforestation massive qu'elle subit. En effet, le manque d'arbres fragilise les pentes et augmente les risques d'inondations et de glissements de terrain. En juin 2011, le Ministère de l’Environnement estimait entre 1,5 et 5% la couverture forestière du territoire. C’est pourquoi, afin de réduire la vulnérabilité de la population haïtienne, de renforcer la réponse humanitaire pour minimiser l’impact des désastres, la DPC et ses partenaires humanitaires ont renforcé les capacités opérationnelles du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) dans la zone métropolitaine et dans les départements.

« Notre système d’alerte précoce prévoit, 72 heures avant le passage d’un cyclone, d’avertir la population des différentes phases d’alerte pour qu’elle puisse se mettre à l’abri et ainsi prévenir des pertes en vies humaines », a déclaré le Directeur du Centre National de Météorologie, Ronald Sémelfort, lors d'une séance d'information pour la presse tenue au siège d’OCHA à Musseau (Port-au-Prince).

Même son de cloche à la DPC, où la prévention est aussi le mot d’ordre, notamment par la mise en place de stratégies de renforcement de la capacité d’action de la population par rapport aux cyclones, comme les exercices de simulation. « La DPC met l’accent sur la sensibilisation en organisant des événements dans tout le pays », a expliqué l’expert national en communication du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au SNGRD, Joseph Edgard Célestin.

Pour sa part, par la voix de Shayne Gilbert qui dirige le Centre d’Opérations Conjointes (JOTC), lequel centralise les demandes d’assistance logistique et sécuritaire, la MINUSTAH a indiqué avoir déjà mobilisé ses ressources. A cet effet, a expliqué M. Gilbert, les six Compagnies de génie militaire de la Mission (quatre à Port-au-Prince, une à Léogâne et une aux Gonaïves) sont prêtes à faire face aux urgences partout en Haïti. La Mission dispose pour cela d’un avion et de neuf hélicoptères, d’une capacité de 20 passagers chacun pour ces derniers, visant à évacuer de potentielles victimes. A cette liste, il faut ajouter les bateaux militaires à Jacmel, Fort-Liberté et aux Gonaïves qui garantissent non seulement la sécurité maritime, mais ont également la capacité de secourir les personnes affectées par les inondations. Cela, « en dépit du processus de réduction des forces militaires, de police et du personnel civil, suite à la dernière résolution du Conseil de Sécurité », a rassuré M. Gilbert pour qui « la Mission reste une entité assez robuste pour faire face, en appui au gouvernement haïtien, aux situations d’urgence ».

Rédaction : Jonas Laurince
Edition: Habibatou Gologo