Stéphanie Moisan-Vallée: Un modèle de soldat de paix

9 mar 2017

Stéphanie Moisan-Vallée: Un modèle de soldat de paix

 

«J'ai entendu parler du poste par certains de mes amis qui ont fait l’expérience de la mission de paix au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) », raconte  le Major Stéphanie Moisan-Vallée,  un officier de la logistique de Montréal déployée en Haïti.

Stéphanie suivait un cours  de major et les débats ont porté sur des opérations de stabilisation, et Haïti faisait partie de la discussion. «Tout en sachant que l’expérience  serait différente,  je me suis intéressée à faire une mission de maintien de la paix au lieu d'une mission de l'OTAN», dit-elle avec un sourire de satisfaction

Depuis son arrivée en Haïti, en octobre 2016, Moisan-Vallée a été le chef adjoint de l’unité des plans au Centre des opérations logistiques conjointes  (JLOC). Son unité a supporté les opérations logistiques qui ont abouti aux élections nationales de novembre 2016 et de janvier 2017.

A présent,  elle s’applique à planifier la réduction des effectifs de la composante militaire prévue en 2017. « C’est exaltant parce que j’aime mon travail… les opérations logistiques, planifications m’ont toujours fascinées. Et ceci est une opération majeure», reconnait-elle avec fierté. Par ailleurs, Stéphanie regrette de partir avant la mise en œuvre du plan. « Je n’aurai pas la chance de voir l’exécution du plan, mais cela a été une grande opportunité et une expérience pour moi », soutient-elle.  

Comme toutes les missions de paix à travers le monde, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) emploie des civils, des forces militaires et policières de plusieurs dizaines de pays, ayant des cultures différentes et parlant différentes langues. Moisan-Vallée a grandi au Québec, une partie Française du Canada. Elle a appris l’anglais lors de sa fréquentation au Collège militaire Royal (CMR) à Kingston, en Ontario.

« Mon nom est Stéphanie, comment allez-vous?  Oui, non, toaster… étaient tout ce que je pouvait dire à mon arrivée au CMR » « Même si mes cours étaient en Français, tout le travail s’effectuait majoritairement en anglais, » confie-elle. «La plupart des travaux ont été réalisés en anglais, Et en tant qu'officier canadienne, il est important de parler couramment les deux langues. » 

Être bilingue l’a beaucoup aidé dans son travail à la MINUSTAH, où la majorité de la population est francophone, dit-elle.

Stéphanie est l’une des trois officiers féminins sur 63 que compte la mission. Elle a toujours été traitée comme il faut par ses collègues masculins. « Je sens que je fais partie d'une équipe, donc pour moi ça ne fait aucune différence», affirme-elle, soulignant par contre que les gens essaient quand même de prendre plus soin d’elle. «  Mais ce n'est pas ce que je veux. Je veux être traitée comme tout le monde. Je suis fière d’être une femme déployée ici en Haïti »

 

 

Tristan Hinderliter